L’exposition à la chaleur peut effectivement inactiver le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), l’agent causal de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), similaire à d’autres virus. Les points de contact courants dans les véhicules privés et publics peuvent recevoir un traitement thermique comme forme de désinfection pour tuer les virus sensibles à la chaleur, tels que le SRAS-CoV-2. Cette forme de désinfection peut être effectuée de manière routinière avec un nettoyage général ou comme protocole de désinfection suite à l’exposition d’une personne infectée.
Étude : La chaleur inactive efficacement les coronavirus à l’intérieur des véhicules. Crédit d’image : Shopping King Louie/Shutterstock
Le SARS-CoV-2 est persistant dans la poussière en intérieur par la surveillance environnementale. Plusieurs études ont démontré que l’air atmosphérique et les surfaces des véhicules publics sont couramment contaminés par des particules de SARS-CoV-2.
Une étude disponible sur le bioRxiv* Le serveur de préimpression a étudié si le traitement d’inactivation thermique était une forme viable de désinfection pour les matériaux à contact élevé couramment situés sur les véhicules de transport public et privé. En raison du SARS-CoV-2 ayant une classification de niveau de biosécurité (BSL) 3, il ne peut pas être testé dans des études sur le terrain, les auteurs ont donc décidé d’utiliser le coronavirus bovin (BCoV) comme substitut. Dans des recherches antérieures, le BCoV a été utilisé comme substitut du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et du SRAS, tous deux du Coronaviridae famille, tout comme le SARS-CoV-2 et le BCoV.
Une version préimprimée de l’étude est disponible sur le serveur bioRxiv* pendant que l’article est soumis à un examen par les pairs.
Méthodologie de l’étude
Les surfaces considérées comme le point culminant comprenaient le pommeau de levier de vitesses, les poignées de porte, les leviers de virage et d’essuie-glace, le volant, les boutons et les écrans tactiles, les poignées de maintien, les accoudoirs, le rembourrage des sièges, les ceintures, les porte-gobelets, les réglages des sièges, les bacs de console et les dossiers des sièges. Les surfaces sélectionnées pour l’expérience comprenaient divers matériaux, donc un cm2 échantillon de chaque matériau a été utilisé pour la procédure. En triple, chaque morceau d’échantillon a été placé dans un seul puits d’une boîte à 12 puits.
Les auteurs ont effectué six expériences, et tout au long de ces procédures, une moyenne de 2,7×106 TCID50 unités de BCoV-Mebus ont été ajoutées à chaque échantillon en une seule goutte. Les échantillons contenant le virus ont été placés dans un incubateur à humidité contrôlée réglé à 55% d’humidité relative et 56°C.
Le plastique dur obtenu à partir des sièges a été coupé en un cm2 coupons, placés dans des puits simples d’une boîte de 12 puits, et avaient une moyenne de 2×106 TCID50 ajouté via des gouttes uniques. Ces échantillons ont été placés à l’intérieur d’un bus à divers endroits, et via un chauffage au gaz, le bus a été chauffé à 56°C.
Les conclusions de l’étude
Pour tester l’efficacité de 56°C sur l’infectivité du BCoV, les auteurs ont incubé une solution de 3,64×105 ± 2×105 (n=4) TCID50 unités de BCoV dans MEM pendant 0, 15, 20, 30 et 60 minutes. Comparés à des échantillons de BCoV non chauffés, les échantillons de virus qui avaient été chauffés à 56 °C pendant 15 minutes ont montré une infectivité réduite de plus de 1000 fois. Les auteurs n’ont pu récupérer aucun BCoV infectieux viable à partir des échantillons chauffés pendant 30 ou 60 minutes.
Les résultats des échantillons placés sur le bus variaient selon la position dans laquelle ils se trouvaient. Les échantillons placés vers l’avant du bus ont montré une réduction de la teneur en virus de 99,5%, et les échantillons du milieu et vers l’arrière du bus ont montré une réduction de la teneur en virus de 85%
Les résultats présentés dans cette étude montrent que 56 °C de chaleur est une méthode peu coûteuse, efficace et efficiente qui pourrait être utilisée pour assainir les points de contact courants sur les véhicules privés et publics. La chaleur étant largement disponible dans les véhicules, relativement sûre et pratique, il devrait s’agir d’une méthode envisagée pour l’inactivation des virus dans les espaces clos des véhicules.
*Avis important
bioRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.