Une nouvelle étude acceptée pour publication dans la revue Maladies transfrontalières et émergentes évalue l’exposition potentielle des cerfs britanniques au coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) puisque des études ont montré la propagation des infections par le SRAS-CoV-2 au cerf de Virginie d’Amérique du Nord. En cas de débordement, les espèces de cerfs sauvages peuvent agir comme des réservoirs de SARS-CoV-2 avec la possibilité de l’émergence de nouvelles variantes.
Étude : Dépistage des populations de cerfs sauvages pour l’exposition au SRAS-CoV-2 au Royaume-Uni, 2020-2021. Crédit d’image : Canne de marque/Shutterstock
Sommaire
Preuve d’Amérique du Nord
On a découvert que le cerf de Virginie d’Amérique du Nord excrétait le virus du SRAS-CoV-2 jusqu’à 5 jours après avoir été infecté. L’excrétion virale est en corrélation avec une probabilité de transmission aux cerfs. De plus, l’infection provoque une réponse immunitaire et la production d’anticorps neutralisants.
L’ARN du SRAS-CoV-2 a été détecté chez 36 % des cerfs de Virginie en liberté dans plusieurs endroits de l’Ohio de janvier à mars 2021. Il existe des preuves d’une transmission soutenue du SRAS-CoV-2 au sein de cette population de cerfs. Trois lignées différentes de SARS-CoV-2 ont été détectées dans ces populations de cerfs, ce qui laisse présager la possibilité de multiples événements de zoonose inverse.
Une faible prévalence du SRAS-CoV-2 a été détectée chez des cerfs de Virginie du Québec, Canada. Des anticorps anti-SARS-CoV-2 ont été observés dans des populations de cerfs du Texas, du Michigan, de Pennsylvanie, de l’Illinois, du New Jersey et de New York. Ces études ont examiné la séroprévalence, c’est-à-dire la présence d’anticorps neutralisants dans des échantillons de sérum et un test de neutralisation du virus de substitution (sVNT).
Une transmission de cerf à cerf a été observée dans une installation de cervidés en captivité au Texas, alors qu’aucune preuve d’exposition n’a été observée dans deux autres installations.
L’Organisation mondiale de la santé animale recommande un suivi des cervidés (cerf, wapiti, orignal). Les cerfs exposés pourraient servir de réservoir et de source de nouvelles variantes du SRAS-CoV-2. De plus, le système immunitaire humain peut ne pas reconnaître ces nouvelles variantes.
Sérosurveillance dans les populations de cerfs du Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a la densité de population de cerfs la plus élevée d’Europe, une diversité relativement élevée d’espèces de cerfs et des interactions cerfs-humains considérables.
Des scientifiques de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) ont utilisé des populations de cerfs pour détecter le virus de l’encéphalite à tiques au Royaume-Uni. Une étude de sérosurveillance chez des cerfs à la recherche du SRAS-CoV-2 pourrait avoir trois résultats potentiels.
- Une: pas de réponse anticorps car les cerfs ne sont pas exposés au SARS-CoV-2.
- Deux: réponse anticorps positive due à l’exposition, mais pas de transmission ou transmission de faible niveau.
- Trois: réponse anticorps positive post-exposition avec transmission et circulation dans la population de cerfs.
Deer serum samples were collected in the U.K. between January 2020 and May 2021. Blood samples were collected as soon as possible after culling.
A total of 1,748 serum samples from all U.K. deer species were collected and tested. Sera were tested for the presence of antibodies against the receptor-binding domain (RBD) of the spike protein (S) and the nucleocapsid protein (N). Samples positive for either S or N antibodies were further tested using a surrogate virus neutralization test (sVNT) kit.
No evidence of SARS-CoV-2 exposure in U.K. deer populations
Of the 1,748 serum samples tested, 54 were positive on the S assay and 9 on the N assay. Sixty-three percent of samples positive for S antibodies had very low antibody reactivity. Only 20 samples had measurable antibody reactivity. None of the samples tested showed positivity on both the S and N assays. None of the samples tested positive with the sVNT.
Thus, there was no evidence of SARS-CoV-2 exposure and subsequent seroconversion. Within the 20 positive S assay samples, 5.1% of samples were from roe deer and 3.9% from red deer.
Deer serum samples were collected from across England and Scotland. One sample each was collected from two Welsh counties and none from Northern Ireland. Relatively high S antigen reactivities were observed in Falkirk (25.0%), Aberdeenshire (14.8%), Perth and Kinross (8.1%), and Cumbria (6.4%). The N antigen reactivities were between 0 and 0.7% for all deer species.
Implications of the study
This study shows that SARS-CoV-2 exposure in the wild deer species is different in Northern America and the U.K. The deer species in Northern America and the U.K. are also different. Even so, the U.K. deer species may be susceptible and permissive to SARS-CoV-2 infection.
It is plausible that the transmission routes in Europe and Northern America are different due to differences in human infrastructure and population densities or ecological and behavioral differences between the U.K. deer species and the Northern American white-tailed deer. Experimental exposures of different European deer species to SAR-CoV-2 or comparable in vitro studies would confirm their susceptibility to SARS-CoV-2.
This study included a statistically relevant sample size of the most common deer species, roe, red fallow, and muntjac. Therefore, if there was a prevalence of SARS-CoV-2 in the U.K. deer population, then it would have been observed in this study. Any undetected exposure may be at a very low level or introduced after the study period. The low levels of seropositivity detected by the S and N assays from red and roe deer samples may be due to cross-reactivity with related coronaviruses.