Une récente Journal international d’épidémiologie L’étude utilise une approche variable instrumentale pour déterminer si les déplacements domicile-travail à vélo atténuent les problèmes de santé mentale.
Étude: Les déplacements domicile-travail à vélo réduisent-ils le risque de problèmes de santé mentale ? Une analyse de variables instrumentales utilisant la distance à la piste cyclable la plus proche. Crédit d’image : LovetheLifeYouLive/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Plusieurs études ont indiqué l’effet positif de l’activité physique sur la santé mentale en réduisant la dépression et l’anxiété. De même, l’intégration d’une approche quotidienne de déplacement actif pourrait contribuer positivement au maintien d’un niveau d’activité physique sain. Les déplacements domicile-travail à vélo, par exemple, réduisent considérablement le risque d’événements cardiovasculaires, la mortalité liée au cancer et les risques de mortalité toutes causes confondues.
Bien que des études antérieures aient indiqué que les personnes qui utilisent le vélo pour se déplacer sur de longues distances trouvaient ce mode mentalement relaxant, une revue systématique récente a documenté une relation incohérente entre les déplacements actifs et la dépression. De mauvais problèmes de santé mentale entraînent également des pertes économiques considérables : une étude écossaise estime que 8,8 milliards de livres sterling sont perdus chaque année en raison de la baisse de productivité résultant de différents problèmes de santé mentale.
À propos de l’étude
La présente étude a adopté une approche pseudo-expérimentale basée sur une variable instrumentale. À cette fin, les données du recensement écossais de 2011 liées au système national écossais d’information sur les prescriptions (PIS), qui couvre toutes les prescriptions du National Health Service (NHS) écossais, ont été utilisées pour les personnes âgées de 16 à 74 ans.
Pour estimer l’apparition, plutôt que la récidive, de l’anxiété ou de la dépression, les personnes ayant reçu une ordonnance pour une maladie mentale au cours du mois au cours duquel le recensement a été effectué ont été exclues. Compte tenu des critères d’inclusion, la cohorte de l’étude comprenait un total de 378 253 personnes.
Le recensement a demandé le mode de déplacement depuis le lieu principal de travail ou d’études et les réponses ont été regroupées en une binaire viable de vélo et de tous les autres modes de déplacement. L’utilisation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques obtenus à partir des données PIS a été considérée comme la mesure des résultats. Sur la base de ces données, une variable binaire de zéro (pas de prescription) et un (prescription d’antidépresseurs et d’anxiolytiques) a été créée.
La distance à une piste cyclable a été utilisée comme variable instrumentale (IV). Il est important de noter que les analyses IV sont similaires aux expériences contrôlées randomisées.
Résultats de l’étude
Selon le recensement de 2011, 1,85 % des habitants de la zone du conseil municipal de Glasgow se rendaient au travail à vélo, tandis que 4,8 % des personnes vivant dans la zone du conseil municipal d’Édimbourg se rendaient au travail à vélo. Comparés aux femmes, les hommes étaient plus susceptibles de se rendre au travail à vélo. Dans la cohorte étudiée, 15,6 % des femmes et 9,1 % des hommes avaient reçu des ordonnances d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs.
Le modèle biprobit a été utilisé pour évaluer l’effet moyen du traitement du vélo pour se rendre au travail dans la population étudiée. Parmi ceux qui se rendaient au travail à vélo, 7,5 % des hommes et 10,2 % des femmes avaient une prescription d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs. Ces chiffres ont augmenté chez les non-cyclistes, à 9,2 % des hommes et 15,7 % des femmes, ce qui implique que le vélo pour se rendre au travail a réduit la maladie mentale, ce qui s’est traduit par une diminution des prescriptions d’antidépresseurs et/ou d’anxiolytiques.
Les résultats des analyses de sensibilité concordaient avec les recherches antérieures qui observaient une relation entre les déplacements domicile-travail à vélo et différents domaines de santé. La combinaison de l’approche IV et des données administratives liées a encore renforcé les résultats de l’étude, car cette approche a atténué les limites des études précédentes, notamment le biais des variables omises, l’utilisation de populations non représentatives et les limites associées aux mesures subjectives de la santé mentale.
Il est important de noter que les déplacements quotidiens dépendent de la météo, de la saison, de la topographie et de la météorologie.
Limites de l’étude
L’étude actuelle présente certaines limites, notamment le manque de données complètes. Par exemple, la base de données PIS ne comprend que les ordonnances à partir de 2009.
De plus, aucune donnée sur la fréquence des individus utilisant un vélo pour se rendre au travail n’était disponible. Il a donc été supposé que le vélo était le mode de déplacement habituel des participants.
Une autre limite de cette étude est que le recensement n’a pas permis de déterminer si une personne utilisait plus d’un mode de déplacement. De plus, la fréquence des déplacements domicile-travail n’a pas été abordée, par exemple si une personne se rend quotidiennement au travail à vélo ou si elle a un régime de travail hybride ou à temps partiel.
Cette étude reposait sur plusieurs hypothèses non vérifiables, essentielles à l’analyse des variables instrumentales. Cependant, une analyse des résultats du contrôle négatif a été réalisée pour vérifier les résultats.
Il a été supposé que parmi les nombreux facteurs qui déterminent le lieu où une personne choisit de vivre, le fait de résider à proximité d’une piste cyclable pourrait en faire partie. Cependant, d’autres facteurs, tels que le prix de l’immobilier, les commodités locales ou la proximité des amis et de la famille, pourraient jouer un rôle crucial dans la détermination du lieu de résidence.
Malgré ces limites, l’étude indique que se rendre au travail à vélo pourrait améliorer la santé mentale, en plus de réduire les émissions de carbone.