Depuis le début de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), causée par le syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus-2 (SRAS-CoV-2), le travail à domicile a considérablement augmenté dans le monde. Une récente Médecine PLoS étude a examiné si le travail à domicile affectait le bien-être social et mental d’un individu. Cette évaluation est extrêmement importante pour comprendre comment les individus seront affectés si des niveaux plus élevés de travail à domicile sont pratiqués à l’avenir.
Étude : Travail à domicile et bien-être social et mental à différents stades de la pandémie de COVID-19 au Royaume-Uni : Preuves de 7 enquêtes démographiques longitudinales. Crédit d’image : Dragana Gordic/Shutterstock
Sommaire
Arrière-plan
L’Organisation internationale du travail a indiqué que 17 % de la main-d’œuvre mondiale travaillait à domicile au cours du deuxième trimestre 2020. Aux États-Unis, un nombre plus élevé d’individus, soit environ 37 %, étaient impliqués dans le travail à domicile en 2020. Ces chiffres étaient supérieur aux estimations de 2019, où environ 27% à 30% des individus travaillaient à domicile au Royaume-Uni.
Fait intéressant, même lorsque les directives sur le travail à domicile ont été levées, le nombre de personnes travaillant à domicile était de 12 % supérieur à celui de la période pré-pandémique. Il est essentiel de comprendre si ce changement rapide de l’environnement de travail a affecté la santé mentale et le bien-être des travailleurs dans divers domaines. De plus, il est impératif de comprendre si les inégalités sociales, le sexe, l’âge, les heures travaillées et l’éducation affectent l’association entre le travail à domicile et la santé mentale.
À propos de l’étude
L’étude actuelle a analysé les données de sept études basées sur la population britannique, qui comprenaient trois cohortes de naissance homogènes par âge et quatre cohortes de naissance hétérogènes par âge. Les études homogènes selon l’âge étaient Next Steps (NS), la 1970 British Cohort Study (BCS70) et la 1958 National Child Development Study (NCDS). Les cohortes de naissance d’âge hétérogène qui ont été incluses dans cette étude étaient Understanding Society ou UK Household Longitudinal Study (USOC), Generation Scotland (GS), English Longitudinal Study of Aging (ELSA) et Born in Bradford (BiB).
Tous les participants ont été évalués à trois périodes clés, à savoir d’avril à juin 2020 (T1), de juillet à octobre 2020 (T2) et de novembre 2020 à mars 2021 (T3). Au T1, une augmentation initiale de l’infection par le SRAS-CoV-2 s’est produite et le premier verrouillage national a été mis en place. Au cours de T2, les restrictions initiales ont été assouplies, tandis qu’à T3, le taux d’infection a augmenté et le deuxième verrouillage national a été lancé.
Des participants âgés de 16 à 66 ans ont été recrutés dans cette étude. Les enquêtes ont obtenu des informations sur la santé mentale et le bien-être social avant et après la pandémie. De plus, les analyses harmonisées au sein de chaque étude et la mise en commun des estimations ont permis de générer des preuves sur la façon dont le travail à domicile a affecté le bien-être mental pendant la pandémie.
Résultats de l’étude
Un total de 10 367 participants au T1, 11 585 au T2 et 12 179 au T3 ont été inclus dans cette étude. D’après les données de l’USCO, avant la pandémie, environ 30 % de la population travaillait à domicile. Les nombres ont augmenté au T1, variant entre 32,9 % et 65,5 % d’une étude à l’autre.
Un nombre limité d’études ont indiqué que le travail à domicile améliorait les contacts sociaux au T1. De même, lorsque les restrictions ont été assouplies à T2, aucune association significative entre le travail à domicile et le bien-être social/mental n’a été trouvée. Fait intéressant, ceux qui travaillaient partiellement à domicile et âgés de plus de 50 ans présentaient un risque accru de détresse psychologique. Une observation similaire a été faite pour ceux qui travaillaient à temps plein à l’extérieur du domicile.
Lors de la mise en œuvre du deuxième verrouillage au Royaume-Uni, le travail à domicile complet et partiel a augmenté le risque de détresse psychologique et de solitude, en particulier pour les personnes âgées de 30 à 49 ans et sans diplôme. Cela pourrait être dû au fait que les personnes appartenant à ce groupe d’âge étaient confrontées à des pressions supplémentaires en raison de leurs responsabilités en matière d’enseignement à domicile et de garde d’enfants.
Un impact varié du travail à domicile sur les individus a été trouvé en fonction des sous-groupes de population. De nombreuses personnes ont perdu leur emploi, ont été licenciées et ont connu des changements dans leurs heures de travail pendant la pandémie. Au cours de la période pré-pandémique, le travail à domicile était associé à de multiples avantages, notamment la satisfaction au travail, une plus grande productivité des employés, une réduction des congés de maladie et une meilleure perception de l’équilibre travail-vie personnelle.
Limites de l’étude
L’étude actuelle présente de nombreuses limites, notamment la présence de facteurs de confusion non observés et le manque de données pré-pandémiques dans la plupart des études d’observation. Même si le bien-être pré-pandémique a été ajusté, il existe une possibilité de changements dans le bien-être après la mesure. La définition du travail à domicile est complexe et pourrait être classée en plusieurs catégories, telles que le travail à distance, le télétravail, le travail à domicile et le travail à domicile.
conclusion
Aucun effet négatif significatif sur le bien-être social et mental n’a été constaté avec l’augmentation du travail à domicile. Cependant, certaines études ont indiqué que le travail à domicile était faiblement associé à un risque élevé de solitude et de détresse psychologique lorsque le confinement national a été réintroduit. Cependant, lorsque les restrictions ont été assouplies, aucun résultat de ce type n’a été observé. À l’avenir, davantage de recherches et une surveillance continue sont nécessaires pour mieux comprendre si le travail à domicile augmente les inégalités en matière de bien-être social et mental.