*Avis important: medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.
Dans une récente étude publiée sur medRxiv* serveur de prétirage, les chercheurs ont comparé l’efficacité d’une troisième dose de vaccin contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et celle de régimes homologues et hétérologues.
Sommaire
Arrière-plan
Pour freiner la transmission du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) et atténuer la réduction des taux d’anticorps après la vaccination, une troisième dose de vaccination a été conseillée pour la population générale. Initialement, plusieurs schémas vaccinaux ont été mis en œuvre, tandis que le schéma hétérologue ChadOx1-S/BNT162b2 a démontré une efficacité et une immunogénicité supérieures par rapport au schéma homologue BNT162b2/BNT162b2. Des études observationnelles impliquent également qu’une troisième dose offre une protection significativement supérieure contre la maladie symptomatique que deux doses.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont examiné l’immunité spécifique au pic de SRAS-CoV-2 ainsi que la protection contre l’infection au COVID-19 fournie par les deuxième et troisième doses de vaccin à l’acide ribonucléique messager (ARNm) du COVID-19.
L’équipe a effectué la détection du SRAS-CoV-2 chez les travailleurs de la santé (HCW) vaccinés avec une dose de vaccin à ARNm ou de ChAdOx1-S. Pour évaluer la prévalence des variants préoccupants (COV) du SRAS-CoV-2 chez un travailleur de la santé, une analyse de séquençage a été effectuée sur tous les échantillons positifs disponibles ayant un Ct inférieur à 28. Les données démographiques ont été obtenues à partir de la base de données de médecine du travail du CHU de Lyon. , France.
Au cours de la période d’étude, 13 489 agents de santé employés aux Hospices civils de Lyon ont été inclus. L’analyse épidémiologique n’a inclus que les participants sans antécédents d’infection au COVID-19 qui ont été vaccinés avec un vaccin à ARNm ou ChAdOx1-S-nCoV-19 et ont été vaccinés avec la deuxième ou la troisième dose de vaccin à ARNm.
Pour analyser le risque d’infection dans divers groupes de sujets, la cohorte de l’étude a inclus des percées d’infections confirmées soit par une transcription inverse positive – réaction en chaîne par polymérase (RT-PCR) soit par des tests antigéniques après le 15 décembre 2021 et un minimum de sept jours après la vaccination.
La cohorte de l’étude impliquait 88 travailleurs de la santé naïfs de COVID-19 immunisés avec les vaccins BNT, ARNm-1273 et/ou ChAd. Avant la vaccination, avant et quatre semaines après les deuxième et troisième doses de vaccin, des échantillons de sang ont été prélevés. L’équipe a confirmé l’absence de toute infection antérieure au COVID-19. Les anticorps immunoglobulines (Ig)-G spécifiques au domaine de liaison au récepteur (RBD) du SRAS-CoV-2 ont été testés. Un test de neutralisation par réduction de plaque (PRNT) a été utilisé pour identifier et titrer les anticorps neutralisants.
Résultats
Les résultats de l’étude ont montré que les régimes de vaccination hétérologues offraient une meilleure protection contre l’infection après la deuxième dose d’immunisation que les régimes de vaccination homologues. Les personnes immunisées avec des vaccins à ARNm étaient deux fois plus susceptibles d’être infectées que celles inoculées avec ChAdOx1-S après la vaccination primaire à ARNm.
Dans les deux cohortes de vaccination, le nombre de maladies était plus faible après la troisième dose qu’après la seconde, démontrant l’efficacité de la dose de rappel. De plus, l’inversion des courbes d’incidence d’infection a révélé que la troisième dose de la cohorte homologue fournissait au moins la même quantité de protection que celle observée pour la troisième dose de la cohorte hétérologue.
La combinaison hétérologue de vaccins à ARNm ChAdOx1-S/COVID-19 protégeait plus efficacement contre l’infection par le SRAS-COV-2 que la combinaison homologue du vaccin à ARNm COVID-19. Cependant, la troisième dose a égalisé l’efficacité des deux régimes de vaccination. Chez les patients vaccinés selon le schéma homologue, le taux d’IgG anti-RBD évalué quatre semaines après la deuxième dose était considérablement inférieur à celui enregistré quatre semaines après la troisième dose, alors qu’aucune différence n’a été notée chez les sujets immunisés selon le schéma hétérologue.
Dans la cohorte de vaccination homologue, la capacité de neutralisation des anticorps quatre semaines après la troisième dose était au moins trois fois supérieure à celle observée quatre semaines après la deuxième dose. En revanche, aucune amélioration de la capacité neutralisante n’a été notée contre Delta et 19A quatre semaines après la troisième dose chez les individus immunisés hétérologues.
Quatre semaines après la troisième dose, la capacité de neutralisation des anticorps totaux produits contre Omicron a doublé par rapport à quatre semaines après la deuxième dose. L’équipe n’a noté aucune variation entre les niveaux d’Ig anti-SRAS-CoV-2 quatre semaines après la troisième dose chez les travailleurs de la santé vaccinés avec la vaccination de rappel BNT162b2 ou ARNm-1273.
Conclusion
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude ont montré qu’une troisième vaccination avec un vaccin à ARNm COVID-19 égalise les niveaux d’efficacité des régimes vaccinaux homologues ou hétérologues contre la COVID-19. L’étude a également fourni des preuves pour estimer le nombre de rappels de vaccins nécessaires pour obtenir une protection maximale contre le SRAS-CoV-2 dans des stratégies de vaccination hétérologues ou homologues. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer si un autre type de vaccin doit être administré pour augmenter davantage l’immunité contre le SRAS-CoV-2.
*Avis important: medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.