Dans une récente étude publiée sur medRxiv* serveur de prétirage, les scientifiques effectuent une méta-analyse pour évaluer si la lésion cérébrale traumatique pédiatrique (pTBI) est un facteur de risque potentiel de troubles ou de symptômes psychotiques.
Étude: Lésion cérébrale traumatique pédiatrique en tant que facteur de risque de psychose et de symptômes psychotiques : une revue systématique et une méta-analyse. Crédit d’image : Karan Bunjean / Shutterstock.com
*Avis important: medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.
Sommaire
Les effets neurologiques à long terme des TBI
Le TBI a été associé à un risque accru de résultats neuropsychiatriques indésirables tels que l’anxiété, la dépression, le changement de personnalité, les symptômes de stress post-traumatique, les troubles neurodégénératifs et les troubles cognitifs chez les adultes.
Bien que plusieurs cas de psychose post-TCC aient été rapportés, l’étendue de sa prévalence n’est pas claire. Il est important de comprendre si le TCC peut être considéré comme un facteur de risque fiable de psychose.
Il existe plusieurs revues contradictoires sur l’incidence des troubles psychotiques ou des symptômes dus à une lésion cérébrale. Par exemple, une revue a rapporté que le TBI augmente considérablement le risque de troubles psychotiques dans la population générale ; cependant, cette observation a été contredite par d’autres études.
De même, une étude cas-témoin a indiqué une association entre le TBI et la schizophrénie ; cependant, cette association était liée à une prédisposition génétique.
Il est important de déterminer le lien possible entre TCPT et psychose. Plusieurs modèles développementaux sur la psychose, tels que les modèles psychose-propension-persistance-déficience et les modèles de facteurs de risque développementaux, ont révélé que les expériences défavorables altèrent le développement neurologique typique, ce qui peut influencer le développement ultérieur de troubles psychotiques.
On suppose que le pTBI pourrait être un facteur de risque neurodéveloppemental vital qui influence l’incidence de la psychose. Cependant, ce facteur de risque n’a pas encore fait l’objet d’un examen systématique et d’une méta-analyse.
À propos de l’étude
La présente revue systématique et méta-analyse a inclus des études qui ont recruté des participants de tout âge ou sexe avec un diagnostic de TCLp. Tous les participants ont reçu un diagnostic de TCLp sur la base d’outils de dépistage standardisés, d’examens de dossiers médicaux, de diagnostics cliniques et d’entretiens cliniques structurés. Des études pertinentes ont été obtenues à partir de diverses bases de données, telles que PsycINFO et MEDLINE.
Les traumatismes crâniens d’une gravité allant de légers, comme une commotion cérébrale, à graves ont été inclus dans cette revue. La schizophrénie et les troubles psychotiques associés, ainsi que les symptômes psychotiques tels que les syndromes à risque de psychose et les expériences de type psychotique ont été pris en compte.
Toutes les études évaluées par des pairs, y compris les études de cohorte rétrospectives ou prospectives, les essais contrôlés randomisés ou non et les études cas-témoins, ont été incluses dans l’analyse actuelle.
Résultats de l’étude
Un total de 850 articles ont été identifiés après l’examen initial des bases de données, dont 10 ont finalement été inclus dans l’examen, car ils remplissaient tous les critères d’éligibilité.
Parmi ces dix études, cinq étaient basées sur des plans cas-témoins et les cinq autres sur des plans de cohorte. Ces études ont été menées aux États-Unis, au Canada, au Danemark, en Norvège, en Finlande et en Suède.
Sur la base des résultats d’un échantillon regroupé de 479 686, le pTBI était fortement associé à la prévalence des troubles et symptômes psychotiques. Cependant, une hétérogénéité modérée entre les études a été observée. La robustesse de l’association a été validée sur la base des valeurs aberrantes, de la qualité des études et des études excessivement influentes.
Sur la base des résultats des modèles de développement, le pTBI pourrait être un facteur de risque plausible de psychose. Cette découverte est étayée par le fait que le pTBI influence le développement neurologique, qui influence l’incidence de la psychose.
Les symptômes psychotiques sont associés à des taux plus élevés d’intimidation précoce, ce qui indique la possibilité d’une association inverse ou réciproque entre les phénomènes du spectre psychotique et les lésions cérébrales acquises par la violence victimaire.
Forces et limites
La principale force de cette étude est l’utilisation de procédures systématiques pour obtenir des études pertinentes. Des analyses de sensibilité ont été utilisées pour évaluer la robustesse des résultats. Il est important de noter que cette méta-analyse est disponible en ligne pour garantir l’ouverture et la reproductibilité.
Néanmoins, l’étude actuelle présente certaines limites, notamment la prise en compte d’études hétérogènes en ce qui concerne leurs résultats et le stade de vie du résultat mesuré de la psychose. Il existe également une possibilité de biais de publication, ce qui pourrait affecter l’exactitude de l’estimation.
Aucune des études considérées dans cette revue n’a indiqué la gravité des lésions cérébrales. Par conséquent, la relation dose-réponse entre le TBI et la psychose n’a pas pu être établie.
conclusion
La méta-analyse actuelle a fourni des preuves à l’appui du rôle du pTBI en tant que facteur de risque de psychose. Néanmoins, il existe une possibilité de causalité inverse ou de voies de facteurs de risque partagés.
À l’avenir, une étude de cohorte prospective bien conçue est nécessaire pour identifier les relations entre les symptômes psychotiques, le TCCp et tout facteur de confusion et/ou médiateur potentiel. De plus, davantage de recherches liées à l’emplacement et au type spécifiques de TBI doivent être menées pour mieux comprendre la relation étiologique entre le TBIp et la psychose.
*Avis important: medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.