Les scientifiques de deCODE Genetics/Amgen et leurs collaborateurs ont découvert six nouveaux gènes avec des variantes germinales rares associées au risque de cancer. Les résultats sont publiés aujourd'hui dans Génétique naturelle sous le titre « Les tests de charge basés sur les gènes de variantes germinales rares identifient six gènes de prédisposition au cancer ».
Un sous-ensemble de cancers survient chez les individus nés avec des variantes de séquence rares qui modifient considérablement leur risque de cancer. La découverte de telles variantes, comme celles du BRCA1– et BRCA2 gènes, a conduit à une meilleure détection précoce du cancer et au développement de thérapies ciblées, réduisant ainsi le fardeau du cancer et améliorant le pronostic des personnes porteuses de ces mutations.
Dans cette étude, les scientifiques ont analysé trois grands ensembles de données génétiques provenant d’individus d’origine européenne, dont 130 991 patients atteints de cancer et 733 486 témoins. Grâce à une analyse d'association de charge basée sur les gènes dans 22 types de cancer différents, ils ont découvert quatre nouveaux gènes associés à un risque de développer un cancer ; le pro-apoptotique VELO pour le cancer de la prostate, l'autophagie impliquée ATG12 pour le cancer colorectal, TG pour le cancer de la thyroïde, et CMTR2 pour le cancer du poumon et le mélanome cutané. L'augmentation relative du risque de cancer conférée par ces variantes était substantielle (90 à 295 %), mais il convient de noter que la conception de l'étude ne permet pas une évaluation précise du risque absolu de cancer au cours de la vie.
De plus, les chercheurs ont découvert les premiers gènes présentant des variantes rares associées à un risque réduit de cancer. Plus précisément, la perte de AURKB s'est avéré protéger contre tout type de cancer et la perte de PPP1R15A était associé à un risque inférieur de 53 % de cancer du sein. Cela suggère que l'inhibition de PPP1R15A peut être une option thérapeutique pour le cancer du sein.
L'étude a révélé de nouvelles connaissances sur les mécanismes biologiques impliqués dans la prédisposition au cancer, qui devraient conduire à de meilleures stratégies de dépistage et de traitement.