Un nouveau document de recherche a été publié dans Oncotarget Volume 15 le 11 octobre 2024, intitulé « Relation entre les expressions de DLL3, ASC1, TTF-1 et Ki-67 : Premiers pas de médecine de précision au SCLC »
Cette étude, dirigée par des chercheurs de l'Université fédérale du Ceará au Brésil et des institutions collaboratrices du Brésil, d'Argentine et d'Espagne, présente des résultats importants sur le cancer du poumon à petites cellules (SCLC), l'une des formes les plus agressives de cancer du poumon avec des options de traitement limitées. La recherche révèle comment des biomarqueurs spécifiques dans les tumeurs SCLC pourraient ouvrir de nouvelles opportunités pour des thérapies plus personnalisées et ciblées pour ces patients.
Le SCLC représente environ 15 % de tous les cas de cancer du poumon et est connu pour sa propagation rapide et sa résistance à de nombreux traitements. Actuellement, le taux de survie à cinq ans des patients atteints de CPPC est inférieur à 5 %. Les progrès récents en médecine de précision visent à améliorer ces résultats en identifiant et en ciblant les caractéristiques uniques de la tumeur de chaque patient.
Les chercheurs Samuel Silva, Juliana C. Sousa, Cleto Nogueira, Raquel Feijo, Francisco Martins Neto, Laura Cardoso Marinho, Guilherme Sousa, Valeria Denninghoff et Fabio Tavora ont analysé des échantillons de tumeurs provenant de 64 patients SCLC à l'aide d'outils de pathologie traditionnels et numériques. Leurs résultats ont mis en évidence des résultats prometteurs pour deux des biomarqueurs analysés : le ligand de type Delta 3 (DLL3) et le facteur de transcription thyroïdien 1 (TTF-1).
DLL3 a été identifié dans plus de 70 % des tumeurs, soulignant son potentiel en tant que cible prometteuse pour des thérapies comme le Tarlatamab. Une autre découverte clé concernait l’expression de TTF-1 ; les patients atteints de tumeurs TTF-1-positives ont montré des taux de survie améliorés, soulignant son potentiel en tant que marqueur pronostique pour affiner les diagnostics et prédire les résultats pour les patients.
Les auteurs ont également noté que « l'utilisation du logiciel de pathologie numérique QuPath a amélioré la précision et la profondeur de l'analyse, permettant une analyse morphométrique détaillée et potentiellement éclairant des approches thérapeutiques plus personnalisées. »
En conclusion, l’étude suggère que les essais cliniques ciblant des biomarqueurs tels que DLL3 et TTF-1 pourraient améliorer les résultats pour les patients atteints de CPPC en adaptant les traitements en fonction des profils de biomarqueurs individuels. Cette recherche marque une avancée importante dans la médecine de précision pour le CPPC.