Dans une récente étude publiée sur Prépublications avec The Lancet / SSRN´s First Look* serveur de prépublication, les chercheurs ont exploré la surveillance nationale des nouvelles maladies dans différents pays.
Étude: Surveillance nationale des nouvelles maladies : une analyse systématique de 195 pays. Crédit d’image : WorldDay/Shutterstock.com
*Avis important: Prépublications avec The Lancet publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.
Sommaire
Arrière-plan
Les pandémies induites par de nouveaux agents pathogènes ont de graves conséquences à l’échelle mondiale. Le Règlement sanitaire international (RSI) (2005) exige que les pays documentent les épidémies de causes inconnues car la détection précoce est cruciale.
Cependant, la portée de la surveillance des nouvelles maladies à l’échelle mondiale reste incertaine. Les informations de base facilitent les nouvelles initiatives mondiales de préparation telles que le Traité sur la pandémie.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont identifié le nombre de pays qui envisagent les maladies émergentes dans leur infrastructure de santé publique.
L’étude comprenait 195 des 196 pays qui faisaient partie du RSI (2005). Les données ont été collectées de juillet à décembre 2022. En janvier 2023, l’ensemble de données a été mis à jour en réexaminant toutes les sources pour toute nouvelle publication.
La définition de la considération d’une nouvelle maladie implique des documents écrits au niveau national sur les nouvelles maladies, qui peuvent être trouvés dans les lois sur la santé publique, les directives des professionnels de la santé, les directives des laboratoires ou les listes de maladies à déclaration obligatoire.
Les lois sur la santé publique englobent divers types de législation liés aux épidémies, à la santé publique, aux systèmes de surveillance et aux maladies infectieuses. Les listes nationales de maladies à déclaration obligatoire comprennent toutes les maladies infectieuses qui nécessitent une déclaration obligatoire.
Une stratégie de recherche a été élaborée pour analyser les sources gouvernementales et déterminer si les pays disposaient d’une preuve publiquement accessible de l’examen d’une nouvelle maladie. L’équipe a identifié des emplacements de ressources potentiels pour chaque pays en examinant les bases de données et les ressources existantes, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les rapports d’évaluation externe conjoints et l’indice de sécurité sanitaire mondiale 2021 (GHSI).
L’étude a passé au crible les ressources dans quatre catégories pour trouver des preuves de considérations de nouvelles maladies pour chaque pays. Ces catégories comprenaient les lois nationales sur la santé publique, les directives des professionnels de la santé, les directives des laboratoires et les listes nationales de maladies à déclaration obligatoire.
Résultats
73 des 195 pays ont montré des preuves de prise en compte de nouvelles maladies parmi les quatre types de ressources analysés. La proportion de pays présentant des preuves d’une nouvelle maladie variait considérablement d’une région à l’autre de l’OMS, allant de huit pays sur 47 dans la Région africaine à 30 pays sur 54 dans la Région européenne.
L’étude a trouvé une corrélation entre la prise en compte des nouvelles maladies et la stratification des revenus des nations, avec un nombre plus élevé de pays à revenu élevé montrant des preuves d’une telle considération par rapport aux pays à faible revenu.
Au total, la considération d’une nouvelle maladie a été trouvée pour les quatre sites de ressources dans seulement huit des 195 pays. Aucun des pays évalués ne disposait de professionnels de la santé ainsi que de conseils de laboratoire.
Près de 38 pays sur 195 ont des preuves que les exigences de notification des nouvelles maladies sont incluses dans leur législation nationale sur la santé publique. La présence d’instruments juridiques variait selon les strates de revenu de la Banque mondiale, allant d’un pays à faible revenu sur 27 à 17 sur 53 pays à revenu intermédiaire supérieur.
La prise en compte des nouvelles maladies par la législation nationale en matière de santé publique était positivement associée au niveau de revenu. Le nombre de pays ayant signalé l’inclusion de nouvelles maladies dans leur législation nationale sur la santé publique variait considérablement d’une Région de l’OMS à l’autre, allant d’un pays sur 21 dans la Région de la Méditerranée orientale à 22 sur 54 dans la Région européenne.
Environ 29 des 195 pays ont inclus de nouvelles maladies dans leur liste de maladies à déclaration obligatoire au niveau national. L’ajout de nouvelles maladies à la liste était lié au niveau de revenu du pays mais pas à la région de l’OMS. Des conseils professionnels de la santé concernant les nouvelles maladies ont été trouvés dans 47 pays, variant en fonction de la région de l’OMS et des strates de revenu de la Banque mondiale.
Sur les 47 pays disposant de preuves d’orientations sur les nouvelles maladies, 20 ont fourni des directives écrites aux professionnels de la santé, dix ont montré des directives écrites ainsi qu’un formulaire, deux ont révélé un formulaire de notification et 15 pays n’ont signalé les nouvelles maladies que dans des ressources accessibles au public.
Les pays ayant des preuves de la prise en compte d’une nouvelle maladie avaient un score GHSI 2021 moyen plus élevé et un score SPAR (State Party Self-Assessment Annual Reporting) 2021 plus élevé que ceux sans preuves.
En 2021, les pays prenant en compte les nouvelles maladies ont obtenu de meilleurs résultats que ceux qui n’en ont pas dans tous les groupes de capacité du GHSI et du SPAR.
Conclusion
Les résultats de l’étude ont révélé que la plupart des pays ne tiennent pas compte des nouvelles maladies dans le cadre de leur infrastructure de santé publique.
Il est crucial de disposer de techniques efficaces et rapides de détection des épidémies dans tous les pays pour protéger la santé publique mondiale.
L’équipe suggère que si les négociations du traité sur la pandémie sont une étape positive, il est important que les décideurs en matière de santé publique prennent rapidement des mesures pour améliorer les systèmes de surveillance nationaux. Il est également crucial de se préparer dès que possible aux futures menaces potentielles de maladies.
*Avis important: Prépublications avec The Lancet publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.