Des chercheurs de 12 hôpitaux espagnols y ont participé dans le but de découvrir les caractéristiques cliniques et pronostiques des receveurs d’organes solides atteints de COVID-19. Les conclusions soulignent la nécessité de mesures préventives strictes dans la période initiale après la transplantation.
Elisa Cordero, médecin à l’hôpital universitaire Virgen del Rocío, chercheuse à l’Institut de biomédecine de Séville (IBiS) et professeure au département de médecine de l’Université de Séville, a dirigé une étude impliquant des chercheurs de 12 hôpitaux espagnols pour étudier les caractéristiques et faciliter le pronostic des receveurs de greffes d’organes solides atteints de COVID-19.
L’étude fournit une description plus précise des complications causées par Covid-19 chez les receveurs de greffe d’organe et a fourni des indicateurs cliniques utiles pour identifier la maladie de manière précoce. Cela permet de déterminer des mesures thérapeutiques et de soins sur la base d’une évaluation individuelle de chaque patient. L’étude met en évidence la nécessité de prendre des mesures préventives auprès des patients récemment transplantés pour éviter tout risque d’infection au Covid-19.
Cette étude a révélé que l’infection par le SRAS-CoV-2 est plus grave chez les patients ayant reçu une greffe d’organe solide, en particulier dans les premiers mois suivant la transplantation. Il est donc très important de prendre des mesures de précaution strictes. »
Dr. Elisa Cordero, Docteur à l’Hôpital Universitaire Virgen del Rocío, Chercheur à l’Institut de Biomédecine de Séville (IBiS) et Professeur au Département de Médecine, Université de Séville
Le projet a reçu le soutien de l’Institut de la santé Carlos III (ISCIII), ministère espagnol de la Science et de l’Innovation, à travers l’appel à projets de recherche sur le SRAS-CoV-2 et Covid-19 (COV20/00370) et la Plateforme de soutien à la recherche clinique du ISCIII.
L’étude en chiffres
Au total, 210 patients atteints de Covid-19 ont été analysés, dont 140 (70,5%) étaient des hommes avec un âge moyen de 63 ans. Il a révélé que 90 % des patients souffraient de pneumonie, les symptômes les plus fréquents étant la fièvre, la toux, les troubles gastro-intestinaux et la dyspnée.
Dix-sept pour cent des patients ont dû être admis dans des unités de soins intensifs et 5,7 % ont subi un dysfonctionnement du greffon. L’étude a conclu à un taux de mortalité parmi les patients de l’échantillon de 21,4 %, soit 45 des 210 patients étudiés sont décédés. Certains des facteurs associés à la nécessité d’admettre les patients en soins intensifs ou, en fait, à la mortalité étaient l’âge avancé, l’insuffisance respiratoire, une baisse des lymphocytes et une enzyme lactate déshydrogénase élevée.
La source:
Référence de la revue :
Salto-Alejandre, S., et al. (2021) Facteurs de risque d’issue défavorable et d’impact de l’infection post-greffe précoce chez les receveurs d’organes solides atteints de COVID-19 : une étude de cohorte multicentrique prospective. PLOS UN. doi.org/10.1371/journal.pone.0250796.