Dans une étude récente publiée dans Les maladies infectieuses du Lancetles chercheurs ont évalué les effets de l’immunité hybride et de la vaccination de rappel sur les sous-lignées Omicron.
Sommaire
Arrière plan
Les anticorps neutralisants induits par la vaccination (nAbs) ciblent la protéine de pointe (S) du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2) pour neutraliser le virus. Cependant, la plupart des vaccins contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) actuellement utilisés, y compris les vaccins à acide ribonucléique messager (ARNm), utilisent la protéine S des souches qui ont circulé au début de la pandémie (par exemple, la lignée B.1).
Les vaccins à ARNm bivalents développés plus récemment utilisent les protéines S des deux – la lignée B.1 et la sous-lignée Omicron BA.5. Ils ont montré une bonne immunogénicité contre les sous-lignées Omicron dans des modèles murins. Cependant, les données sur leur efficacité chez l’homme sont insuffisantes.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont développé des particules pseudotypées (PP) avec la ou les protéines S des sous-lignées Omicron pour imiter la neutralisation du SRAS-CoV-2 médiée par les anticorps. Ils ont examiné les effets à la fois des vaccins et des anticorps anti-infection antérieurs contre les sous-lignées BA.1, BA.4, BA.5, BA.4.6, BA.2.75.2, BJ.1 et BQ.1.1 Omicron. Les premières sous-lignées Omicron, telles que BA.4 et BA.5, partageaient une protéine S identique. Sa sous-lignée BA.2.75.2 circule principalement en Inde, tandis que BQ.1.1 est aux États-Unis (US) et en Europe. Notamment, BJ.1 est la lignée parentale d’un recombinant XBB SARS-CoV-2 hautement muté.
L’équipe a d’abord testé la sensibilité de la neutralisation aux anticorps provoqués par trois doses d’un schéma vaccinal et un rappel monovalent et bivalent ultérieur. Ensuite, ils ont testé l’effet de la vaccination plus l’infection percée par les sous-lignées BA.1/BA.2/BA.5.
Résultats de l’étude
La sensibilité à la neutralisation de B.1pp était la plus élevée, une particule pseudotypée avec le pic B.1 et ensuite BA.4-5pp et BA.1pp. Cependant, la neutralisation de BJ.1pp et BA.4.6pp était d’environ 2,2 fois, et celle des particules pseudotypées avec les protéines BA.2.75.2 et BQ.1.1 S était d’environ 15,5 fois inférieure à BA.4-5pp. Ensemble, ces résultats suggèrent que les sous-lignées Omicron, BQ.1.1, en particulier BA.2.75.2, possédaient une plus grande capacité à échapper aux attrapes induits par diverses vaccinations.
Les infections percées par BA.1/BA.2.BA.5 chez des individus triplement vaccinés ont induit une neutralisation de la sous-lignée Omicron 3,7 à 8,5 fois plus élevée. Cependant, la triple vaccination, l’infection percée BA.2/BA.1 et un vaccin bivalent ultérieur ont atteint la neutralisation la plus élevée de la sous-lignée Omicron. Ensemble, cette combinaison a induit 17,6 fois plus de neutralisation que les individus triplement vaccinés sans percée d’infection par BA.1/BA.2.
conclusion
Les résultats de l’étude ont montré que les sous-lignées Omicron BA.2.75.2 et BQ.1.1 ont échappé à la neutralisation, quels que soient les antécédents de vaccination. Les rappels de vaccins mono- et bivalents ont induit une activité neutralisante deux fois et 2,1 fois plus élevée, respectivement.
De plus, ils ont augmenté l’étendue de la neutralisation. Pourtant, la sensibilité de neutralisation relative et spécifique à BQ.1.1 et BA.2.75.2 est restée à la baisse. Cette découverte élucide le phénomène d’empreinte immunitaire déclenché par la primo-vaccination avec des vaccins attaquant le B.1 S.
L’augmentation de l’affinité, de l’avidité et de l’activité anti-pathogène des attrapes induits et la double stimulation avec deux antigènes Omicron ne pouvaient pas diminuer les effets de l’empreinte immunitaire. Ainsi, les futures stratégies de vaccination devraient viser à surmonter l’empreinte immunitaire par les antigènes parentaux du SRAS-CoV-2.