Dans une étude récente publiée dans Rapports scientifiquesun groupe de chercheurs a évalué l’impact des interventions de clowns médicaux sur la qualité du sommeil et la durée du séjour à l’hôpital chez les patients pédiatriques.
Sommaire
Arrière-plan
Le sommeil est crucial pour la récupération, mais les environnements hospitaliers le perturbent souvent, affectant particulièrement les patients pédiatriques. Les enfants hospitalisés se couchent tard, se réveillent fréquemment et dorment moins longtemps, ce qui intensifie leur anxiété et leur inconfort.
Les clowns médicaux, une intervention non pharmacologique, ont démontré leur potentiel pour réduire le stress et l’anxiété, améliorer le bien-être général et la coopération dans les soins pédiatriques, mais des recherches plus approfondies sont essentielles pour établir de manière concluante leur efficacité dans l’amélioration de la qualité du sommeil et des résultats globaux de récupération chez les enfants hospitalisés. .
À propos de l’étude
Cette étude observationnelle prospective monocentrique, menée au centre médical Lady Davis Carmel en Israël de juillet 2019 à janvier 2022, a porté sur des patients pédiatriques âgés de 2 à 18 ans, devant rester au moins deux nuits. Les patients ont été recrutés sur la base d’un ordre d’admission et appariés selon un rapport 1:1 en termes d’âge et d’état clinique avec les témoins. Les exclusions comprenaient les enfants de moins de 2 ans ou de plus de 18 ans, ceux souffrant de troubles du sommeil, prenant des médicaments altérant le sommeil, les maladies chroniques, la peur des clowns ou les hospitalisations attendues d’une journée. Les participants ont été exclus s’ils étaient libérés ou transférés dans la nuit ou s’ils retiraient prématurément le dispositif de surveillance du sommeil Actigraph.
Le groupe d’étude a reçu des soins médicaux standard et une séance avec un clown médical à l’heure du coucher, utilisant des techniques de relaxation comme la musique ou l’imagination guidée pendant 15 à 30 minutes. Le groupe témoin, apparié en fonction de son état de santé, de son âge et, si possible, de son sexe, a reçu des soins standard sans intervention de clown. Les deux groupes portaient des appareils Actigraph pour mesurer le sommeil et étaient accompagnés d’un soignant principal qui a rempli un questionnaire en trois parties sur le sommeil de l’enfant à la maison, pendant son hospitalisation et, pour le groupe des clowns, sur l’effet perçu du clown sur le sommeil.
Les données des appareils Actigraph ont été comparées aux questionnaires des parents, et les données de chaque participant à l’étude ont été comparées à celles de leurs homologues du groupe témoin. Un test t bilatéral non apparié indépendant a été utilisé pour l’analyse statistique, avec un test t apparié pour les comparaisons intra-groupe sur deux jours d’hospitalisation. Une valeur p inférieure à 0,05 indique une signification statistique. L’approbation éthique a été accordée par le Carmel Medical Center IRB, avec le consentement éclairé obtenu de tous les soignants participants.
Résultats de l’étude
Dans la présente étude, 57 enfants ont été initialement recrutés, mais 15 ont été abandonnés pour ne pas avoir terminé le protocole requis de deux nuits, laissant 42 participants répartis en un groupe de clowns (n = 21) et un groupe témoin (n = 21). Les enfants étaient appariés selon l’âge et les caractéristiques cliniques, avec une moyenne d’environ 10,8 ans, avec une répartition presque égale entre les sexes. Les conditions médicales variaient, notamment une appendicite aiguë et des douleurs abdominales.
Les habitudes de sommeil des deux groupes étaient initialement similaires. Cependant, l’étude a révélé des différences significatives dans les habitudes de sommeil après l’intervention. Le groupe de clowns, exposé à une intervention médicale de clown avant le coucher, a montré un retard de réveil d’environ 27 minutes par rapport au groupe témoin. Ce groupe a également connu un temps passé au lit et une durée totale de sommeil plus longs, comme l’ont évalué à la fois des mesures objectives et des estimations parentales.
Il est intéressant de noter que la durée totale du réveil pendant la nuit était légèrement plus courte dans le groupe des clowns. La période de sommeil moyenne était plus longue de 72 minutes dans le groupe des clowns, bien que cela ne soit pas statistiquement significatif. L’efficacité du sommeil était légèrement plus élevée dans le groupe des clowns. Le nombre moyen de réveils pendant la nuit était plus faible dans le groupe des clowns, mais cela n’atteignait pas non plus une signification statistique.
Une découverte notable a eu lieu au sein du groupe de clowns lui-même. En comparant les deux nuits de chaque enfant de ce groupe, la nuit suivant l’intervention du clown a montré une augmentation significative de la durée totale du sommeil de 54 minutes, une réduction de la durée totale du réveil et une amélioration de l’efficacité du sommeil de 4,3 %. Ces changements étaient principalement attribués à une réduction de la période d’éveil après le début du sommeil.
Au-delà des paramètres du sommeil, l’étude a également observé les caractéristiques générales du séjour hospitalier des enfants. Un résultat remarquable a été que la durée de l’hospitalisation était significativement plus courte dans le groupe clown que dans le groupe témoin, avec une réduction moyenne de près d’une journée complète.
Conclusions
L’étude a révélé des améliorations significatives des paramètres de sommeil du groupe de clowns, notamment des heures de réveil plus tardives, une réduction de l’éveil pendant la nuit et une efficacité accrue du sommeil. Cette amélioration était particulièrement notable en comparant les nuits avec et sans intervention du clown au sein d’un même groupe. De plus, l’étude a révélé une réduction substantielle de la durée d’hospitalisation des enfants ayant interagi avec les clowns. Ces résultats suggèrent que les clowns médicaux améliorent non seulement la qualité du sommeil, mais accélèrent également potentiellement la récupération globale.
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