Dans une étude récente publiée dans le Maladies infectieuses émergentes journal, les chercheurs ont discuté de l’infection de la grenouille rousse Rana temporaire têtards avec Ranid Herpesvirus 3.
En raison des maladies infectieuses, les populations mondiales d’amphibiens déclinent rapidement. Le déclin des populations d’amphibiens entraîne une réduction significative de la biodiversité et de la biomasse essentielle, impactant potentiellement la santé humaine. Deux nouveaux alloherpesvirus ont été trouvés chez la grenouille rousse et le crapaud commun, nommés ranid herpesvirus 3 (RaHV3) et bufonid herpesvirus 1, respectivement.
Envoi : Infection par le virus de l’herpès 3 des ranids chez la grenouille rousse Rana temporaria Têtards, Norvège. Crédit d’image : David Daniel Fotografie/Shutterstock
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont exploré la possibilité d’une infection au RaHV3 chez les grenouilles communes sauvages avant qu’elles ne subissent une métamorphose.
En 2022, 14 échantillons de têtards en liberté ont été collectés dans cinq étangs en Norvège. Les lots d’échantillons contenaient de trois à 13 têtards chacun et ont été prélevés dans les étangs ou dans les zones avoisinantes. La collecte a été effectuée après que des grenouilles adultes présentant des lésions similaires à celles observées dans l’infection par le RaHV3 ont été repérées plus tôt dans l’année. Les étangs ont été échantillonnés deux à trois fois entre début juin et mi-juillet 2022. Les têtards ont été classés selon les stades de développement de Gosner, qui s’étendent des stades 26 à 36.
Les têtards ont été collectés et euthanasiés sans cruauté à l’aide de méthanesulfonate de tricaïne. L’acide désoxyribonucléique (ADN) a été extrait d’une moitié de chaque têtard et l’autre moitié a été fixée dans du formol tamponné à 10 %. La séquence partielle du génome de RaHV3 a été amplifiée. L’ADN a été extrait de plusieurs têtards obtenus à chaque date d’échantillonnage et à chaque emplacement d’étang. Si un signal positif pour RaHV3 a été trouvé par réaction en chaîne par polymérase (PCR), tous les têtards du même endroit ont été testés.
Résultats
Le RaHV3 a été détecté dans deux des 14 lots d’ADN de têtard par PCR qualitative et quantitative. Les échantillons positifs ont été prélevés dans deux des cinq bassins testés. Sur 13 têtards de Lillehammer Pond et 4 de Skytta Pond, six et un têtard se sont révélés positifs pour l’ADN RaHV3, respectivement. Les équivalents génomiques variaient entre 2 × 101 et 2 × 107. Une correspondance à 100 % a été trouvée avec la souche de référence RaHV3_FO1_2015 après séquençage des amplicons obtenus par PCR qualitative.
Aucune variation n’a été détectée dans les coupes histologiques des têtards testés positifs et négatifs pour la PCR RaHV3. Cependant, l’impact potentiel des modifications liées au RaHV3 pourrait avoir été masqué en raison de l’autolyse importante détectée dans les coupes de tissus à l’étude.
Conclusion
Les résultats de l’étude ont confirmé l’hypothèse selon laquelle l’infection de la grenouille a lieu pendant ses phases embryonnaires ou larvaires pré-métamorphiques. Grenouilles léopards (Lithobate pipiens) n’étaient sensibles à l’infection par le RaHV1 qu’au cours des premiers stades embryonnaires. On ne sait pas pourquoi les grenouilles pré-métamorphiques sont plus vulnérables aux infections à herpèsvirus. Les grenouilles prémétamorphiques peuvent être plus sensibles aux infections naturelles en raison de l’absence de peau kératinisée et de différences significatives dans leur système immunitaire par rapport aux stades de vie postmétamorphiques.
La recherche a indiqué la possibilité d’une infection sporadique au RaHV3 dans diverses populations de têtards, ainsi qu’un taux de létalité élevé du virus chez les têtards infectés. La deuxième hypothèse suggérait qu’il serait difficile d’identifier les têtards positifs au RaHV3 dans les milieux naturels en raison de leur mort rapide et de leur charognard. L’alloherpèsvirus, un type de virus de l’herpès, infecte les animaux et a tendance à provoquer une maladie et une mortalité plus graves chez les jeunes que chez les adultes. RaHV3 a le potentiel d’entraîner des taux de mortalité élevés chez les têtards infectés, entraînant de faibles taux de détection parmi la population de têtards survivants.
L’étude fournit de nouvelles informations sur la pathogenèse du RaHV3 et son impact potentiel sur les stades de vie pré- et post-métamorphiques chez les hôtes amphibiens. L’étude des effets du RaHV3 et d’autres virus de l’herpès sur les populations de grenouilles est cruciale pour les efforts de conservation des amphibiens, la préservation de la biodiversité et, finalement, le bien-être des humains et de la planète.