Dans une étude récente publiée dans le Progrès dans les maladies cardiovasculaires Journal, les chercheurs ont estimé l’impact de l’exercice sur la santé cardiovasculaire (CV).
Étude: Exercice et santé cardiovasculaire : une revue de l’état de l’art. Crédit d’image : GoodStudio/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
De nombreuses études ont prouvé que l’exercice régulier sur plusieurs décennies était une protection primaire et secondaire efficace contre divers problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires (MCV), l’hypertension, l’obésité, le diabète et la mortalité prématurée.
Même de petites augmentations de l’activité physique régulière (AP) peuvent entraîner une réduction significative des risques, ce qui en fait un aspect important de la santé de la population. L’entraînement en résistance et en aérobie peut réduire considérablement le risque de MCV, même si les directives d’exercice recommandées ne sont pas respectées.
Effets et avantages de l’exercice sur les MCV
Diabète sucré (DM)
Les exercices de résistance et d’aérobie peuvent améliorer le contrôle glycémique, améliorer la réponse à l’insuline, réduire le tissu adipeux, en particulier la graisse abdominale viscérale, et favoriser la perte de poids chez les patients atteints de prédiabète et de DM2. L’exercice peut protéger contre le syndrome métabolique et peut être utilisé comme thérapie pour les patients atteints de DM2, ce qui réduit la charge cardiovasculaire.
La résistance et l’entraînement aérobie améliorent le contrôle glycémique en améliorant la sensibilisation à l’insuline et l’activité dans les tissus périphériques, en particulier dans le tissu adipeux, les muscles squelettiques et le foie. Les améliorations les plus importantes sont observées chez les patients présentant une résistance à l’insuline de base plus élevée et ceux qui font plus d’exercice.
Hypertension (HTN)
L’exercice aérobie et l’entraînement en résistance, à la fois isotoniques et isométriques, sont efficaces pour réduire la tension artérielle, en plus du régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension) recommandé.
L’entraînement en résistance d’intensité modérée à élevée et l’exercice aérobique peuvent réduire la pression artérielle systolique et diastolique de deux à cinq mm Hg chez les personnes normotendues et de cinq à sept mm Hg chez les personnes atteintes d’HTN. Les effets dépendent cependant de la durée, de la fréquence et de l’intensité de l’AP.
L’exercice aérobie habituel entraîne une diminution de la pression artérielle au repos en raison de divers mécanismes tels qu’une diminution de l’activité sympathique, une réduction de l’épaisseur de la paroi vasculaire et une dilatation artérielle entraînant une réduction de la résistance vasculaire périphérique.
Pendant l’exercice, le corps a besoin de plus de flux sanguin vers le muscle squelettique. Ceci est réalisé grâce à une activité accrue du système nerveux sympathique, entraînant une contractilité myocardique et une fréquence cardiaque plus élevées.
Maladie coronarienne (CAD)
L’exercice régulier peut aider à réduire les facteurs de risque associés à la maladie coronarienne (CAD), tels que l’hyperlipidémie et l’HTN. De plus, l’exercice peut améliorer la fonction artérielle coronarienne, ralentissant le développement et la progression de la coronaropathie.
La recherche indique que l’exercice modéré pendant cinq à six heures par semaine peut entraîner une réduction des plaques coronariennes. De plus, combiner l’exercice avec une thérapie médicale optimale est comparable à une intervention coronarienne percutanée (ICP) pour les patients présentant de petites zones d’ischémie.
Insuffisance cardiaque
L’AP a été associée à une réduction de 28 % des hospitalisations pour insuffisance cardiaque (IC) et à une diminution de 35 % de la mortalité toutes causes confondues chez les patients atteints d’IC. L’AP peut réduire la cardiomégalie et inverser le remodelage ventriculaire gauche chez les patients insuffisants cardiaques avec une fraction d’éjection réduite (HfrEF).
Les patients HFrEF connaissent une augmentation notable de la capacité d’exercice, entraînant une amélioration symptomatique allant jusqu’à 25 %. L’exercice tout au long de la vie est lié à un risque plus faible de HFrEF en raison de son association inverse avec la raideur du VG.
Il a été démontré que l’exercice régulier entraînant une élévation de 1 unité d’équivalent métabolique (MET) de la condition cardiorespiratoire (CRF) réduit le risque d’IC de 17 %.
Mortalité
Les personnes sédentaires ont un risque de décès de 20 à 30 % plus élevé, quelle qu’en soit la cause, que les personnes qui font de l’exercice 150 minutes par semaine à une intensité modérée.
Selon une analyse de cohorte portant sur plus de 600 000 personnes, de faibles niveaux d’activité physique pendant les loisirs, tels que 75 minutes de marche rapide par semaine, ajoutent 1,8 an à l’espérance de vie, tandis que 300 à 450 minutes hebdomadaires ajoutent en moyenne 4,2 ans, par rapport à à aucun PA.
De plus, les patients qui sont passés de non-exerciseurs à ceux qui maintiennent l’exercice ont connu la plus forte diminution de la mortalité toutes causes, démontrant que l’exercice régulier offre la meilleure diminution de la mortalité toutes causes concernant l’AP.
Conclusion
Les résultats de l’étude ont montré que PI/SB est un facteur de risque contrôlable de MCV et peut prédire une mauvaise santé cardiovasculaire. L’exercice régulier peut entraîner des changements physiologiques tels que le remodelage cardiaque induit par l’exercice et des altérations du système vasculaire. Ces changements peuvent améliorer la condition cardiorespiratoire et réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de mortalité, ce qui les rend cruciaux pour le maintien de la santé CV.
Il a été démontré qu’une activité physique régulière améliore de manière significative le contrôle glycémique, la tension artérielle et les taux de lipides. Il réduit les risques d’insuffisance cardiaque, de coronaropathie et de mortalité toutes causes confondues.
Les médecins devraient donner la priorité aux discussions sur l’activité physique avec leurs patients et encourager l’exercice régulier pour gérer la santé cardiovasculaire et prévenir les MCV.