Marmar Moussa, Ph.D., professeur adjoint d’informatique à l’Université d’Oklahoma, a obtenu une récompense de près d’un million de dollars des National Institutes of Health pour faire progresser ses travaux en génomique computationnelle.
L’étude, intitulée « Approches informatiques pour l’élucidation mécaniste de la voie dentelée de la carcinogenèse du côlon humain », vise à démêler les mécanismes à l’origine de la voie dentelée de la carcinogenèse du côlon humain à l’aide de méthodes informatiques qui aident à expliquer comment le cancer du côlon se développe.
Cette recherche est essentielle en raison des subtilités impliquées dans l’initiation du cancer du côlon. Le cancer du côlon provient souvent de divers mécanismes, notamment de mutations et de modifications génétiques qui conduisent à des lésions anormales appelées lésions précurseurs. Certaines de ces lésions, comme les polypes hyperplasiques, sont bien comprises et présentent un risque minime. Cependant, d’autres, comme les lésions dentelées, restent moins comprises et nécessitent une enquête approfondie. »
Marmar Moussa, Ph.D., professeur adjoint d’informatique, Université d’Oklahoma
Les lésions dentelées se caractérisent par leur aspect microscopique unique, affichant un motif distinctif en dents de scie, explique Moussa. Ses recherches développent des méthodes informatiques pour modéliser la progression de telles lésions vers des tumeurs, un processus connu sous le nom de carcinogenèse. En examinant les molécules d’ARN dans ces régions et en identifiant des signatures spécifiques, elle espère faire la lumière sur la façon dont ces lésions évoluent, conduisant finalement au cancer.
La recherche utilisera la transcriptomique spatiale, une technologie qui étudie les environnements cellulaires complexes et qui fournira des profils moléculaires de cellules individuelles dans un contexte tissulaire. La technologie permet aux scientifiques de mieux comprendre comment les cellules interagissent au sein des tissus, leur disposition spatiale et leur rôle dans le développement du cancer, explique Moussa. « Grâce aux données générées par la transcriptomique spatiale, nous pouvons identifier des modèles et des signatures complexes associés à des lésions évolutives. »
Malgré les progrès réalisés dans la prévention du cancer colorectal, celui-ci reste la deuxième cause de décès liés au cancer aux États-Unis. Moussa note que la voie alternative dentelée de la carcinogenèse du côlon, caractérisée par des lésions dentelées, a été sous-explorée en raison de sa complexité et du manque de données complètes.
« Le projet de recherche fait non seulement progresser la compréhension du cancer du côlon, mais a également le potentiel d’avoir un impact sur l’étude d’autres types de cancer », a déclaré Moussa.