Dans une récente étude publiée sur Place de la recherche*, les chercheurs ont rapporté que Artemisia argyi les extraits et les composés phytochimiques pourraient inhiber le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).
Sommaire
Fond
L’évolution continue du SRAS-CoV-2 a donné lieu à de nouvelles variantes génomiques à haute transmissibilité et résistance immunitaire. En tant que tel, l’efficacité thérapeutique des traitements antiviraux diminue, justifiant la nécessité d’explorer des thérapies plus puissantes pour la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). A. argyi appartient à la famille des Astéracées et fait partie de la médecine traditionnelle chinoise (MTC).
La plante contient de nombreux composés bioactifs, tels que des flavonoïdes, des acides caféoylquiniques et des terpénoïdes, et présente des propriétés anti-allergiques, anti-inflammatoires, antimicrobiennes et antidiabétiques. De plus, il a été rapporté que ce TCM pouvait supprimer la prolifération des cellules tumorales ; il est également impliqué comme traitement potentiel du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS).
L’étude et les conclusions
La présente étude a évalué l’activité potentielle de A. argyi extraits et composés phytochimiques connus contre le SRAS-CoV-2. Des essais enzymatiques basés sur le transfert d’énergie par résonance de fluorescence (FRET) ont été effectués pour étudier les effets de 14 A. argyi composés sur les enzymes cellulaires impliquées dans le traitement des pics viraux.
L’umbelliférone et l’ériodictyol ont atténué l’activité enzymatique de la sérine 2 de la protéase transmembranaire cellulaire de l’hôte (TMRPSS2). L’ériodictyol a également supprimé l’activité de la furine de manière dose-dépendante. En outre, les tests FRET ont révélé que l’ériodictyol inhibait les interactions entre le pic viral et le récepteur cellulaire de l’hôte, l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2).
Ensuite, les chercheurs ont étudié en silicone la liaison/amarrage de l’umbelliférone et de l’ériodictyol dans les sites catalytiques de TMRPSS2 et ACE2. Cette analyse a confirmé les interactions des deux composés phytochimiques avec les poches catalytiques TMPRSS2 et ACE2. En outre, il a été constaté que les deux composés phytochimiques inhibent les interactions entre le pic et l’ACE2.
Après avoir établi que les composés phytochimiques ciblent les protéines impliquées dans l’entrée cellulaire du SRAS-CoV-2, les chercheurs ont ensuite examiné la cytotoxicité de A. argyi extraits, umbelliférone et ériodictyol dans la lignée cellulaire BEAS-2B. Les concentrations de cytotoxicité à 50 % (CC50) de A. argyi extraits, umbelliférone et ériodictyol étaient de 4471 μg/ml, 302,4 μM et 212,6 μM, respectivement.
De plus, les chercheurs ont noté la suppression sélective de l’expression des protéines ACE2 et TMPRSS2 à la suite d’un traitement avec des extraits et des produits phytochimiques, avec des concentrations d’ARN considérablement réduites de TMPRSS2 et ACE2. L’équipe a utilisé des particules lentivirales pseudotypées SARS-CoV-2 (S-VPP) pour caractériser davantage l’efficacité potentielle de A. argyi extraits et les deux composés phytochimiques dans l’inhibition de l’infection.
À cette fin, les cellules HEK-293T exprimant ACE2 ont été prétraitées avec A. argyi extraits, ériodictyol ou umbelliférone pendant deux jours et infectés par des pseudovirus exprimant des protéines de pointe de variantes du SRAS-CoV-2. L’infection par les pseudovirus SARS-CoV-2 wildtype, Beta, Gamma et Delta a été fortement réprimée par le (pré)traitement avec A. argyi extraits et phytochimiques. Cependant, l’infection par le pseudovirus SARS-CoV-2 Alpha ou Epsilon n’a pas été affectée.
Notamment, l’umbelliférone et A. argyi les extraits ont montré un effet inhibiteur contre les pseudovirus SARS-CoV-2 Omicron BA.1, BA.1.1. et BA.2 de manière dose-dépendante, tandis que l’eriodictyol n’a pas réussi à inhiber les pseudovirus Omicron. Enfin, les chercheurs ont examiné les effets de l’ériodictyol sur l’activité enzymatique de la 3-chymotrypsine virale (3CLpro) et de type papaïne (PLpro) protéases et ARN polymérase dépendante de l’ARN (RdRp), en utilisant des tests basés sur FRET, et ont observé que le traitement à l’ériodictyol réduisait fortement les activités de ces protéines virales.
conclusion
En résumé, l’étude a examiné l’activité inhibitrice potentielle de A. argyi extraits et les composés phytochimiques connus de la plante contre le SRAS-CoV-2 et ses variants mutants. Les résultats suggèrent que les composés phytochimiques agissent en supprimant ACE2/TMRPSS2 et RdRp, ainsi, l’entrée et la réplication du SRAS-CoV-2, respectivement. Les extraits de plantes et l’umbelliférone ont également montré un effet inhibiteur contre les pseudovirus SARS-CoV-2 Omicron, qui manquaient à l’ériodictyol. Ensemble, ces résultats ont révélé le potentiel de A. argyi extraits et phytochimiques à utiliser comme inhibiteurs du SRAS-CoV-2.
*Avis important
Research Square publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.