Dans une récente étude publiée sur medRxiv* serveur de préimpression, les chercheurs ont évalué l’impact de la vaccination contre la maladie à coronavirus BNT162b2 2019 (COVID-19) sur l’acquisition d’anticorps.
Les vaccins contre le coronavirus 2 (SRAS-CoV-2) du syndrome respiratoire aigu sévère ont joué un rôle déterminant dans la protection des populations âgées contre la gravité du COVID-19, les hospitalisations associées et la mort. Cependant, des recherches approfondies sont nécessaires pour comprendre l’impact de la vaccination sur les réponses humorales dans la population générale.
Sommaire
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont étudié l’influence de l’âge et du sexe sur l’acquisition d’anticorps jusqu’à un mois après l’administration d’une ou deux doses du vaccin BNT162b2.
L’équipe a combiné les données enregistrées dans deux études de cohorte de vaccination COVID-19 axées sur les adolescents et les adultes âgés de 12 à 60 ans et sur les personnes âgées de 50 ans et plus. Les participants éligibles avaient prévu de recevoir le vaccin COVID-19 ou avaient reçu leur schéma de primo-vaccination au cours des 28 jours précédents.
L’équipe a collecté des échantillons de sang à quatre moments distincts : (1) échantillon de pré-vaccination prélevé avant la vaccination contre la COVID-19 ; (2) Échantillon de la dose 1 prélevé 28 jours après la première vaccination; (3) Échantillon de la dose 2 prélevé 28 jours après la deuxième vaccination; et (4) Échantillons du mois 3 prélevés trois mois après la deuxième vaccination. Les questionnaires auxquels les participants ont répondu comprenaient des questions liées aux données démographiques, au vaccin COVID-19 reçu et aux tests de dépistage du SRAS-CoV-2.
En outre, les chercheurs ont évalué les concentrations totales d’anticorps d’immunoglobuline (IgG) contre la protéine de pointe (S) du SRAS-CoV-2 et la nucléoprotéine (N) via un test à base de billes.
Résultats
L’étude a inclus 1735 participants qui ont été vaccinés avec le vaccin BNT162 COVID-19. L’équipe a obtenu un total de 1 377 mesures effectuées avant la vaccination, 1 429 à la dose 1, 1 425 à la dose 2 et 694 au mois 3. Il a été noté que le nombre de mesures avant la vaccination pour la population âgée était faible puisque les vaccins étaient mis à la disposition des populations âgées avant les adultes plus jeunes.
Dans la population étudiée, 60% des participants étaient des femmes, tandis que la durée entre deux doses de vaccin était de près de 35 jours pour tous les groupes d’âge. De plus, 20 % des participants âgés de 20 à 59 ans, 12 % de 12 à 19 ans, 5 % de 60 à 79 ans et 0 % de 80 ans et plus ont signalé des antécédents d’infection par le SRAS-CoV-2 avant la vaccination. .
Les résultats de l’étude ont montré une séropositivité de 97 % à la dose 1 chez les individus naïfs d’infection et de 100 % chez ceux qui avaient des antécédents d’infection avant de recevoir un vaccin COVID-19. D’autre part, ils ont observé une séropositivité de 100 % à la dose 2 dans tous les groupes d’âge, quels que soient les antécédents d’infection. De plus, les IgG S1 chez les personnes naïves d’infection sont passées de 0 unité d’anticorps de liaison par mL (BAU/mL) avant la vaccination et de 146 BAU/mL à la dose 1 à 1842 BAU/mL à la dose 2. Notamment, les taux d’IgG S1 chez les personnes qui avaient des antécédents d’infection antérieure au COVID-19 avant la vaccination sont passés de 73 BAU/ml avant la vaccination et de 3 293 BAU/ml à la dose 1 à 4 535 BAU/ml à la dose 2. Cela indique que les personnes ayant déjà contracté une infection au COVID-19 avaient niveaux d’IgG S1 plus élevés que ceux des personnes naïves d’infection à tous les moments.
De plus, les niveaux d’IgG S1 induits après la vaccination par BNT162b2 ont diminué en concentration avec l’âge, les concentrations les plus élevées étant observées chez les individus âgés de 12 à 19 ans. L’équipe a également noté une diminution des niveaux d’IgG par décennie d’âge à une concentration de 45 et 672 BAU/mL pour les doses 1 et 2 dans le groupe d’âge de 18 à 92 ans, respectivement. Une forte corrélation négative a également été observée entre les niveaux d’IgG et l’âge aux doses 1 et 2. Cependant, la force de cette corrélation a également diminué entre les deux doses, suggérant qu’il y avait une acquisition d’anticorps plus élevée avec l’âge. De plus, un changement de facteur plus important a été observé entre les deux premières doses en raison des quantités plus faibles d’IgG S1 à la dose 1.
L’équipe a également constaté que les niveaux médians d’IgG S1 sont passés de 1304 BAU/mL à la dose 2 à 440 BAU/mL au mois 3 chez les individus naïfs d’infection, alors que tous les participants de cette cohorte ont montré une séropositivité au mois 3. Cependant, le la force de la corrélation négative entre les niveaux d’IgG S1 et l’âge était plus faible au mois 3 qu’à la dose 2, ce qui indiquait une décroissance atténuée des anticorps avec l’âge. De plus, un changement de facteur plus important a été observé entre le premier et le troisième mois après la deuxième vaccination.
Conclusion
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude ont montré une forte corrélation négative entre l’âge et les niveaux d’IgG S1 induits par la vaccination BNT162b2. Les chercheurs ont également souligné l’importance de concentrations élevées d’anticorps neutralisants du SRAS-CoV-2 pour lutter contre la gravité de la maladie et les hospitalisations associées.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.