Chez les femmes, la tendance à ressentir davantage d’émotions négatives était associée à des niveaux d’activité physique plus faibles, en particulier pendant les loisirs. Les femmes qui ont ressenti davantage d’émotions négatives, comme la frustration et la tristesse, à 42 ans étaient moins actives physiquement à 61 ans.
Cette découverte est cohérente avec nos études précédentes. Il se pourrait que les femmes qui éprouvent davantage d’émotions négatives tirent moins de plaisir d’une activité physique modérée à vigoureuse ou rencontrent davantage d’obstacles à l’exercice. »
Tiia Kekäläinen, chercheuse postdoctorale, Faculté des sciences du sport et de la santé et Centre de recherche en gérontologie
L’étude a également révélé que l’activité comportementale des filles de 8 ans, se manifestant par exemple par un jeu avide avec d’autres enfants, prédisait un comportement plus sédentaire à 61 ans avant de prendre en compte le statut professionnel actuel. Les chercheurs pensent que cela pourrait s’expliquer par les associations entre l’activité comportementale, la formation et le statut professionnel.
« Les filles qui ont été socialement plus actives dans leur enfance sont plus susceptibles de poursuivre des études supérieures et de se retrouver dans des professions telles que des rôles d’expert, qui impliquent beaucoup de temps assis », explique la doctorante Johanna Ahola de la Faculté des sciences du sport et de la santé et de recherche en gérontologie. Centre. « Ce comportement sédentaire au travail est capturé dans les mesures accélérométriques. »
L’étude fait partie de l’étude longitudinale de Jyväskylä sur la personnalité et le développement social, où les mêmes participants sont suivis depuis 1968. Dans cette étude, l’activité physique et le comportement sédentaire ont été mesurés à l’aide d’accéléromètres portables qui capturent les activités quotidiennes, telles que la marche rapide vers le bus, plus précisément que les questionnaires. La recherche améliore la compréhension de la manière dont divers facteurs, tels que le tempérament individuel, expliquent les différences dans les niveaux d’activité physique et le comportement sédentaire entre les individus.
La doctorante Johanna Ahola estime qu’à l’avenir, il serait important de prêter attention à la manière dont, malgré les émotions négatives, chacun pourrait trouver un sport qui lui plaît.
La publication est basée sur les données de l’étude longitudinale de Jyväskylä sur la personnalité et le développement social. Entre 1968 et 2012, l’étude a été dirigée par le professeur Lea Pulkkinen et depuis 2013, par la directrice de recherche Katja Kokko. La publication fait également partie du projet PATHWAY financé par le ministère de l’Éducation et de la Culture de Finlande et du projet TRAILS financé par le Conseil de la recherche de Finlande. Les deux projets sont situés à la Faculté des sciences du sport et de la santé et au Centre de recherche en gérontologie de l’Université de Jyväskylä.
La publication est également basée sur le mémoire de maîtrise de Johanna Ahola, qui a reçu une mention honorable en tant que mémoire de maîtrise distingué dans le domaine de la psychologie de la santé en 2021. La mention honorable a été accordée par la division de psychologie de la santé de la Société finlandaise de psychologie.