Une étude récente de Nature Communications a utilisé la biobanque britannique pour comprendre l’association entre un régime alimentaire sain et 48 maladies chroniques individuelles chez les adultes vivant dans la communauté.
Étude: Modèles alimentaires sains et risque de maladies chroniques individuelles chez les adultes vivant dans la communauté. Crédit d’image : udra11/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Le vieillissement est un facteur de risque clé dans le développement des maladies non transmissibles (MNT), responsables d’une augmentation significative du nombre de décès causés entre 2007 et 2017. Il est donc crucial d’identifier des stratégies de prévention efficaces pour promouvoir une bonne santé. vieillissement.
En outre, l’étude des facteurs modifiables des maladies chroniques non liées à l’âge, telles que la dyspepsie et le syndrome du côlon irritable, devrait également être une priorité, car elles sont répandues et peuvent exercer une pression importante sur les systèmes de santé.
Des recherches ont montré qu’un mode de vie sain pourrait réduire le risque de maladies chroniques et de mortalité. À cet égard, l’alimentation est primordiale et pourrait être ciblée pour retarder ou prévenir ces maladies chroniques.
L’adhésion à certains modèles alimentaires, tels que l’indice d’alimentation saine (AHEI-2010), l’indice de régime alimentaire sain à base de plantes (HPDI) et le score du régime méditerranéen (AMED), pourrait réduire le risque de maladies cardiovasculaires (MCV), certains types des cancers et du diabète.
Cependant, la relation entre les habitudes alimentaires et d’autres affections chroniques, telles que les troubles endocriniens, l’eczéma, les affections ophtalmiques et l’insuffisance rénale chronique (IRC), reste floue.
À propos de l’étude
La présente étude a utilisé la UK Biobank pour étudier la relation entre quatre scores alimentaires couramment utilisés et le risque de plusieurs maladies chroniques. De plus, l’étude a exploré quel modèle alimentaire pourrait mieux prédire les maladies chroniques.
Lors de la sélection de l’échantillon, les individus ne disposant d’aucune donnée sur leur régime alimentaire et ceux dont l’apport énergétique se situait dans les déciles supérieurs ou inférieurs ont été exclus. Au total, 121 513 participants ont été inclus, dont 55,9 % de femmes. Les âges variaient entre 30 et 75 ans, avec une moyenne d’âge de 59 ans.
Les non-fumeurs plus âgés et plus instruits étaient plus susceptibles d’avoir des scores alimentaires plus élevés. Les femmes étaient plus susceptibles d’avoir des scores AMED ou AHEI-2010 plus élevés, tandis que les hommes étaient plus susceptibles d’avoir un score d’indice anti-empirique inflammatoire alimentaire (AEDII) plus élevé.
Principales conclusions
Un score AMED plus élevé était corrélé à un risque plus faible de 32 maladies chroniques. Pour l’échelle AHEI-2010, un score plus élevé était associé à un risque plus faible de 29 maladies chroniques.
La direction de corrélation était similaire pour le score HPDI, mais une valeur plus élevée du HPDI était associée à un risque plus faible dans seulement 23 maladies chroniques. Ces conditions comprenaient les maladies cardiométaboliques (CMD), les cancers, les troubles digestifs et les troubles psychologiques/neurologiques. Il n’y avait aucune corrélation positive entre ces trois scores.
L’AEDII est associé positivement au risque de deux maladies chroniques : l’abus de substances psychoactives et les troubles liés à la consommation d’alcool.
Elle est également associée négativement à 14 autres maladies chroniques. L’AMED présentait le risque le plus faible pour la plupart des maladies chroniques, et les avantages de l’AMED provenaient d’une consommation élevée d’aliments sains, tels que le poisson, les légumineuses, les noix, les légumes et les fruits.
Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que le risque de développer des CMD pourrait être minimisé en suivant des régimes alimentaires tels que AHEI, HPDI et AMED. Un faible risque est corrélé à des scores alimentaires élevés AHEI, HPDI et AMED pour les cancers.
Cela pourrait être dû à une faible consommation d’alcool et à une consommation élevée de poisson, comme dans le cas de l’AMED. Pour le risque de démence et de maladie de Parkinson, seul le score AMED variait inversement, et cela pourrait être dû aux composés anti-inflammatoires et aux antioxydants présents dans le régime méditerranéen.
Des scores AEDII et HPDI élevés étaient inversement associés au risque de syndrome du côlon irritable, de constipation, de maladie diverticulaire, de dyspepsie et de maladie inflammatoire de l’intestin.
Conclusions
L’étude actuelle présente certaines limites, notamment des erreurs de mesure dues à la nature autodéclarée de la biobanque britannique et au manque de causalité de l’analyse. En outre, il pourrait y avoir des biais de détection dans la biobanque britannique, par exemple, les populations peuvent différer en ce qui concerne la détection du cancer en raison des différences dans la fréquence du dépistage.
L’ajustement pour les facteurs de confusion, tels que le score de risque génétique (GRS) et l’IMC, était similaire pour tous les problèmes de santé. Cette hypothèse n’est peut-être pas vraie, car les facteurs confondants peuvent varier selon la maladie.
De plus, la causalité inverse potentielle entre l’alimentation et les maladies psychologiques ne peut être exclue. Les personnes stressées ou anxieuses pourraient très bien adopter une alimentation malsaine. Enfin, étant donné que la plupart des participants étaient de race blanche, les résultats de cette étude pourraient ne pas être généralisables à d’autres populations.
Dans l’ensemble, les risques d’un certain nombre de maladies chroniques peuvent être réduits en adhérant à une alimentation saine, telle que l’AMED. Les résultats suggèrent qu’une alimentation saine peut réduire le risque ou prévenir le développement de maladies chroniques.