L’un des principaux facteurs de risque de décès et d’invalidité dans le monde est la consommation de substances intoxicantes (alcool, tabac et drogues illicites). Nous en savons beaucoup sur les facteurs individuels et sociaux qui influencent la consommation de drogues. Cependant, nous ignorons largement les facteurs et les mécanismes qui contribuent à perdre et à reprendre le contrôle de la consommation de drogues. Parce que les conduites addictives se caractérisent par un manque de contrôle sur la consommation, une meilleure compréhension de ces facteurs et mécanismes est essentielle pour mieux traiter les personnes souffrant de troubles de la dépendance à l’avenir.
C’est exactement notre approche de recherche. Les principaux objectifs de notre consortium de recherche sont d’identifier les déclencheurs et les facteurs modificateurs qui modulent le cours de la perte dans la vie réelle et de la reprise du contrôle de la consommation de drogues, et d’étudier les mécanismes neurobiologiques impliqués. »
Professeur Michael Smolka, responsable du domaine de recherche en neurosciences systémiques
Dans ce contexte, l’âge, le sexe, l’activité physique et le contrôle cognitif revêtent une grande importance. « Au final, on ne veut pas s’éloigner de toutes les pratiques », ajoute le chercheur de Dresde. L’un des objectifs des travaux à venir est de développer et de tester des interventions qui ciblent spécifiquement les mécanismes sous-jacents pour reprendre le contrôle de la consommation de substances.
Le potentiel innovant particulier de notre projet de recherche conjoint comprenant des chercheurs de Dresde de la Faculté de psychologie et de la Faculté de médecine de l’Université technique de Dresde ainsi que de l’hôpital universitaire Carl Gustav Carus ainsi que des collègues de la Charité de Berlin et de l’Institut central de la santé mentale de Mannheim est sur la base de trois aperçus récents de la recherche sur la toxicomanie :
- Comprendre la progression d’une consommation contrôlée à une consommation dépendante comme un continuum qui n’empêche pas la guérison.
- Développer un modèle informatique de comportement lié à la perte et à la reprise de contrôle sur la consommation de drogues qui peut révéler des étapes informatiques importantes (par exemple, des erreurs de prédiction) et leurs corrélats neurobiologiques en relation avec l’apprentissage, la réactivité au stress et le contrôle cognitif.
- Promouvoir les avancées technologiques dans les outils de santé mobiles (par exemple, à l’aide de smartphones ou de capteurs) qui permettent d’enregistrer les états cognitifs et émotionnels, la consommation de substances et les facteurs environnementaux dans la vie quotidienne. Sur cette base, les situations à risque pourraient être identifiées et les personnes concernées pourraient être averties.