La prééclampsie est un trouble grave de la grossesse, caractérisé par une pression artérielle élevée et la présence de protéines dans les urines, affectant entre 2 % et 4 % des femmes enceintes dans le monde, entraînant environ 46 000 décès maternels et environ 500 000 décès de fœtus et de nouveau-nés chaque année.
L’hétérogénéité et la complexité de la prééclampsie rendent difficile la prédiction du risque et le développement de traitements. Une étude récente menée par le directeur principal de la recherche clinique de BGI Genomics, le Dr Zhou Si, et une équipe de scientifiques, publiée dans le Journal américain d’obstétrique et de gynécologie, a mis en lumière une méthode de diagnostic potentielle pour ce trouble grâce à l’ARN sans cellules plasmatiques (ARNcf).
Méthode et résultats :
Le CfRNA est libéré des cellules dans la circulation sanguine et peut être utilisé pour étudier diverses maladies, notamment la prééclampsie. Le cfRNA englobe divers biotypes d’ARN tels que les ARNm, les miARN et les lncARN.
Dans cette étude, les chercheurs ont analysé le cfRNA de 917 grossesses – 715 grossesses en bonne santé et 202 grossesses affectées par la prééclampsie avant l’apparition des symptômes.
Les principales conclusions comprennent :
1 – Détecté 77 gènes, dont l’ARN messager (44 %) et le microARN (26 %), qui étaient exprimés de manière différentielle chez les mères en bonne santé et les mères atteintes de prééclampsie avant terme avant l’apparition des symptômes.
2 – Développement de deux classificateurs pour prédire la prééclampsie prématurée et la prééclampsie précoce avant le diagnostic basés sur 13 signatures d’ARN acellulaire et deux caractéristiques cliniques (fécondation in vitro et pression artérielle moyenne), respectivement.
3 – Démonstration pour la première fois que l’ARN messager, le microARN et l’ARN long non codant peuvent simultanément servir de biomarqueurs potentiels de la prééclampsie, promettant de prévenir la prééclampsie à l’avenir.
4 – Les modifications moléculaires anormales de l’ARN messager acellulaire, du microARN et de l’ARN long non codant aident à élucider les déterminants pathogènes de la prééclampsie.
Tirer parti du cfRNA pour la recherche NIPT
Les observations de cette étude étendent notamment les connaissances actuelles dans ce domaine, montrant que des combinaisons de différents biotypes d’ARN et de deux caractéristiques cliniques sont associées à une plus grande précision dans la prédiction du risque de prééclampsie, ouvrant ainsi de nouvelles fenêtres thérapeutiques pour réduire efficacement les complications de la grossesse et la morbidité fœtale.
BGI Genomics continuera de tirer parti des technologies multi-omiques pour faciliter la recherche liée à la santé maternelle et infantile afin d’offrir davantage de possibilités de dépistage prénatal des troubles génétiques.
Ce projet respecte les réglementations pertinentes liées à la recherche biologique et médicale et a été approuvé par le comité d’éthique de l’entreprise.