En 2019, un nouveau coronavirus, à savoir le coronavirus-2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), a été associé à plusieurs cas de pneumonie. La propagation rapide de ce virus a provoqué la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Même aujourd’hui, il n’existe aucun traitement spécifique pour l’infection par le SARS-CoV-2. En règle générale, il est recommandé d’isoler les personnes infectées par ce virus ; cependant, les patients gravement infectés peuvent nécessiter une assistance en oxygène, une ventilation mécanique invasive, l’administration de stéroïdes, un traitement antibiotique pour les infections bactériennes secondaires et une gestion des fluides.
Sommaire
Arrière plan
La tomodensitométrie doit être envisagée pour le diagnostic chez les patients suspects de pneumonie. Les images tomographiques pulmonaires de patients atteints de pneumonie à SRAS-CoV-2 ont révélé un motif multifocal en verre dépoli distribué en périphérie. Ces motifs étaient irréguliers, avec une prédilection pour le lobe postérieur ou inférieur.
Le diagnostic par imagerie des patients atteints de pneumonie atypique est difficile car environ 17 % des patients COVID-19 présentant des symptômes de type pneumonie légère ne présentent pas de résultats tomographiques pulmonaires lors de leur admission à l’hôpital.
Une récente Rapports de cas en médecine respiratoire étude a rapporté les résultats de la tomographie pulmonaire chez des patients gravement infectés par le COVID-19 atteints de pneumonie critique. De plus, cette étude visait à déterminer la mortalité à 30 jours dans ce groupe de patients, ainsi que les patients atteints du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et ceux souffrant de différents niveaux de maladie pulmonaire.
À propos de l’étude
Cette étude observationnelle et rétrospective a inclus des patients admis dans des hôpitaux mexicains, entre juin 2020 et mars 2021, atteints d’une pneumonie grave à SRAS-CoV-2. La cohorte comprenait des patients adultes des deux sexes. De plus, ces patients ont subi une tomodensitométrie thoracique contrastée au moment du prélèvement d’échantillons pour la PCR afin de confirmer le diagnostic de COVID-19. En plus de l’infection par le SRAS-CoV-2 confirmée par PCR, les informations détaillées des patients sur la progression de la maladie jusqu’à 30 jours d’hospitalisation ont été incluses.
Les variables démographiques, y compris l’âge, le sexe, le poids, la taille, les variables cliniques (par exemple, les comorbidités et la durée du séjour à l’hôpital) et la prise en charge thérapeutique ont été obtenues à partir des dossiers médicaux. L’état de santé des patients a été évalué via l’évaluation séquentielle des défaillances d’organes (SOFA), l’indice de comorbidité de Charlson (CCI) et l’évaluation de la physiologie aiguë et de la santé chronique (APACHE IV).
La classification radiologique en aveugle a été utilisée pour classer les tomodensitogrammes indiquant une infection COVID-19 et non COVID-19. Les résultats tomographiques ont été classés en motif de verre dépoli, présence de ganglions, motif de consolidation, motif d’épaississement vasculaire, motif nodulaire et présence de thrombose.
Résultats de l’étude
Une série de cas consécutifs de 490 patients atteints de COVID-19 ont été évalués, ainsi que la tomodensitométrie et différentes échelles de gravité de la maladie pour déterminer si un patient aurait besoin d’une ventilation mécanique et son risque de mortalité à 30 jours. Il a été observé que SOFA, APACHE IV, CCI et l’indice de gravité des lésions pulmonaires pouvaient prédire positivement le besoin de ventilation mécanique invasive.
Aucun taux de survie statistiquement différent n’a été observé entre les patients gravement infectés par une pneumonie et le COVID-19, nécessitant une ventilation mécanique invasive, et ceux qui n’en avaient pas. Néanmoins, 84,35 % des patients ayant un indice de gravité des lésions pulmonaires plus élevé sont décédés dans les 30 jours suivant leur admission à l’hôpital. Cependant, 25,91 % des patients présentant des lésions pulmonaires modérées et 2,42 % des lésions pulmonaires légères sont également décédés au cours de la période d’étude.
Une étude comparative menée précédemment a rapporté que les résultats tomographiques liés à la pneumonie virale due à l’infection par le SRAS-CoV-2 présentaient une plus grande incidence de lésions périphériques, la présence d’opacités réticulaires fines, des opacités en verre dépoli, un schéma d’épaississement vasculaire, par rapport aux non-COVID- 19 infections. En revanche, l’épanchement pleural, la distribution centrale et périphérique et les lymphadénopathies ont été plus fréquemment trouvés dans les infections non COVID-19 que dans les infections par le SRAS-CoV-2.
Dans la présente étude, 89,80 % des patients présentaient des opacités en verre dépoli, suivies d’un signe de consolidation radiologique (81,63 %), d’un épaississement vasculaire (42,45 %), d’adénopathies (37,55 %), d’un épanchement pleural (14,90 %) et d’une thrombose pulmonaire. (2,65%). De plus, 91,02 % des patients présentaient des lésions bilatérales, 85,51 % des lésions périphériques et 75,92 % des lésions du lobe basal.
Il a été observé qu’un indice de gravité des lésions pulmonaires plus élevé indiquait la nécessité d’une ventilation mécanique. Certains des principaux facteurs associés à la pneumonie grave et critique due au COVID-19 étaient l’âge, le diabète et la maladie pulmonaire obstructive chronique.
Limites de l’étude
Le manque de suivi radiologique est une limite majeure de cette étude. En raison de ce manque de données, les auteurs n’ont pu interpréter que l’évaluation radiologique initiale et non la progression de la maladie. Une autre limite de la cohorte de l’étude est que certains participants ont reçu un traitement préalable avec des corticostéroïdes et des antibiotiques, ce qui pourrait influencer les résultats tomographiques. Comme la co-infection pouvait fausser les résultats CT, elle n’a pas été prise en compte. Des biopsies pulmonaires n’ont pas été effectuées pour confirmer les résultats tomographiques. Néanmoins, l’étude actuelle a établi un lien entre les lésions pulmonaires et le syndrome de détresse respiratoire aiguë avec l’indice de gravité CT et la mortalité à 30 jours.