Si l’intervention de chirurgie esthétique des lèvres semble entrée dans les mœurs, sa pratique continue à faire de nombreuses victimes. En cause : des injections massives d’acide hyaluronique (AH) et de toxine botulique, dont les conséquences et les effets secondaires désastreux sont, dans la très grande majorité des cas et quoiqu’on en dise, souvent irréversibles.
Sommaire
L’opération classique de chirurgie esthétique des lèvres
Aujourd’hui, l’augmentation du volume des lèvres se pratique essentiellement par l’injection d’acide hyaluronique ou de toxine botulique. La technique consiste à ourler la lèvre en redessinant le contour ainsi qu’à la repulper afin de lui redonner du galbe. À noter que la technique risquée du lipofilling, dont les résultats s’avèrent très décevants et même parfois désastreux, est de plus en plus délaissée.
L’opération est pratiquée en cabinet médical et ne dure que quelques minutes. Le résultat est visible quasi immédiatement et pendant une durée de 6 à 12 mois, même si un délai de quelques jours est nécessaire afin d’apprécier le résultat définitif. C’est également le temps imparti à la disparition de l’œdème survenu juste après l’injection. Par la suite, les lèvres peuvent être gonflées pendant 48 heures, voire même pendant plusieurs jours.
La diminution du volume des lèvres
La chirurgie esthétique de réduction des lèvres permet de réduire de façon définitive une hypertrophie des lèvres ou une protubérance labiale.
Réalisée sous anesthésie locale, l’intervention dure environ une heure et consiste à retirer une portion de la muqueuse et du muscle orbiculaire de la lèvre, par l’intérieur, sur le versant muqueux. Les sutures sont réalisées avec du fil résorbable qui disparaît au bout de trois semaines. L’intervention laisse une cicatrice cachée dans la bouche et les suites opératoires provoquent des œdèmes et des ecchymoses, parfois douloureux, qui disparaissent au bout de deux mois.
Les dérives de la chirurgie esthétiques des lèvres
Malgré de nouvelles techniques, les dérives subsistent
Le principal danger de la chirurgie esthétique des lèvres réside dans le fait d’induire un sur-gonflement labial, conséquence inesthétique au possible. Outre l’injection d’un produit résorbable tel que la toxine botulique ou l’acide hyaluronique – dont les effets secondaires sont malgré tout bien présents – les augmentations chirurgicales par implants ont fait leur apparition. Les spécialistes expliquent sans ambages que ces nouvelles techniques visent à éliminer les effets de bec de canard.
Technique expérimentée pour la première fois aux Etats-Unis, la pose d’un implant est permanente. Matière originellement utilisée, le Goretex a été abandonné au profit de l’implant en silicone, dont les effets secondaires seraient moins néfastes, avec notamment une rigidité moindre de la lèvre opérée.
Les suites opératoires ne sont pas sans conséquence (œdèmes et ecchymoses) et induisent une nécessité d’au moins cinq jours d’éviction socio-professionnelle. Si certains se réjouissent de la généralisation de ce processus apparu récemment, la technique reste encore expérimentale et les risques d’effets secondaires liés à ce type de chirurgie esthétique restent bien présents. L’absence de recul sur cette technique ne permet pas de mesurer les risques de cette chirurgie esthétique !
Des dérives sont d’ailleurs observées. Immédiatement après l’opération, une gêne se manifeste ainsi dans tous les mouvements buccaux de la vie courante. Le simple fait de manger, parler ou sourire est parfois difficile. Cette gêne peut persister pendant un mois. Les spécialistes conseillent même de limiter le volume d’augmentation de la lèvre traitée. En cas d’intolérance aigüe, les cas d’ablation de l’implant ne sont pas inexistants.
Emmanuelle Béart face aux dérives de la chirurgie esthétique
Le meilleur exemple illustrant les dérives de la chirurgie esthétique des lèvres concerne, malheureuse pour elle, l’actrice Emmanuelle Béart. Ayant eu recours à la chirurgie esthétique à l’âge de 27 ans, la star française ne cache plus le traumatisme engendré par sa décision, ni sa désormais farouche opposition à tout acte de chirurgie esthétique, auxquelles elle préfère désormais les techniques naturelles de rajeunissement du visage.
Interviewée en 2012 par un journaliste du Monde, elle déclarait : « Pour ce qui est de façonner le visage ou le corps, j’ai fait refaire ma bouche. Ce n’est une énigme pour personne : c’est loupé. J’ai entendu des témoignages de femmes disant que ça leur avait rendu la vie plus jolie, plus facile. Tant mieux. Il y en a d’autres que ça a profondément affectées, et je fais plutôt partie de celles-là. Aujourd’hui, je pourrais dire : je suis contre la chirurgie esthétique. Parce que c’est un acte grave, dont on n’évalue pas forcément les conséquences. Franchement, je ne suis pas près d’y retourner, parce que j’ai eu un tel choc, avec tout ça, et sous le regard des autres. Ça a été effroyable. Aujourd’hui, rien que l’idée d’une piqûre me foudroie. »
Une réaction qui vaut mieux que tous les discours de mise en garde.
La chirurgie esthétique des lèvres, bien que répandue dans la société actuelle, n’a rien de naturel. Malgré l’apparition de nouvelles techniques, qui restent expérimentales, les dangers, dérives et autres effets secondaires subsistent. Alors que les techniques naturelles de modelage facial, sans cesse perfectionnées, représentent une alternative simple et crédible à un acte dont on ne maîtrise pas tous les effets.