Les programmes de formation postdoctorale en rhumatologie définissent les connaissances, les compétences et les comportements nécessaires aux médecins pour devenir des spécialistes en rhumatologie. Dans certains pays, il existe une approche standardisée, mais dans d’autres, le contenu et la prestation du programme peuvent varier selon les régions et les prestataires de formation. Il existe également des différences entre les pays. Étant donné que les spécialistes se déplacent et travaillent fréquemment à l’étranger, il est nécessaire de disposer d’une norme européenne définissant les principaux aspects.
Les nouveaux points à considérer EULAR ont été développés par un groupe de travail multidisciplinaire de 23 professionnels de la santé et représentants de patients de l’EULAR et de l’UEMS, et complétés conformément aux procédures opérationnelles standardisées de l’EULAR. Le groupe a examiné 132 cours de formation différents pour voir où il y avait des similitudes et des différences, et les a utilisés pour élaborer des suggestions pour un ensemble commun de connaissances, de compétences et de comportements attendus pour les rhumatologues stagiaires.
L’article – publié le 15 mai 2023 dans le Annales des maladies rhumatismales – est divisé en trois domaines clés. Tout d’abord, un cadre global définit le besoin d’expertise médicale comme objectif principal et fondement de tout programme de formation. Viennent ensuite 28 compétences réparties dans sept domaines. Les domaines définissent de vastes domaines que les stagiaires en rhumatologie doivent maîtriser, des activités de base telles que la façon d’examiner physiquement un patient lors d’un examen de routine à la gestion des urgences médicales. Les compétences comprennent également le diagnostic et la prise en charge des maladies rhumatismales individuelles, ainsi que les situations spécifiques et les caractéristiques des patients qui peuvent affecter la prise en charge, telles que la grossesse ou la présence de comorbidités. Le document souligne également la nécessité d’une formation sur la façon d’établir des relations avec les patients et les collègues, dans le but de favoriser une communication efficace et une coopération interdisciplinaire. Enfin, le dernier domaine comprend la recherche et la formation – à la fois pour le plan d’apprentissage continu et la formation médicale continue d’un individu tout au long de sa carrière, et pour s’assurer qu’il peut évaluer de manière critique la recherche et partager les connaissances pertinentes avec les patients et les collègues.
L’EULAR et l’UEMS espèrent que ces nouveaux points contribueront à harmoniser la formation à travers l’Europe, et finalement à un niveau commun de connaissances, de compétences et de comportements professionnels pour la prochaine génération de rhumatologues.