Une étude publiée dans le PLOS ONE Journal constate que les personnes qui déforment leur identité et répondent de manière non attentive et aléatoire dans les sondages en ligne peuvent complètement tromper les résultats de la recherche par sondage en fournissant des informations fausses et de mauvaise qualité.
Étude: Les gens ont-ils vraiment bu de l’eau de Javel pour prévenir le COVID-19 ? Un guide pour protéger les données d’enquête contre les répondants problématiques. Crédit d’image : Song_about_summer/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Les enquêtes sont les approches les plus courantes pour collecter des données en santé publique, en recherche médicale, en sciences sociales et en sciences politiques. Cependant, un examen minutieux des données d’enquête, en particulier des données autodéclarées, est essentiel pour garantir des informations de haute qualité.
Les personnes inattentives et espiègles, qui fournissent de fausses informations ou qui fournissent systématiquement des réponses affirmatives aux questions sont les plus susceptibles d’induire en erreur les objectifs de l’enquête et de modifier les résultats de l’enquête. Ces « répondants problématiques » sont tout à fait capables d’atténuer les résultats de l’enquête.
Pour atténuer ce problème, les scientifiques ont développé des méthodes de filtrage de la validité qui empêchent les répondants problématiques de participer à une enquête ou de les identifier afin que les données qu’ils ont fournies puissent être exclues de l’analyse.
Dans la présente étude, les scientifiques ont cherché à savoir si les répondants problématiques pouvaient falsifier les résultats de l’enquête en gonflant considérablement les estimations ponctuelles et en créant de fausses associations concernant les comportements liés à la santé.
Au cours de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), une étude menée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a révélé que les Américains adoptent des pratiques de nettoyage très dangereuses pour lutter contre l’infection au COVID-19, notamment l’ingestion de produits de nettoyage ménagers.
Dans l’étude actuelle, les scientifiques ont spécifiquement étudié dans quelle mesure les répondants problématiques ont influencé les résultats de l’étude du CDC menée en mai 2020.
Étudier le design
Cette étude a recueilli deux ensembles de données en utilisant la même conception d’enquête, la même formulation de questions, le même fournisseur d’échantillons en ligne et la même méthodologie d’échantillonnage que celle rapportée par l’étude du CDC.
Le premier ensemble de données a été collecté en juin 2020 auprès d’un échantillon national de 600 répondants. Le deuxième ensemble de données a été organisé en juillet 2020 à partir d’un échantillon national de 688 répondants.
Les participants ont été interrogés sur leurs pratiques de nettoyage et leurs effets négatifs sur la santé via des questionnaires d’enquête. Des méthodes de sélection de la validité ont été utilisées pour identifier les réponses problématiques dans l’ensemble de données collectées.
Les principaux objectifs de ces méthodes étaient d’évaluer l’attention, la compréhension et la conformité de la langue anglaise des participants. Les participants qui ont réussi ces mesures de contrôle de la qualité ont été soumis à une vérification démographique et à une réponse ouverte.
Observations importantes
Sur la base des analyses de contrôle de la qualité, les participants ont été classés en deux groupes, à savoir les « répondants problématiques » et les « répondants non problématiques ».
Environ 77 % des répondants du premier ensemble de données n’étaient pas problématiques et 23 % étaient problématiques. Dans le deuxième ensemble de données, 67 % étaient des répondants non problématiques et 33 % étaient des répondants problématiques.
L’analyse de l’ensemble de données complet sans mesures de contrôle de la qualité a révélé que les données autodéclarées sur les pratiques de nettoyage et de désinfection recueillies dans cette étude sont comparables à celles recueillies par l’étude du CDC.
La comparaison des rapports fournis par les répondants problématiques et non problématiques a révélé que la plupart des réponses affirmatives aux pratiques de nettoyage dangereuses sont rapportées par les répondants problématiques. Il est important de noter qu’aucun des répondants non problématiques n’a signalé de comportements de nettoyage dangereux.
En ce qui concerne les pratiques de nettoyage les moins courantes et les plus dangereuses, telles que l’ingestion de nettoyants ménagers, d’eau savonneuse ou d’eau de Javel diluée, l’analyse a indiqué que les répondants problématiques sont huit à 29 fois plus susceptibles de répondre par l’affirmative que les répondants non problématiques.
En ce qui concerne les pratiques de défrichage modérément dangereuses et plus courantes, l’analyse a révélé que les répondants problématiques sont deux à trois fois plus susceptibles que les répondants non problématiques de répondre par l’affirmative.
Vérification des réponses ouvertes
La méthode de vérification des réponses ouvertes a été appliquée aux répondants qui ont réussi les deux premières mesures de contrôle de la qualité. Cette méthode de vérification finale n’a identifié qu’un seul répondant non problématique qui a déclaré avoir intentionnellement ingéré un produit de nettoyage.
Une vérification plus poussée des données démographiques du répondant a permis d’identifier plusieurs éléments d’information suspects. Une vérification ouverte de l’ensemble de données complet a révélé que certains répondants avaient mal compris ou mal interprété les questions de l’enquête.
Dans l’ensemble, l’analyse de vérification finale a indiqué qu’aucune des réponses convaincantes n’indiquait l’ingestion de produits de nettoyage dangereux pour prévenir l’infection au COVID-19. Cependant, des rapports convaincants et informatifs sur les pratiques de nettoyage moins dangereuses ont été identifiés dans les enquêtes.
En ce qui concerne le biais de conformité, l’analyse a révélé une association modérée mais significative entre l’ingestion autodéclarée de produits de nettoyage et d’autres comportements invraisemblables.
En ce qui concerne les résultats pour la santé, l’analyse a révélé que l’association entre les pratiques de nettoyage dangereuses et les résultats négatifs pour la santé est significativement plus prononcée chez les répondants problématiques que chez les répondants non problématiques.
Importance de l’étude
L’étude indique que les pratiques de nettoyage à haut risque documentées pendant la pandémie de COVID-19 sont principalement motivées par des répondants problématiques qui fournissent des informations d’enquête fausses et inexactes.
Notamment, l’étude souligne la nécessité d’une validation rigoureuse des données tirées des enquêtes, car les répondants problématiques posent constamment un défi fondamental à toute recherche par sondage.