Au début de la pandémie, de nombreux médecins en première ligne se sont tournés vers Twitter et d’autres plateformes de médias sociaux pour trouver des conseils et du réconfort directement auprès de leurs pairs. Début 2020, les informations sur le COVID-19 n’avaient pas encore été étudiées et publiées dans des revues à comité de lecture ou imprimées dans des manuels médicaux.
Depuis lors, les médias sociaux ont été caractérisés à la fois comme une aubaine pour les communautés médicales à la recherche d’informations en temps réel et comme un moteur majeur de désinformation sur le virus et sa propagation.
Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Paris soutient les médias sociaux en tant qu’outil potentiellement utile dans la boîte à outils de diagnostic du médecin et un moyen pour les médecins généralistes ayant des questions de se connecter à des spécialistes susceptibles d’avoir les réponses.
En France, certains médecins généralistes se sont tournés vers les réseaux sociaux pour aider à diagnostiquer les affections dermatologiques courantes. Ils publient une photo non identifiée d’une affection cutanée sur Twitter ou MedPics, un site de réseautage social privé pour les médecins, et d’autres cliniciens peuvent répondre avec leur diagnostic.
Dans une étude observationnelle rétrospective, les chercheurs ont comparé la précision de l’utilisation des médias sociaux pour collecter un diagnostic dermatologique à la précision de la demande à un dermatologue en utilisant des méthodes de télémédecine plus traditionnelles.
Les chercheurs ont constaté que les diagnostics suggérés par les médecins sur les réseaux sociaux étaient généralement en accord avec les résultats de la télédermatologie, et les diagnostics étaient encore plus fortement alignés lorsque les dermatologues étaient actifs dans la réponse participative.
Lorsque les images publiées sur les réseaux sociaux ont été examinées par un comité d’experts de dermatologues, le chercheur a constaté que les diagnostics primaires des réseaux sociaux étaient exacts environ 60% du temps, alors que les consultations de télédermatologie étaient correctes environ 55% du temps, sans différence significative. entre les deux méthodes étudiées.
Ces résultats suggèrent que les médias sociaux peuvent être aussi utiles que les services de télédermatologie pour les médecins lors du diagnostic d’affections dermatologiques courantes et mineures, mais la consultation d’un dermatologue expert peut encore être nécessaire.
Les auteurs reconnaissent que les réseaux sociaux sont moins sécurisés que les technologies de communication médicale standard et que Twitter et d’autres plateformes publiques ne prennent pas les mêmes mesures pour protéger la vie privée des patients.
La source:
Académie américaine des médecins de famille
Référence du journal:
Serhrouchni, S & Malmartel, A, (2021) Accord de diagnostic entre la télémédecine sur les réseaux sociaux et les centres de télédermatologie. Annales de médecine familiale. doi.org/10.1370/afm.2608.