Contexte et objectif : Les États-Unis connaissent une crise de santé maternelle, en particulier dans les zones rurales. Ce problème est aggravé par la hausse des taux de morbidité et de mortalité maternelles graves. Les médecins de famille comblent souvent des lacunes critiques en matière de soins dans les zones rurales où les obstétriciens sont rares. Cette étude a examiné l'impact de la présence de médecins de famille dans les hôpitaux ruraux sur les taux d'accouchement par césarienne et sur la qualité globale des soins pendant l'accouchement.
Approche de l'étude : L’étude a analysé les données des hôpitaux ruraux de l’Iowa et recueilli les réponses des cliniciens à une enquête sur leurs attitudes et pratiques liées à l’accouchement. Les chercheurs ont lié ces réponses aux données hospitalières sur les taux d’accouchement par césarienne, les caractéristiques démographiques des patients et d’autres facteurs. L’étude a comparé les hôpitaux où seuls des médecins de famille dispensent des soins, les hôpitaux où travaillent à la fois des médecins de famille et des obstétriciens, et les hôpitaux où ne travaillent que des obstétriciens.
Principaux résultats : Au total, 849 cliniciens de 39 hôpitaux ont répondu à l’enquête : 13 hôpitaux exclusivement spécialisés en médecine familiale, 11 exclusivement spécialisés en obstétrique et 15 hôpitaux proposant les deux. Tous les hôpitaux exclusivement spécialisés en médecine familiale étaient situés en milieu rural et enregistraient moins de 1 000 naissances par an.
• Les hôpitaux exclusivement spécialisés en médecine familiale présentaient un risque d’accouchement par césarienne inférieur de 34,3 % par rapport aux hôpitaux comptant à la fois des médecins de famille et des obstétriciens.
• Les infirmières des hôpitaux de médecine familiale uniquement ont signalé une culture de soutien plus forte pour les accouchements vaginaux et un environnement plus sûr pour les patientes.
• Les hôpitaux disposant de médecins de famille étaient plus susceptibles d’être situés dans des zones rurales avec un accès limité aux soins de grossesse et avaient des volumes d’accouchements plus faibles.
Pourquoi c'est important : Les résultats de cette étude suggèrent que les médecins de famille dans les zones rurales où l’accès aux soins obstétricaux spécialisés est limité contribuent à des taux d’accouchement par césarienne plus faibles et à une culture favorable aux accouchements vaginaux, qui sont des indicateurs clés de la qualité des soins maternels.