Une étude récente publiée dans la revue Nutriments décrit comment diverses vulnérabilités socio-économiques influencent l’association entre l’insécurité alimentaire des ménages et la consommation de boissons sucrées (SSB) chez les enfants aux États-Unis.
Étude: Sécurité alimentaire des ménages et consommation de boissons sucrées chez les enfants de la ville de New York (NYC) : une analyse transversale des données sur les enfants de New York en 2017. Crédit d’image : Thaweesak Thipphamon/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
L’insécurité alimentaire des ménages, définie comme un manque d’accès constant à des aliments adéquats pour maintenir un mode de vie sain, peut conduire à des comportements alimentaires malsains, notamment à la consommation de boissons sucrées.
Les données obtenues à partir des enquêtes sur les comportements à risque chez les jeunes menées par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis indiquent une prévalence plus élevée de consommation de boissons sucrées chez les enfants et les adolescents des ménages à faible statut socio-économique. Divers facteurs socio-économiques, tels que l’aide financée par le gouvernement fédéral et le statut d’immigration des parents, influencent les effets néfastes de l’insécurité alimentaire sur la consommation de boissons sucrées.
Dans la présente étude, les scientifiques explorent les effets de divers facteurs socio-économiques, notamment l’acceptation de l’aide fédérale, le statut d’immigration des parents et le stress chronique, sur la relation entre la faible sécurité alimentaire des ménages et une consommation plus élevée de boissons sucrées chez les enfants aux États-Unis. Les chercheurs ont émis l’hypothèse que ces facteurs trois facteurs socio-économiques augmenteraient l’effet de l’insécurité alimentaire sur la consommation de boissons sucrées.
Étudier le design
Les données transversales de l’enquête 2017 sur les enfants de la ville de New York ont été analysées pour déterminer la relation entre l’insécurité alimentaire et la consommation de boissons sucrées. Les enquêtes ont été menées auprès de 7 507 ménages comptant un ou plusieurs enfants âgés de zéro à 13 ans à travers la ville de New York.
Les données de 2 362 enfants fréquentant la maternelle et au-delà ont été analysées dans cette étude. La consommation globale de boissons sucrées chaque jour a été déterminée à partir des données de l’enquête et classée sur une échelle de un à trois, dans laquelle un indiquait l’absence de boissons sucrées, deux correspondaient à moins d’un et trois reflétaient une ou plusieurs boissons sucrées chaque jour. L’effet combiné de l’insécurité alimentaire et des trois autres facteurs socio-économiques que sont l’acceptation de l’aide fédérale, le statut d’immigration des parents et le stress chronique sur la consommation de boissons sucrées a été déterminé.
Observations importantes
La caractérisation descriptive des caractéristiques des ménages a révélé que les ménages en situation d’insécurité alimentaire comprenaient 51 % d’enfants latinos et 27 % d’enfants noirs non latinos. De plus, des pourcentages significativement plus élevés de parents entre 25 et 44 ans ont été observés dans les ménages à faible sécurité alimentaire. Les ménages classés en dessous du seuil de pauvreté fédéral avaient également une faible sécurité alimentaire.
D’autres facteurs associés à la faible sécurité alimentaire des ménages comprenaient le stress chronique, l’acceptation de l’aide fédérale, le fait d’avoir un parent immigré comme chef de famille et le fait d’avoir des parents ou des tuteurs ayant une formation secondaire ou inférieure.
Insécurité alimentaire des ménages et consommation de boissons sucrées
Un pourcentage plus élevé d’enfants buvant un ou plusieurs boissons sucrées chaque jour a été observé dans les ménages en situation d’insécurité alimentaire par rapport à celui des ménages à sécurité alimentaire élevée. En comparaison, un pourcentage plus faible d’enfants ne buvant pas de boissons sucrées a été constaté dans les ménages à faible sécurité alimentaire par rapport à celui des ménages à haute sécurité alimentaire.
Après ajustement sur divers facteurs de confusion, notamment l’âge, le sexe et l’origine ethnique des enfants, l’âge et l’éducation des parents, le nombre d’autres enfants dans le ménage et la pauvreté du ménage, l’analyse a révélé que les enfants vivant dans des ménages à faible sécurité alimentaire courent un risque plus élevé. de consommer des boissons sucrées.
Parmi divers facteurs socioéconomiques, le stress chronique était associé à une consommation accrue de boissons sucrées dans les ménages à faible sécurité alimentaire. Cependant, aucun impact significatif de l’aide fédérale sur l’association entre l’insécurité alimentaire et la consommation de boissons sucrées n’a été observé.
Parmi les ménages à faible sécurité alimentaire, les enfants dont le parent était né aux États-Unis étaient associés à un risque plus élevé de consommation de boissons sucrées que ceux dont les parents étaient immigrés vivant dans des ménages à haute sécurité alimentaire.
Importance de l’étude
Il a été constaté que les enfants vivant dans des ménages à faible sécurité alimentaire à New York consomment plus de boissons sucrées que les enfants vivant dans des ménages à haute sécurité alimentaire. Le stress chronique et le statut d’immigration des parents aux États-Unis amplifient considérablement l’association entre une faible sécurité alimentaire et une consommation plus élevée de boissons sucrées chez les enfants de la ville de New York.
Les résultats de l’étude mettent en évidence l’importance de déterminants sociodémographiques plus larges qui influencent la consommation de boissons sucrées chez les enfants vulnérables en milieu urbain.