Depuis le début de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) causée par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), plus de 6,38 millions de décès et 572 millions d’infections ont été signalés.
En raison de mutations génomiques, de nombreuses variantes du SRAS-CoV-2 ont émergé avec des taux de virulence et de transmission variés par rapport à la souche ancestrale du SRAS-CoV-2. Ces variantes ont été classées comme variantes préoccupantes (VOC) et variantes d’intérêt (VOI) par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). À l’heure actuelle, la variante SARS-CoV-2 Omicron (B.1.1.529) est la souche dominante en circulation dans la plupart des pays du monde. Cette variante semble avoir une courte période d’incubation de deux à 11 jours.
Étude: Innocuité et efficacité du molnupiravir chez les patients infectés par le SRAS-CoV-2 : une expérience réelle. Crédit d’image : Qualité Stock Arts / Shutterstock.com
Sommaire
Arrière plan
Certains des symptômes courants associés au COVID-19 comprennent la toux, la fièvre, les troubles gastro-intestinaux, la dyspnée, les maux de tête, ainsi que la perte de l’odorat et du goût. Dans certains cas, les personnes qui souffrent de COVID-19 sévère peuvent souffrir d’une inflammation systémique potentiellement mortelle, d’un dysfonctionnement multiorganique et d’une insuffisance respiratoire.
Diverses stratégies pharmaceutiques et non pharmaceutiques ont été développées pour lutter contre le COVID-19. En termes d’approches pharmaceutiques, plusieurs vaccins et thérapeutiques ont été développés et ont par la suite reçu l’approbation d’organismes de réglementation mondiaux, tels que la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis.
Précédent in vitro et in vivo des études ont montré que le molnupiravir, qui est un promédicament ribonucléosidique de la N-hydroxycytidine (NHC), est efficace contre le SARS-COV-2. Le molnupiravir, qui cible l’ARN polymérase (RdRp) dépendante de l’acide ribonucléique (ARN) du SRAS-CoV-2, est associé à un profil d’innocuité supérieur.
L’un des principaux avantages du molnupiravir pour le traitement du COVID-19 est qu’il peut être facilement administré à domicile. D’autres thérapies COVID-19, telles que les anticorps monoclonaux et le remdesivir, nécessitent l’administration en milieu hospitalier.
Des études cliniques de phase II ont déterminé que la dose la plus efficace de molnupiravir était de 800 mg toutes les 12 heures pendant cinq jours. Cependant, il reste un manque de données réelles confirmant l’efficacité du molnupiravir dans le traitement du COVID-19.
À propos de l’étude
Dans une récente rétrospective Journal de virologie médicale étude, des chercheurs rapportent l’efficacité et l’innocuité du molnupiravir en situation réelle.
La cohorte de l’étude comprenait des participants adultes diagnostiqués avec le COVID-19, ce qui a été confirmé par le test de transcription inverse-amplification en chaîne par polymérase (RT-PCR). Ces patients ont été soumis à un traitement de cinq jours avec du molnupiravir conformément aux directives de l’Agence italienne des médicaments.
Les patients COVID-19 symptomatiques qui ne nécessitaient pas de supplémentation en oxygène et ne risquaient pas de développer des symptômes graves en raison de la présence de comorbidités se sont vu prescrire du molnupiravir. Les antécédents médicaux, les résultats des tests sanguins et d’autres documents pertinents ont été rapportés pour tous les participants à l’étude, quelle que soit la progression de la maladie. En outre, les chercheurs ont calculé le score de l’indice de comorbidité de Charlson (CCI) et le score 4C pour la cohorte de l’étude.
Résultats de l’étude
L’étude actuelle a inclus 192 personnes dont l’âge moyen était de 70,4 ans. Dans la cohorte de l’étude, 144 patients avaient plus de 40 ans.
Au cours du suivi, 10,4 % des participants ont présenté une progression de la maladie. Notamment, les troubles neurodégénératifs étaient associés à un risque accru de progression du COVID-19.
Une analyse multivariée a révélé que les personnes plus âgées atteintes d’une maladie neurologique qui présentaient une dyspnée au début des symptômes et avaient contracté le COVID-19 lors d’un séjour à l’hôpital pour un autre problème de santé étaient associées à un risque accru de progression de la maladie.
Il est important de noter que le molnupiravir s’est avéré efficace chez les personnes âgées non vaccinées contre le COVID-19. L’initiation précoce du traitement par molnupiravir a été associée à un risque réduit de progression de la maladie. Fait important, 6,8 % de la cohorte de l’étude ont présenté des effets indésirables du médicament, confirmant ainsi l’innocuité globale de ce traitement.
conclusion
La présente étude met en évidence l’efficacité et l’innocuité du molnupiravir dans un contexte réel, en particulier chez une population âgée présentant une incidence élevée de comorbidités.
Certaines limites de l’étude actuelle comprennent son approche observationnelle et rétrospective. De plus, la cohorte ne représente pas une situation internationale. Les tomodensitogrammes et les tests sanguins n’ont pas non plus été acquis pour l’ensemble de la cohorte de l’étude.
À l’avenir, d’autres études sont nécessaires pour déterminer le moment optimal pour commencer le traitement par molnupiravir chez les patients atteints de COVID-19.