La calvitie masculine (MPHL) est une forme de calvitie progressive et non cicatricielle. L’âge d’apparition du MPHL a diminué tandis que son incidence a augmenté. Plusieurs études ont établi le lien entre l’apport alimentaire de style occidental et le MPHL. Un nouveau Nutriments Une étude de journal a exploré l’association entre la consommation de boissons sucrées (SSB) et MPHL chez les jeunes hommes en Chine.
Étude : L’association entre les boissons sucrées et la perte de cheveux chez les hommes jeunes. Crédit d’image : Landscapemania/Shutterstock
Sommaire
Arrière plan
Divers aspects du MPHL affectent la vie d’une personne, tels que la confiance en soi, la détresse psychologique et la santé physique. Divers facteurs, notamment le temps de sommeil, l’anxiété, la génétique, l’âge et l’indice de masse corporelle (IMC), pourraient y contribuer. Selon les recherches, des quantités croissantes de sucre ajouté dans les régimes alimentaires occidentaux sont liées au MPHL.
Les populations jeunes consomment de plus grandes quantités de boissons sucrées, comme les jus, les boissons gazeuses, les boissons énergisantes, les boissons pour sportifs ou le thé/café sucré. Par exemple, 49 % des adultes et 63 % des jeunes aux États-Unis consomment une boisson sucrée un jour donné. La situation est similaire en Chine, où la consommation de boissons sucrées est la plus élevée chez les 13-29 ans (22,38%). La consommation de boissons sucrées a été liée à de nombreux problèmes de santé comme la carie dentaire, l’obésité et les problèmes émotionnels. Cependant, les études épidémiologiques sur l’association entre MPHL et consommation de SSB sont encore peu nombreuses, notamment concernant la population jeune. Cette association doit donc être confirmée par de futures recherches.
À propos de l’étude
Cette étude transversale a été menée de janvier à avril 2022 en Chine continentale. Au total, 1 951 hommes âgés de 18 à 45 ans ont été recrutés dans 31 provinces. Une enquête en ligne autodéclarée a été utilisée pour la collecte de données. Deux questions de vérification de l’attention ont été délibérément ajoutées à l’enquête pour garantir une qualité élevée de l’enquête. De plus, quatre types de participants ont été exclus : ceux souffrant d’infections du cuir chevelu, de cancer, de données physiques déraisonnables et ceux qui ont pris moins de 5 minutes pour répondre à l’enquête.
Les associations entre la quantité/fréquence de consommation de SSB et MPHL ont été étudiées. Les chercheurs ont utilisé un modèle de régression logistique binaire avec des ajustements pour les facteurs de confusion, tels que les facteurs sociodémographiques, l’état des cheveux, l’apport alimentaire, le mode de vie et les facteurs psychologiques.
Principales conclusions
Les scientifiques ont observé une association significative entre une consommation élevée de SSB et MPHL. Cette constatation pourrait être rationalisée par de nombreux mécanismes potentiels directs et indirects. Les symptômes biochimiques de l’alopécie androgénétique (AGA) dans le cuir chevelu suggèrent une voie hyperactive des polyols. La teneur élevée en sucre dans les SSB déclenche une concentration de glucose sérique plus élevée, qui active ensuite la voie des polyols. Cela réduit la quantité de glucose disponible pour les kératinocytes de la gaine externe des racines des follicules pileux, conduisant au MPHL.
Un apport élevé en sucre est souvent associé à un apport élevé en lipides, et on a constaté que le MPHL était causé par un régime riche en graisses. Ce phénomène a été démontré dans des études animales sur des souris. Cependant, l’association entre les SSB et le MPHL est restée significative même après ajustement pour la fréquence de consommation d’huiles, de graisses et d’aliments frits. Cela suggère que la SSB soit un facteur indépendant lié au MPHL. Selon l’étude, les maladies chroniques et les facteurs émotionnels interviennent également dans l’association entre l’apport de SSB et le MPHL.
Le trouble de stress post-traumatique (SSPT) s’est avéré être significativement associé au MPHL. Cependant, après avoir contrôlé le SSPT, l’association entre l’apport de SSB et le MPHL n’était plus significative. Cette découverte suggère que le SSPT est un facteur plus important menant au MPHL que la consommation de SSB.
Limites de l’étude
Une limite importante de l’étude est sa nature transversale, reposant sur des données autodéclarées. Le biais de rappel pourrait rendre difficile l’estimation cohérente des relations causales et temporelles entre le MPHL et l’apport de SSB. La question de la simultanéité, c’est-à-dire si les SSB influencent le MPHL ou si les patients MPHL consomment plus de SSB, n’était pas claire dans l’étude et devrait être étudiée dans de futures recherches.
De plus, un biais d’échantillonnage ne peut être exclu puisque les personnes les moins éduquées et celles qui n’ont pas accès à Internet ont été exclues de l’enquête en ligne. Il n’y avait pas non plus de distinction entre les différents degrés de MPHL. En effet, très peu de personnes avaient un MPHL modéré ou sévère.
Étant donné que le MPHL n’a pas été diagnostiqué cliniquement, les résultats de l’étude n’ont qu’un effet indicatif. Enfin, les chercheurs n’ont pas collecté de données sur la consommation d’autres produits sucrés en plus des boissons sucrées. Par conséquent, les effets exacts du sucre sur le MPHL n’ont pas pu être estimés avec précision. Cependant, les résultats de cette étude doivent être confirmés par d’autres études longitudinales et interventionnelles afin de fournir des informations précises pour l’éducation à la santé fondée sur des preuves à l’avenir.