Dans une récente étude publiée sur bioRxiv* serveur de préimpression, les chercheurs ont effectué in vitro expériences pour tester la capacité de différentes fréquences d’ultrasons à inactiver le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).
Sommaire
Arrière plan
La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a entraîné le développement rapide de divers vaccins et thérapies antivirales. La recherche sur le COVID-19 s’est étendue à des domaines au-delà de la biologie et de la médecine, notamment la physique, l’ingénierie et l’intelligence artificielle.
Une équipe de chercheurs a proposé d’utiliser des fréquences ultrasonores pour perturber les protéines virales et neutraliser le SRAS-CoV-2. Cette hypothèse a été testée par des expériences théoriques pour étudier les interactions entre les protéines de pointe du SRAS-CoV-2 et les harmoniques ultrasonores. Cependant, l’hypothèse n’a pas été testée jusqu’à présent à l’aide de in vitro expériences.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont produit des stocks viraux de la souche SARS-CoV-2 Wuhan-Hu-1 et des variantes Gamma et Delta dans des conditions de niveau trois de biosécurité. Les solutions contenant ces variantes du SRAS-CoV-2 ont été exposées à différentes fréquences ultrasonores de 3 à 12 MHz, 5 à 10 MHz et 6 à 18 MHz pendant 30 minutes.
Les cellules Vero E6 ont ensuite été infectées avec des milieux de culture SARS-CoV-2 exposés aux fréquences ultrasonores et ceux non exposés aux ultrasons et incubés pendant une journée. Les cellules Vero E6 ont ensuite été soumises à une immunocoloration pour la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 et l’acide ribonucléique double brin (ARNdb) pour détecter la réplication du SRAS-CoV-2 in vitro. L’infection et la réplication du virus dans les cellules ont été évaluées par microscopie confocale et immunofluorescence.
Des dosages de dose infectieuse médiane de culture tissulaire (TCID50) ont été utilisés pour évaluer les particules virales. Une analyse de variance unidirectionnelle (ANOVA) a été effectuée pour déterminer la signification statistique des résultats.
Résultats
Les résultats ont rapporté que les fréquences ultrasonores de 3 à 12 MHz, 5 à 10 MHz et 6 à 18 MHz inhibaient la réplication virale de la souche Wuhan-Hu-1, mais seuls les 5 à 10 MHz ont montré un effet virucide contre le SRAS-CoV. -2 variantes Gamma et Delta.
L’infection de cellules Vero E6 à l’aide des stocks viraux traités par ultrasons a révélé que l’exposition à des fréquences d’ultrasons de 3 à 12 MHz et de 5 à 10 MHz réduisait considérablement les titres viraux de la souche Wuhan-Hu-1 mais pas du SARS-CoV-2 Gamma ou variantes Delta. La culture virale n’a montré aucun changement de température lors de l’exposition à différentes fréquences d’ultrasons.
Alors que l’hypothèse proposait initialement que les hautes fréquences entre 100 et 500 MHz pourraient perturber la carapace virale et les protéines de pointe, des fréquences plus basses entre 1 et 20 MHz étaient également considérées comme efficaces pour endommager les structures du tropocollagène et de l’hélice α de la protéine de pointe. Les résultats actuels ont révélé que les fréquences ultrasonores utilisées dans la médecine quotidienne et considérées comme sûres pourraient neutraliser efficacement certaines souches de SARS-CoV-2.
conclusion
Pour résumer, l’étude a étudié l’utilisation de différentes fréquences ultrasonores pour perturber la structure de la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 et neutraliser le virus. La réplication virale testée dans les cellules Vero E6 a révélé que la réplication de la souche Wuhan-Hu-1 était inhibée par les plages de fréquences ultrasonores de 3 à 12 MHz et de 5 à 10 MHz, mais les cultures cellulaires inoculées avec les variantes Gamma et Delta du SRAS-CoV-2 ont montré faibles titres viraux uniquement lorsque les virus ont été exposés à des fréquences ultrasonores de 5 à 10 MHz.
Les résultats ont indiqué que les fréquences ultrasonores produites par les dispositifs médicaux d’usage quotidien pourraient être utilisées pour inactiver le SARS-CoV-2. L’inactivation par ultrasons pourrait être utilisée avec d’autres antiviraux pour réduire les titres viraux de SARS-CoV-2.
*Avis important
bioRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.