Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2), l’agent causal de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), est transmis par des gouttelettes en suspension dans l’air et une contamination de surface. La décontamination des surfaces à l’aide d’alcool ou d’autres agents antimicrobiens nécessite des applications répétées.
Étude : Inactivation rapide du SARS-CoV-2 par revêtement de surface en dioxyde de titane. Crédit d’image : nexusby/Shutterstock
Une équipe de chercheurs a exploré la possibilité de revêtir des surfaces avec du dioxyde de titane (TiO2) comme un outil pour inactiver le SRAS-CoV-2, contrôlant ainsi le virus. Cette étude a été publiée dans Wellcome Open Research.
Sommaire
Transmission SRAS-CoV-2
Le SRAS-CoV-2 est transmis par des gouttelettes respiratoires, qui peuvent contaminer diverses surfaces. Le virus reste viable sur ces surfaces pendant des heures et parfois même des jours, selon différents facteurs. Ces surfaces peuvent inclure les surfaces externes des équipements de protection individuelle (EPI) et des masques chirurgicaux.
Même après le port obligatoire de masques faciaux et des mesures de distanciation sociale, il y a eu une augmentation des cas de SRAS-CoV-2 dans le monde. Les surfaces contaminées peuvent contribuer à la transmission.
TiO2 le revêtement démontre une action bactéricide et antivirale
Alors que la décontamination chimique est une mesure temporaire pour contenir le virus, les surfaces photocatalytiques peuvent détruire définitivement les microbes dans des conditions d’éclairage ambiant normales. Illumination de TiO2 produit des radicaux libres hautement oxydants qui oxydent et inactivent les microbes. TiO2-les surfaces enduites ont montré une charge bactérienne réduite. Ils ont montré des résultats prometteurs contre la grippe et le rotavirus. Les radicaux n’induisent pas de résistance antimicrobienne, une cause de préoccupation importante dans le contexte médical. TiO2 est non toxique et chimiquement stable et est actuellement utilisé pour les implants.
Pour ces raisons, le revêtement de surfaces avec TiO2 est une mesure prometteuse de contrôle des infections, en particulier dans les établissements de santé.
Dans cette étude, les chercheurs ont testé la propriété antivirale de surfaces revêtues de TiO2 contre le SRAS-CoV-2.
TiO2 revêtement et éclairage
TiO2 solution basée ou TiO2 et une solution d’argent (Ag) ont été pulvérisées sur des carreaux de céramique essuyés avec un désinfectant neutre. Les surfaces suivantes ont été testées pour la stabilité du virus :
- Boîte de Pétri standard Sterilin non traitée stérile
- Carreaux céramiques 45 × 45 mm revêtus TiO2
- Carreaux céramiques 45 × 45 mm revêtus TiO2–Ag (rapport atomique Ti:Ag 1:0,04).
Les carreaux ont ensuite été stockés pendant 2 à 4 mois avant utilisation. Les surfaces ont été exposées à la lumière ambiante du laboratoire pendant une heure avant le début de chaque expérience. Il en résulte un état stable de génération de radicaux.
Les carreaux ont été inoculés avec le virus et la surface a été éclairée avec la même lumière pendant zéro à six heures. À intervalles, le virus a été récupéré des surfaces et les cellules cibles ont été infectées.
Inactivation virale
Deux souches virales différentes ont été testées dans cette étude :
- Virus de la luciférase VIH-1 pseudotypé SARS-CoV-2 Spike testé dans des cellules 293T
- Virus SARS-CoV-2 entièrement infectieux testé dans des cellules Vero E6.
Inactivation du SARS-CoV-2 par TiO2 revêtement de surface
Le nombre de virus pseudotypiques a diminué de 10 000 fois après une heure d’éclairage sur le TiO2– et TiO2–Surface revêtue d’Ag. La viabilité virale n’a pas été affectée par la lumière seule.
Le SARS-CoV-2 a été significativement inactivé sur le TiO2 surfaces après 20 minutes d’éclairage, et aucun virus actif n’a été détecté après cinq heures. Cependant, le SRAS-CoV-2 sur la surface non traitée était totalement infectieux même après cinq heures après l’ajout du virus. TiO2–Les surfaces Ag étaient moins efficaces que TiO2 seul, mais la différence n’était pas significative.
Les chercheurs en déduisent que les virus entrant en contact avec la surface ont été immédiatement inactivés.
Par conséquent, les carreaux revêtus de TiO2 ont pu inactiver le SRAS-CoV-2 sous un éclairage intérieur ambiant avec une réduction de 87 % du nombre de virus à une heure et une perte complète après cinq heures d’exposition.
Limites de l’étude
Les expériences d’inactivation en laboratoire ont été réalisées avec un grand nombre de virus. Le matériau enrobé a été mis en contact avec le virus au début de l’expérience, et la dégradation de l’ensemble de la population virale a été mesurée. Cela ne reproduit pas nécessairement le scénario pratique d’un revêtement conçu pour maintenir les surfaces exemptes de particules virales et à quelle vitesse un virus individuel est inactivé.
Si la surface revêtue était contaminée par un grand échantillon contenant un virus, la couche épaisse de la contamination ne permettrait pas à la lumière d’atteindre le photocatalyseur. Cela diminuerait la capacité d’inactivation de la surface. Dans ce cas, un lavage à l’eau et un nettoyage grossier seraient nécessaires pour éliminer la contamination grossière.
Cette étude n’a pas inclus de tuile témoin non pulvérisée. De plus, l’activité de la surface revêtue peut être différente pour les gouttelettes provenant d’individus infectés car ces gouttelettes peuvent contenir du mucus. Cependant, l’utilisation de sécrétions respiratoires pour des expériences n’est pas une option réalisable.
Conclusion de l’étude
TiO2 le revêtement était efficace pour contenir le SARS-CoV-2 sous un éclairage hospitalier typique. Cela en fait un revêtement idéal pour renforcer la protection offerte par les masques chirurgicaux et les EPI et autres surfaces hospitalières susceptibles d’être contaminées.
Dans le contexte des variantes virales émergentes préoccupantes, TiO2 les revêtements peuvent s’avérer être une intervention importante pour contenir le SRAS-CoV-2, en particulier dans les établissements de santé.