La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), causée par une épidémie mondiale de coronavirus-2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), est toujours une crise en cours qui a eu un impact massif sur le système de santé et l’économie mondiale . Plusieurs études ont observé des symptômes persistants de COVID-19 pendant une période prolongée, et cette condition a été qualifiée de séquelles post-aiguës de COVID-19 (PASC) ou de COVID long.
Sommaire
Arrière-plan
Selon une étude récente, jusqu’à 70 % des patients convalescents souffrent d’un large éventail de symptômes pendant plusieurs mois après l’infection, notamment une perte persistante du goût ou de l’odorat, de la fatigue, de la toux, des maux de tête, des douleurs et un essoufflement. Certains patients souffrent également de conséquences bien plus graves après avoir récupéré d’une infection au COVID-19, telles que des complications associées aux systèmes pulmonaire, rénal, neurologique, endocrinologique et cardiovasculaire.
La plupart des pays du monde ont lancé des programmes de vaccination rapide contre le COVID-19 pour protéger les individus contre l’infection par le SRAS-CoV-2. Les scientifiques ont révélé que la vaccination contre le COVID-19 a efficacement protégé les individus contre l’infection et réduit la gravité de la maladie. Peu d’études ont déterminé l’efficacité de la vaccination COVID-19 contre le PASC ou le long COVID.
Une nouvelle étude
Une nouvelle étude publiée dans Forum ouvert sur les maladies infectieuses s’est concentré sur l’analyse de l’efficacité de la vaccination COVID-19 contre le PASC, en utilisant des données multicentriques à travers les États-Unis. Dans cette étude, les scientifiques ont obtenu des données de la plateforme de réseau de recherche TriNetX. Les données comprenaient trois mois de rapports de suivi, c’est-à-dire du 21 septembre 2020 au 14 décembre 2021, d’adultes avec COVID-19 confirmé.
Les auteurs de cette étude ont mentionné qu’ils avaient inclus des résultats de post-suivi avant le 14 décembre 2021, pour éviter l’influence de la variante SARS-CoV-2 Omicron dans leur analyse, qui a un taux élevé de percée d’infection.
Principales conclusions
Les scientifiques ont démontré que le vaccin COVID-19 peut protéger efficacement les individus contre la maladie du SRAS-CoV-2 et réduire considérablement la mortalité. Fait important, cette étude a révélé que la vaccination avait réduit la probabilité d’incidence de symptômes PASC nouveaux ou persistants. Ces résultats impliquent que les personnes non vaccinées courent un risque plus élevé de décès et de morbidité dans les trois mois suivant l’infection par le SRAS-CoV-2.
L’étude actuelle a également rapporté que les personnes présentant une infection percée après la vaccination contre le COVID-19 courent un risque plus faible de développer des symptômes longs de COVID ou de PASC que le groupe non vacciné. Il a démontré que la vaccination conduit à une récupération rapide du COVID-19. Ces résultats sont conformes aux études précédentes qui ont rapporté que la vaccination contre le COVID-19 a empêché le développement d’une maladie grave.
Les auteurs ont signalé certains des nouveaux symptômes associés au PASC ; ceux-ci incluent le diabète et l’hypertension, qui n’étaient pas répandus avant l’infection au COVID-19. Cependant, il n’est pas clair si ces conditions sont permanentes ou guériraient avec le temps. Les scientifiques ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas exclure que ces conditions aient pu rester non diagnostiquées chez les patients et aient pu accélérer l’infection post-COVID-19.
Les scientifiques ont également émis l’hypothèse que la vaccination contre le COVID-19 réduisant la réponse inflammatoire pendant la phase aiguë de l’infection, cela pourrait être la raison d’un taux plus faible de PASC dans le groupe vacciné par rapport au groupe non vacciné.
Dans cette étude, une sous-représentation du statut vacciné dans les données TriNetX a été observée, c’est-à-dire que les individus considérés comme faisant partie du groupe non vacciné pourraient être effectivement vaccinés avec le vaccin COVID-19. Les auteurs ont déclaré que cette catégorisation incorrecte conduirait à une sous-estimation de l’efficacité du vaccin COVID-19 contre le PASC.
Limites
La présente étude présente plusieurs limites, notamment l’inclusion de données provenant de dossiers médicaux électroniques à des fins d’analyse. De nombreuses personnes présentant des symptômes légers n’ont peut-être pas cherché d’aide médicale ou consulté un clinicien. Par conséquent, ces données seraient absentes des dossiers médicaux électroniques. Une autre limitation soulignée par les auteurs est que le nombre réel de PASC parmi les patients COVID-19 n’a pas été déterminé car les patients asymptomatiques COVID-19 n’ont pas été testés pour l’infection par le SRAS-CoV-2.
Les chercheurs ont également déclaré que la cohorte de l’étude manquait de détails sur le résultat de l’infection au COVID-19 ; il ne contenait que des données sur le statut vaccinal et l’infection confirmée. Enfin, comme il s’agit d’une étude observationnelle, la cause derrière les résultats n’a pas pu être déduite.
Conclusion
Dans cette étude, les auteurs ont rapporté que la vaccination contre le COVID-19 réduisait le risque d’incidence de PASC ou de COVID long. Les découvertes de cette étude ont renforcé l’importance de la vaccination COVID-19 pour empêcher PASC et se protéger contre l’infection SARS-CoV-2 sévère.