Les étourdissements sont une plainte courante associée à de multiples causes et à la morbidité qui en résulte ; cependant, on ne sait pas clairement si les étourdissements symptomatiques sont associés à une mortalité toutes causes confondues et par cause.
Une récente Chirurgie de la tête et du cou JAMA Otolaryngoly étude évalue les associations entre les étourdissements symptomatiques, leurs diverses manifestations et la mortalité toutes causes confondues et par cause.
Étude: Association des étourdissements symptomatiques avec la mortalité toutes causes confondues et par cause spécifique. Crédit d’image : Tunatura/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Les étourdissements ont une prévalence au cours de la vie de 15 à 36 % et constituent une plainte répandue dans la population générale. En conséquence, il est associé à davantage de visites médicales, à un risque de chutes, d’invalidité et d’hospitalisations. Chaque année, les étourdissements représentent 2,8 millions de visites aux urgences.
Les étourdissements peuvent être causés par des affections bénignes ou graves, ces dernières pouvant inclure des tumeurs cérébrales et des accidents vasculaires cérébraux. Ce large éventail de facteurs contribuant aux étourdissements conduit à la propriété non spécifique des étourdissements symptomatiques, qui peuvent se présenter sous la forme d’un déséquilibre, d’un déséquilibre et d’un étourdissement. Il est donc impératif d’élucider les causes sous-jacentes des étourdissements et les manifestations de leurs effets sur la santé.
À propos de l’étude
La présente étude a utilisé une cohorte d’adultes américains d’âge moyen et plus âgés pour évaluer l’association entre la mortalité et les étourdissements, toutes causes confondues et spécifiques à une cause. À ce jour, cette association n’a pas été étudiée de manière approfondie dans la littérature existante.
Les données sur la mortalité ont été obtenues à partir de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES). Avec une moyenne de 15 ans, NHANES constitue la donnée de suivi sur la mortalité la plus longue qui donne un aperçu de l’association entre la mortalité toutes causes confondues et par cause, les étourdissements et les manifestations.
Les personnes de 40 ans et plus qui avaient déjà répondu à des questions sur les étourdissements symptomatiques au cours des 12 derniers mois ont été incluses dans l’analyse. Les données ont été analysées entre février et août 2023, la variable d’exposition étant les étourdissements symptomatiques autodéclarés.
Les principaux critères de jugement incluaient la mortalité toutes causes confondues et la mortalité par cause spécifique, cette dernière incluant la mortalité due au diabète, au cancer, aux maladies cardiovasculaires et aux blessures non intentionnelles. Dans l’analyse de régression, les données ont été ajustées en fonction des données démographiques et des antécédents médicaux.
Principales conclusions
Le risque de mortalité était plus élevé chez les individus présentant des étourdissements symptomatiques au cours des 12 derniers mois, y compris leurs manifestations. Cependant, la mortalité spécifique au cancer n’a pas pu être évaluée de manière définitive en raison de l’imprécision des estimations.
Lorsque l’on considère la mortalité spécifique au diabète, au cancer et aux maladies cardiovasculaires, les risques de taux de mortalité étaient plus élevés. En comparaison, les risques de mortalité n’étaient pas corrélés aux blessures non intentionnelles.
Pour toutes les causes ou pour toute cause spécifique de mortalité, les individus signalant des étourdissements de position n’étaient pas associés à une mortalité plus élevée. Les étourdissements symptomatiques, en particulier les difficultés d’équilibre ou les chutes, étaient associés à un risque accru de mortalité toutes causes confondues, comme le montrent les modèles multivariés à risque proportionnel de Cox. Les étourdissements symptomatiques sans chutes ni problèmes d’équilibre n’étaient pas associés à un risque accru de mortalité.
Une découverte nouvelle de la présente étude était l’association entre la mortalité spécifique au diabète et les étourdissements symptomatiques, qui pourraient être dus à une neuropathie périphérique et à des modifications ischémiques induites par la microangiopathie dans les organes vestibulaires conduisant à un sentiment de déséquilibre. Il est important de noter que les maladies cardiovasculaires ou le diabète peuvent provoquer des étourdissements par d’autres mécanismes qui ne contribuent pas directement à la mortalité.
De plus, les rapports faisant état d’étourdissements sans chutes ni problèmes d’équilibre n’étaient pas associés à une mortalité plus élevée. L’examen physique et les questions de suivi liées à la fréquence, à la durée et aux caractéristiques sont essentiels pour les patients présentant des étourdissements symptomatiques.
Conclusions
Les étourdissements symptomatiques étaient associés à un risque plus élevé de mortalité toutes causes confondues et de mortalité secondaire au diabète et aux maladies cardiovasculaires. Aux États-Unis, les cas de vertiges symptomatiques sont susceptibles d’augmenter à mesure que la population continue de vieillir. Ainsi, des recherches futures sont nécessaires pour identifier les interventions permettant une gestion efficace des étourdissements et leurs effets sur la mortalité.
Une des principales limites de la présente étude est que les auto-évaluations dépendent de l’interprétation individuelle des répondants et des biais de rappel. De plus, les rapports ont été obtenus au moment de la participation de la NHANES.
Les données sur les dates exactes et les changements de statut n’étaient pas disponibles, ce qui aurait pu biaiser les résultats. Pour les décès d’une cause spécifique, comme les blessures non intentionnelles, les causes sous-jacentes pourraient être hétérogènes et un nombre limité d’événements pourraient avoir conduit à l’absence d’associations.
Une autre limite réside dans la nature observationnelle des données, qui a empêché l’établissement de toute relation causale. Les questions sur les étourdissements, tels que les étourdissements ou la sensation de rotation, manquaient également de signification clinique.
Malgré la prise en compte des principaux facteurs de confusion et médiateurs, une confusion résiduelle due à d’autres facteurs non mesurés n’a pas pu être exclue.