Un scientifique du Rochester Institute of Technology a aidé à développer un nouveau modèle mathématique qui pourrait aider les médecins et les patients à évaluer différentes approches pour le traitement du cancer métastatique. Le professeur adjoint Nourridine Siewe de l’École des sciences mathématiques du RIT est l’auteur principal d’un article publié dans le Journal de biologie théorique décrivant la nouvelle méthode.
Ces dernières années, des médicaments appelés inhibiteurs de points de contrôle immunitaires ont contribué à faire progresser le traitement de nombreux cancers métastatiques, mais le traitement ne profite qu’à un pourcentage limité de patients en raison de la suppression immunitaire dans le microenvironnement tumoral. L’association d’inhibiteurs de points de contrôle immunitaires avec d’autres médicaments tels que l’anti-PD-1 et l’anti-CSF-1 pourrait aider à étendre les avantages du traitement à un plus grand nombre de patients, mais des facteurs tels que les niveaux de toxicité doivent également être pris en compte.
Siewe et son collaborateur de l’Ohio State University ont développé un modèle qui montre les interactions entre les cellules immunitaires et le cancer. Le modèle montre comment l’utilisation de divers médicaments à différentes quantités et à différents moments a un impact sur le volume de la tumeur et les niveaux de toxicité chez le patient. Siewe a déclaré qu’il espère que cela pourra être utilisé par le domaine médical pour guider les meilleures opportunités d’essais cliniques.
Il est très coûteux de mener des essais cliniques, et ce modèle peut aider les cliniciens à décider quelles approches offrent les conditions les plus favorables. Nos simulations ont examiné les compromis entre la réduction du volume tumoral et le maintien de la toxicité à un niveau acceptable, et nous avons trouvé que la meilleure stratégie consiste à administrer de l’anti-CSF-1 en plus grande quantité le plus tôt possible. »
Nourridine Siewe, professeure adjointe, École des sciences mathématiques du RIT
Siewe a déclaré qu’il espère collaborer davantage avec des chercheurs du domaine médical à l’avenir pour développer des modèles similaires pour évaluer d’autres types de traitements. Il envisage également que le modèle mathématique soit présenté sous une forme d’application qui permet aux patients et aux praticiens de visualiser comment l’évolution des méthodes de traitement peut influencer le volume de la tumeur et les niveaux de toxicité.