Une étude récente publiée dans le Annales de médecine interne ont étudié les défis et les solutions associés à l’estimation impartiale des séquelles de la maladie post-coronavirus 2019 (COVID-19).
Diverses études ont rapporté des cas de Long-COVID ou de syndrome respiratoire aigu sévère post-aigu du coronavirus 2 (SARS-CoV-2) (PASC). Cependant, il n’y a pas suffisamment d’informations sur les caractéristiques et le diagnostic de Long-COVID. Par conséquent, les études liées au PASC doivent être plus robustes compte tenu de leur impact à long terme dans les conditions en constante évolution de la pandémie de COVID-19.
Étude : Vers une évaluation impartiale des séquelles postaiguës de l’infection par le SRAS-CoV-2 : Défis et solutions à long terme. Crédit d’image : Donkeyworx/Shutterstock
À propos de l’étude
La présente étude a évalué les différents défis et solutions potentielles dans le diagnostic et la prise en charge des séquelles du Long-COVID ou du PASC.
Des diagnostics détaillés et des calendriers de traitement doivent être préparés pour s’assurer que les patients PASC reçoivent un suivi approprié de la maladie, un soutien en temps opportun et des cours de traitement éventuels. Ceci est particulièrement important en raison de la difficulté de différenciation entre le syndrome post-réanimation et le PASC.
Notamment, de nombreux symptômes caractéristiques du PASC peuvent être auto-perçus plutôt que confirmés par des tests de laboratoire pour l’infection par le SRAS-CoV-2. Cela met en évidence l’importance d’évaluer soigneusement les symptômes présentés et leur corrélation avec le virus. Cependant, de telles évaluations prennent du temps, sont coûteuses et manquent d’une application uniforme des normes de critères.
Les problèmes de biais dans la conception de l’étude, tels que le biais de rappel et le biais de surveillance, peuvent affecter les rapports médicaux du patient. En outre, une attention accrue des profanes pourrait affecter le degré auquel les patients se souviennent de l’apparition et de la durée des symptômes. Cela nécessite l’application d’évaluations robustes, longitudinales et normalisées du bien-être et de la santé des patients dans tous les systèmes afin de faciliter la comparaison et la surveillance en temps réel des symptômes.
Notamment, les patients les plus vulnérables à l’impact de la pandémie de COVID-19 appartiennent aux populations les plus touchées sur le plan socio-économique. En raison des disparités de prévalence dans ces populations, les inégalités dans la présentation, le développement et la documentation du PASC pourraient être mises en évidence. Cette disparité sociale nécessite également des tests de diagnostic précis et une documentation des symptômes dans les dossiers cliniques de ces patients afin de déterminer le PASC dans des groupes de vulnérabilités différentes.
L’évaluation du risque de PASC parmi les populations pourrait être affinée en utilisant des groupes de comparaison appropriés. De plus, établir des comparaisons entre les symptômes à long terme après les infections par le SRAS-CoV-2 et les infections post-grippales peut aider à éliminer les effets de sélection causés par le manque d’accès aux tests de diagnostic dans les populations vulnérables.
Conclusion
Les chercheurs de la présente étude ont suggéré les actions suivantes pour la communauté médicale. Premièrement, ils doivent formuler une définition distincte et mesurable du PASC qui permette une application cohérente dans toutes les populations. Ils peuvent également se concentrer sur la mise en œuvre d’approches normalisées et robustes pour mesurer les facteurs de risque et les résultats potentiels du PASC.
Des descriptions approfondies des symptômes obtenues via des questions conçues pour évaluer l’incidence des symptômes doivent être utilisées pour réduire le biais de rappel et établir un ordre temporel clair. Le biais de surveillance pourrait être contrôlé en permettant une collecte de données standardisée sur les symptômes avant et après l’apparition de la COVID-19. De plus, le biais de sélection pourrait être géré en tenant compte des diverses disparités socioéconomiques qui pourraient influencer les caractéristiques liées au PASC. Le partenariat avec la communauté pour la recherche ainsi que le recrutement dans les milieux communautaires respectifs peuvent réduire davantage le biais de sélection.
Les chercheurs pensaient que l’obtention d’informations cohérentes et de haute qualité sur la base de divers modèles d’étude est cruciale pour améliorer la compréhension de la communauté médicale sur le PASC et sa capacité à le gérer et à le prévenir.