Une nouvelle préimpression montre que le dépistage universel de toutes les admissions à l’hôpital pour une infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) est très inefficace en tant que méthode de dépistage dans les régions à faible prévalence de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19 ) en l’absence de facteurs à haut risque.
Étude : Rendement diagnostique du dépistage du SRAS-CoV-2 chez les patients admis pour d’autres diagnostics. Crédit d’image : SeventyFour/Shutterstock
Une version préimprimée de l’étude est disponible sur le site medRxiv* serveur pendant que l’article est soumis à une évaluation par les pairs.
Sommaire
Fond
En 2020, les établissements de santé ont commencé à tester tous les patients pour le COVID-19 à l’admission, qu’ils soient symptomatiques ou non et quels que soient les taux de prévalence locaux. La justification était l’identification des cas asymptomatiques qui pourraient conduire à des épidémies hospitalières.
Cependant, les preuves en temps réel ne confirment pas cette tendance. À l’inverse, les inconvénients des tests universels incluent le surpeuplement du service des urgences (SU) avec des patients en attente des résultats de leurs tests, ce qui entraîne une mortalité et une morbidité plus élevées, et l’isolement inutile des patients lors des examens de routine et des procédures de traitement.
Cela peut entraîner des retards à tous les niveaux, affectant les résultats pour les patients tout en augmentant potentiellement l’utilisation excessive d’équipements de protection individuelle (EPI) pendant de telles précautions. Les goulots d’étranglement dans les tests COVID-19 peuvent retarder l’identification des tests positifs réels chez les patients symptomatiques.
De plus, les ressources requises pour les tests universels pourraient être dépensées de manière plus productive par les centres de santé.
Compte tenu de toutes ces préoccupations, l’Infectious Diseases Society of America (IDSA) recommande que les tests universels ne soient effectués que lorsque le nombre de cas actifs est > 10 %, ou > 10 000/100 000 habitants. Ce seuil n’a pratiquement jamais été atteint en raison de l’adoption active d’interventions non pharmaceutiques pour maintenir le nombre de cas actifs à un faible niveau et alléger le fardeau des hôpitaux.
Le présent document décrit les résultats d’une étude visant à trouver le nombre de cas d’infection par le SRAS-CoV-2 parmi les patients admis avec d’autres diagnostics non liés et à trouver les facteurs de risque d’un test positif.
Qu’a montré l’étude ?
Les résultats ont montré que sur environ 16 000 patients admis pour des diagnostics non liés au COVID-19, au cours d’une période de très faible prévalence du COVID-19 au Canada, ceux sans symptômes évocateurs de cette infection représentaient plus de 3 000.
De ce nombre, seulement 0,4% (13 patients) ont eu un test positif, contre ~110 patients sur les ~12 500 présentant des symptômes évocateurs, soit 0,9%. Au total, il y avait 122 personnes positives au COVID-19.
Plus d’un quart d’entre eux provenaient d’une région avec une incidence quotidienne de huit infections ou plus pour 100 000 habitants. Il n’y avait pas de différence significative dans le nombre de cas parmi les patients dépistés en fonction des symptômes, quel que soit le type de symptôme.
Les tests positifs étaient plus probables pour les travailleurs de la santé, ceux qui avaient des antécédents de contact domestique ou institutionnel avec un individu positif au SRAS-CoV-2 et ceux d’une région comptant plus de huit cas/100 000 habitants en moyenne hebdomadaire mobile. Ceux qui vivaient avec ou s’occupaient d’une personne atteinte de COVID-19 étaient particulièrement à risque.
Quelles sont les implications ?
Les chercheurs visaient à déterminer quels paramètres pourraient augmenter le rendement diagnostique des tests SARS-CoV-2 lorsqu’ils sont appliqués aux admissions à l’hôpital au Canada en 2020. Dans cette étude, le nombre de cas positifs était faible parmi les patients admis pour des diagnostics d’urgence non liés à COVID-19 .
Le pourcentage le plus faible de tests positifs était parmi ces patients lorsqu’ils n’ont signalé aucun symptôme trouvé dans COVID-19. En revanche, ils ont trouvé des facteurs de risque liés à un rendement de dépistage plus élevé qu’un seuil d’incidence élevée de COVID-19 par une moyenne mobile de 7 jours.
Ces résultats corroborent des études antérieures qui montrent un lien étroit entre le rendement diagnostique du dépistage de l’infection par le SRAS-CoV-2 par test d’amplification d’acide nucléique (NAAT) et la prévalence de COVID-19 dans la communauté. Encore une fois, une revue systématique Cochrane suggère que le nombre de cas est plus élevé chez ceux qui ont de la fièvre.
Les auteurs suggèrent,
Alors que le nombre à dépister pour identifier un cas positif parmi les patients admis dans notre étude se situait entre 110 et 250 parmi les patients non vaccinés, nous proposons que le seuil de dépistage IDSA doive probablement être adopté.
Avec cette vaste étude, basée sur plusieurs centres répartis dans divers lieux géographiques et comprenant un ensemble diversifié de patients, les résultats méritent une attention particulière, d’autant plus que la vaccination devient plus étendue dans sa couverture.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.
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