Une étude portant sur plus de 28 000 grossesses réalisées en 2022 a révélé que la majorité des femmes enceintes ont reçu le vaccin contre la COVID-19 lors de sa première diffusion.
L'étude, codirigée par l'Université McMaster et l'Université de la Colombie-Britannique, a utilisé les données de l'ICES, un institut de recherche indépendant à but non lucratif, pour donner un aperçu des taux de vaccination parmi l'un des groupes les plus vulnérables aux complications de santé causées par COVID 19.
La recherche, publiée dans le Journal de l'Association médicale canadienne (JAMC) le 1er octobre 2024, a déterminé qu'environ 79 pour cent (22 581) des personnes qui ont accouché en Ontario au cours des trois premiers mois de 2022 ont reçu leur première dose de vaccin contre la COVID-19, et 75 pour cent (21 425) ont reçu une deuxième dose par à l'époque où ils étaient trois mois après l'accouchement.
Parmi celles qui ont reçu une première dose, la moitié l’ont fait avant d’être enceintes et seulement 4 pour cent l’ont retardée jusqu’après l’accouchement. Les chercheurs affirment que cela démontre une forte adoption d’un nouveau vaccin, en particulier pendant la grossesse.
Il est encourageant de constater ce niveau de vaccination chez les personnes enceintes, car les conséquences du COVID-19 peuvent être si graves lorsque vous êtes enceinte. Cela ressemble à une victoire de santé publique, avec des personnes capables d'accéder aux informations dont elles ont besoin pour prendre des décisions en matière de vaccination auprès de sources de santé publique ou de cliniciens en qui elles ont confiance, comme leur médecin de famille.
Meredith Vanstone, professeure agrégée, Département de médecine familiale, Université McMaster
L’une des principales conclusions de l’étude était que les personnes enceintes étaient encore légèrement moins susceptibles de recevoir le vaccin que les femmes non enceintes du même âge. Parmi la cohorte de femmes ontariennes du même âge non enceintes, 83 pour cent ont reçu une dose initiale et 80,5 pour cent une seconde au cours de la même période.
L’étude a également révélé que le taux de vaccination était plus faible chez les jeunes femmes enceintes.
« Tout au long de la pandémie de COVID-19, la désinformation sur les vaccins a ciblé les femmes enceintes, compliquant ainsi leur capacité à prendre des décisions éclairées concernant leur santé. Malgré ces défis, il est rassurant de voir qu'autant de personnes enceintes ont pu naviguer dans la confusion et en fin de compte, prendre des décisions qui protègent leur santé et celle de leurs bébés. » a déclaré Devon Greyson, premier auteur de l'étude et professeur adjoint à l'École de santé publique et des populations de l'Université de la Colombie-Britannique.
Les chercheurs ont accédé à un ensemble de données provinciales contenant des dossiers de vaccins anonymisés contre la COVID-19 pour mener cette étude.
« Nous avons lié les informations sur les personnes qui ont accouché au cours de notre étude et leur utilisation des services de santé pour comprendre les facteurs qui peuvent être liés à la vaccination contre le COVID-19, comme l'endroit où elles vivent ou si elles ont accouché pour la première fois. et le fait de relier les informations sur toutes les personnes enceintes et non enceintes de l'Ontario qui étaient admissibles au vaccin nous rend plus confiants dans nos résultats », déclare Rebecca Correia, étudiante au doctorat à l'Université McMaster qui a coordonné la demande d'accès aux données et l'analyse.
L'étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), une bourse postdoctorale Banting, le programme des chaires de recherche du Canada, une bourse d'études Michael Smith Health Research BC et une chaire de santé publique appliquée des IRSC/Agence de la santé publique du Canada.
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