Dans une récente étude publiée sur medRxiv* serveur de préimpression, les chercheurs ont examiné l’efficacité des doses de rappel du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) pour prévenir les résultats graves de l’infection par le SRAS-CoV-2 Omicron.
Étude: Efficacité des doses de rappel du vaccin monovalent et bivalent ARNm COVID-19 contre les résultats graves d’Omicron chez les adultes âgés de ≥ 50 ans en Ontario, Canada. Crédit d’image : WirestockCreators/Shutterstock.com
*Avis important: medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.
Sommaire
Arrière-plan
Santé Canada a approuvé le vaccin bivalent Moderna Spikevax® contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) comme dose de rappel pour les adultes âgés de 18 ans et plus. Le vaccin cible à la fois la souche SARS-CoV-2 d’origine et la sous-lignée SARS-CoV-2 Omicron BA.1.
Le vaccin Pfizer-BioNTech Comirnaty® a été approuvé comme dose de rappel pour les personnes âgées de 12 ans et plus. Le vaccin cible à la fois la souche originale et Omicron BA.4/BA.5.
Des recherches antérieures ont montré que les vaccins monovalents à acide ribonucléique messager (ARNm) contre la COVID-19 protègent efficacement les personnes âgées au Canada contre les effets graves liés à l’Omicron, bien qu’il existe certaines preuves d’une diminution de la protection au fil du temps. Cependant, l’efficacité des vaccins bivalents COVID-19 n’a pas encore été entièrement étudiée.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont comparé l’efficacité vaccinale (VE) des vaccins de rappel bivalents à ARNm SARS-CoV-2 à celle des vaccins monovalents à ARNm pour prévenir les effets graves liés au SARS-CoV-2 Omicron.
Une étude a été menée sur des adultes vivant dans la communauté âgés de 50 ans ou plus avec au moins un test de réaction en chaîne par polymérase (PCR) en temps réel du SRAS-CoV-2 effectué entre le 19 juin 2022 et le 28 janvier 2023.
Les données ont été obtenues à partir de divers ensembles de données, y compris les tests de laboratoire provinciaux sur le SRAS-CoV-2, la vaccination contre la COVID-19, les données administratives sur la santé et la surveillance de la COVID-19. Ces ensembles de données ont été liés à des identifiants codés uniques et évalués à l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES).
Les adultes qui ont déclaré avoir été vaccinés avec deux doses de rappel monovalentes ou plus étaient supposés avoir plus de similitudes avec ceux qui se sont présentés pour une dose de rappel bivalente. L’équipe a défini les périodes à prédominance de sous-lignée comme plus de 50 % des échantillons séquencés de la province appartenant à une sous-lignée particulière.
Omicron BA.4/BA.5 était la principale sous-lignée entre le 19 juin 2022 et le 3 décembre 2022, tandis que BQ était prédominant du 4 décembre 2022 au 28 janvier 2023.
L’étude a évalué l’EV associé à Moderna monovalent (ARNm-1273), ARNm-1273 BA.1 bivalent, Pfizer-BioNTech monovalent (BNT162b2) et BNT162b2 BA.4/BA.5 doses de rappel bivalentes dans la prévention des issues graves par rapport à personnes non vaccinées, sur la base du temps écoulé depuis la vaccination.
Résultats
L’étude a analysé 3 755 cas d’infection à Omicron et 14 338 témoins négatifs au test. Les cas étaient plus âgés que les témoins. La plupart des cas et des témoins, environ 57 % et 69 %, respectivement, ont déclaré leur vaccination la plus récente comme la quatrième dose.
Entre le 19 juin et le 11 septembre 2022, la plupart des adultes ont reçu soit 33 % des adultes ont reçu l’ARNm-1273 monovalent tandis que 66 % ont reçu le vaccin monovalent BNT1262 comme dose la plus récente.
Les doses de vaccin les plus récentes administrées à partir du 12 septembre 2022 étaient l’ARNm-1273 monovalent, le BNT162b2 monovalent, l’ARNm-1273 BA.1 bivalent et le BNT162b2 BA.4/BA.5 bivalent, reçus par 16 %, 18 %, 31 %, et 35 % des bénéficiaires, respectivement.
Sur toute la période d’étude, l’EV du vaccin monovalent ARNm-1273 était de 85 %, tandis que celle du vaccin monovalent BNT162b2 était de 88 % environ sept à 29 jours après la vaccination. Les vaccins monovalents ARNm-1273 et BNT162b2 ont montré 82 % et 82 % de VE environ 90 à 119 jours après la vaccination, respectivement.
En revanche, le vaccin bivalent ARNm-1273 BA.1 a montré une EV de 86% entre sept et 29 jours post-vaccination et de 76% entre 90 et 119 jours post-vaccination. Le vaccin bivalent BNT162b2 BA.4/BA.5 a montré une EV de 83 % entre sept et 29 jours post-vaccination et de 81 % entre 60 et 89 jours post-vaccination.
Au cours de la période prédominante BA.4/BA.5, VE était légèrement supérieur à la période prédominante BQ. L’EV du vaccin bivalent ARNm-1273 BA.1 et du vaccin bivalent BNT162b2 BA.4/BA.5 était de 93 % et de 87 % entre 30 et 59 jours après la vaccination lorsque BA.4/BA.5 était la souche prédominante, respectivement. Au cours de la phase à prédominance de BQ, les estimations correspondantes étaient de 82 % et 82 % pour les deux vaccins.
Conclusion
Les résultats de l’étude ont montré que les vaccins monovalents et bivalents à ARNm contre le SRAS-CoV-2 offrent une protection initiale égale et efficace contre l’hospitalisation ou la mortalité liée au COVID-19 chez les adultes âgés de 50 ans et plus.
De plus, les vaccins monovalents et bivalents à ARNm COVID-19 offrent des niveaux similaires de protection initiale contre les conséquences graves liées à Omicron chez les adultes âgés de 50 ans et plus.
Des doses de vaccin supplémentaires seraient les plus bénéfiques pour les personnes âgées, car elles connaissent les taux les plus élevés de résultats graves liés à la COVID-19. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir la durabilité et l’efficacité des vaccins bivalents contre les sous-variantes émergentes d’Omicron comme XBB.
*Avis important: medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.