Des informations importantes sur les mécanismes à l’origine de la dystrophie cornéenne endothéliale de Fuchs (FECD), une cause fréquente de perte visuelle liée à l’âge, ont été révélées dans une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’UCL.
L'étude, publiée dans eBioMédecineoffre de l’espoir pour les développements thérapeutiques futurs et trouve des implications pour d’autres maladies neurologiques.
La FECD est une maladie oculaire héréditaire courante qui affecte principalement la cornée, la partie transparente située à l’avant de l’œil. C’est l’une des principales causes de perte de vision liée à l’âge et la raison la plus courante de greffe de cornée dans les pays à revenu élevé. La FECD affecte les cellules endothéliales cornéennes, qui forment une couche responsable du contrôle de l’équilibre hydrique dans la cornée. Lorsque ces cellules disparaissent plus rapidement que d’habitude chez les personnes atteintes de FECD, la cornée gonfle et devient trouble, ce qui entraîne une vision floue.
La recherche, menée par une équipe du laboratoire des maladies cornéennes héréditaires du Dr Alice Davidson à l'Institut d'ophtalmologie de l'UCL, a révélé comment la FECD progresse au niveau moléculaire et souligne l'importance de comprendre l'instabilité génétique – lorsque les cellules présentent une fréquence élevée de mutations – dans le développement de nouveaux traitements pour la FECD et les maladies causées par des mutations génétiques similaires, telles que la maladie de Huntington et d'autres maladies neurologiques et neuromusculaires.
L'étude a utilisé une cartographie optique avancée du génome avec une précision de molécule unique où les chercheurs ont trouvé des niveaux extrêmes d'instabilité pour identifier la progression de la maladie. Ces résultats ont été obtenus exclusivement dans les cellules endothéliales cornéennes des personnes atteintes de FECD. L'étude a également identifié que la taille et l'âge du patient influencent les taux d'instabilité.
Nous sommes ravis de partager ces résultats et l'impact qu'ils pourraient avoir sur l'avenir des patients atteints de FECD. Nous savons également que les implications de l'étude vont au-delà de la FECD, la positionnant comme un modèle précieux pour comprendre un nombre croissant d'autres maladies, telles que la maladie de Huntington et les dystrophies myotoniques, qui partagent des mécanismes similaires.
Dr Christina Zarouchlioti, Institut d'ophtalmologie de l'UCL), auteur principal
Un facteur clé dans le développement de la FECD est l’expansion d’une séquence d’ADN spécifique dans le TCF4 gène appelé CTG18.1. Cette modification génétique, connue sous le nom d'expansion de répétitions courtes en tandem, a été identifiée comme le facteur de risque le plus courant de FECD dans toutes les populations étudiées.
Les chercheurs se concentrent désormais sur une nouvelle série d’expériences pour comprendre comment ce mécanisme se déroule tout au long du développement humain afin de mieux comprendre quel est le moment le plus efficace pour intervenir thérapeutiquement.