Une étude récente publiée dans Rapports scientifiques ont examiné le dysfonctionnement musculaire et pulmonaire au cours d’un exercice modéré chez des femmes adultes qui se sont remises de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Sommaire
Arrière plan
L’atteinte musculaire et cardio-pulmonaire multisystémique provoque une faiblesse musculaire, de la fatigue et des douleurs dans le COVID-19. Les preuves suggèrent que les femmes développent principalement de la fatigue, bien que tous les patients COVID-19 nécessiteront un dépistage de la fatigue. La cinétique de l’absorption pulmonaire d’oxygène peut déterminer la fatigue et la tolérance à l’effort dans les maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Consommation pulmonaire d’oxygène (VO2) augmente rapidement pendant trois minutes lors d’un test d’exercice cardiopulmonaire prolongé (CPX) à charge constante. Après cela, la VO2 augmente progressivement pour une production de puissance donnée, dépassant la composante fondamentale jusqu’à un maximum VO2 est atteint. Cette réponse est la VO2 composante lente (VO2SC); VO2SC évaluation a été utilisée pour indiquer la fatigue dans les maladies respiratoires.
L’efficacité mécanique (EM) examine les effets de l’alcalinisation du sang dans la perte progressive d’efficacité musculaire et est un paramètre important associé à la VO2SC comportement. De même, l’efficacité ventilatoire est un paramètre clé du CPX. La fatigue et la faiblesse musculaire ressenties par les personnes guéries du COVID-19 suggèrent qu’une altération de la fonction musculaire et pulmonaire altère la VO2SC cinétique pendant l’exercice. Cependant, cela doit encore être corroboré.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont évalué la fatigue musculaire et le dysfonctionnement pulmonaire en examinant la VO2SC cinétique, ME et efficacité ventilatoire pendant un exercice modéré chez des femmes adultes qui se sont rétablies d’une infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2). Ils ont recruté 17 femmes adultes qui se sont remises du COVID-19 et 15 femmes en bonne santé comme témoins.
Les principaux symptômes des patients récupérés étaient la dyspnée et la fatigue, et les sujets étaient considérés comme en bonne santé avant de contracter une infection par le SRAS-CoV-2. De plus, ces sujets ont été évalués précédemment pour exclure une pathologie pulmonaire/cardiaque comme cause de dyspnée et de fatigue. Les sujets ont été exclus s’ils avaient une maladie oncologique active, une maladie neurologique grave et des troubles orthopédiques ou neuromusculaires entravant la performance des tests CPX.
Un test de spirométrie a été réalisé avant les tests CPX. Les personnes guéries du COVID-19 ont effectué des tests CPX incrémentiels et constants, avec un intervalle de 48 à 72 heures entre les tests. Les patients ont été évalués six à huit semaines après leur sortie de l’hôpital. VO pulmonaire2 la cinétique a été analysée lors du test CPX à charge constante.
VO2 les données deux minutes avant le début du test ont servi de référence. La VO fondamentale2 la cinétique (phase II) a été déterminée et ajustée à une fonction mono-exponentielle. VO2SC (phase III) a été déterminée en enregistrant VO2 données à trois secondes d’intervalle. La ME a été estimée pendant le test à charge constante ; l’efficacité ventilatoire a été calculée comme la pente de la relation entre la ventilation (VE) et la production de dioxyde de carbone (VCO2).
Résultats
L’âge moyen des personnes guéries du COVID-19 était de 46,4 ans. L’indice de masse corporelle (IMC) différait significativement entre les patients guéris et les sujets sains. Huit patients ont été hospitalisés pendant le COVID-19 et cinq ont été admis à l’unité de soins intensifs (USI). La capacité vitale forcée (FVC), le volume expiratoire forcé dans la première seconde (FEV1), le pic VO2et la puissance au premier seuil ventilatoire étaient significativement différentes entre les deux groupes.
Les femmes guéries du COVID-19 ont montré une augmentation significative de la VO2SC par rapport aux contrôles. ME était significativement plus faible chez les sujets récupérés que chez les témoins. Le VE/VCO2 la pente a été significativement augmentée chez les personnes qui se sont rétablies du COVID-19 par rapport aux femmes en bonne santé lors des tests à charge progressive et constante.
De plus, les auteurs ont trouvé une corrélation significative entre VE et VCO2 dans des tests incrémentiels et constants chez des sujets guéris du COVID-19. En outre, l’efficacité ventilatoire observée dans le test incrémental était significativement inversement corrélée avec la ME lors du test constant chez les individus récupérés. Cependant, cette corrélation n’a pas été identifiée chez les témoins.
conclusion
Les chercheurs ont observé que les femmes adultes après la récupération du COVID-19 avaient un VO élevé2SC, ME médiocre et inefficacité ventilatoire par rapport aux femmes adultes en bonne santé sans antécédents de COVID-19. Notamment, les patients récupérés avec une meilleure efficacité ventilatoire ont présenté une ME améliorée pendant le test constant.
Ces résultats impliquent une altération de la fonction musculaire et pulmonaire lors d’un exercice modéré chez les femmes qui se sont remises du COVID-19. Le VEMS et la CVF étaient significativement plus faibles chez les femmes guéries du COVID-19. Bien que les résultats de la spirométrie n’aient pas été jugés pathologiques, ils pourraient être liés à des complications associées à la pneumonie COVID-19. L’IMC était également significativement plus élevé chez les sujets récupérés que chez les témoins et pourrait avoir influencé les résultats du CPX.
Les limites de l’étude comprennent la petite taille de l’échantillon et l’hétérogénéité parmi les patients guéris du COVID-19, car la cohorte comprenait des patients non hospitalisés, hospitalisés et admis en soins intensifs. Les résultats indiquent que les femmes guéries du COVID-19 présentent un dysfonctionnement musculaire et pulmonaire important par rapport aux femmes en bonne santé. Des programmes de réadaptation en endurance et en force devraient être envisagés pour les femmes après la guérison de la COVID-19.