L’origine zoonotique du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) prédispose à une probabilité de voies d’infection croisée entre l’homme et l’animal. Les rapports suggèrent une forte sensibilité des chats domestiques à l’infection et à la transmission du SRAS-CoV-2.
Des signes cliniques d’infection par le SRAS-CoV-2, des charges virales élevées et une éventuelle excrétion virale ont été détectés chez les chats domestiques. Bien que les chats aient tendance à transmettre l’infection à leur espèce, l’incidence de la transmission du SRAS-CoV-2 à l’homme à partir d’une source féline n’a pas encore été signalée. Cependant, les rapports d’infections indirectes par les visons, les hamsters et les cerfs de Virginie suggèrent les risques de transmission ultérieure par les animaux, ce qui entraînera probablement de nouvelles variantes.
Étude : Avoir un chat dans votre maison augmente-t-il votre risque d’attraper le COVID-19 ? Crédit d’image : TanyaPhOtOgraf
Sommaire
L’étude
Une étude récente publiée dans la revue Une Santé évalué si la présence d’un chat domestique augmente le risque d’infection par le SRAS-CoV-2 parmi les membres du ménage après qu’un cas index humain a introduit l’infection.
Des spécialistes de la santé publique vétérinaire (SPV) ont participé à cette étude d’évaluation des risques en ligne d’une durée de sept mois. Les principales voies du risque ont été rédigées et séparées en événements plus petits.
Les interactions homme-chat ont été divisées en deux catégories :
- Contact étroit – interactions entre les chats et les humains se produisant dans un rayon d’un mètre, les fomites, les gouttelettes et les aérosols étant les voies de transmission possibles.
- Contact non étroit – interactions entre les chats et les humains se produisant dans une plage de plus d’un mètre avec des voies de transmission par fomite ou par voie aérienne).
Tous les participants ont mené une évaluation indépendante sur la question du risque et ont été invités à justifier leur conclusion. Cette étape a été répétée ; par la suite, les résultats ont été rapportés collectivement.
Résultats
Le risque possible de transmission du SRAS-CoV-2 comprenait – soulever le chat, marquer l’odeur et être en contact étroit avec le chat, comme – câliner, caresser, partager un lit et s’asseoir sur le même meuble. Les modes de transmission possibles entre l’homme et le chat comprenaient le fait de manger dans la vaisselle des propriétaires. Alors que les facteurs de risque de transmission du chat à l’homme étaient – caresser le chat après qu’il se soit fait sa toilette ou laisser le chat monter sur la table à manger.
De plus, le nettoyage de la litière pour chat a augmenté les risques de transmission du chat à l’homme de l’infection par le SRAS-CoV-2. La taille et la propreté du salon et l’hygiène personnelle d’un individu étaient également associées au risque de transmission de fomites.
Lorsque le risque de transmission a été évalué dans les interactions de contact étroit entre humains, il a été constaté que le risque restait élevé à très élevé, alors que dans les cas d’interactions sans contact étroit, le risque de transmission variait de modéré à élevé.
Les risques d’infection d’un individu non infecté dans le ménage par le chat domestique variaient de très faibles à faibles dans les cas où les deux membres du ménage entrent en contact étroit avec le chat ; négligeable à très faible si la personne infectée ou le deuxième membre du ménage maintient une distance physique avec le chat ; et négligeable lorsque les deux membres s’éloignent physiquement du chat.
Discussion
Les résultats ont montré que le risque concernant le taux d’attaque secondaire (SAR) lors d’un contact étroit des membres du ménage avec le chat restait très faible pour l’infection par le SRAS-CoV-2. D’autre part, un contact non étroit entre le chat et les membres du ménage posait un risque «négligeable» de transmission de l’infection.
Par conséquent, le risque de transmission de l’infection virale par le chat était mineur par rapport au risque de transmission interhumaine de l’infection par le SRAS-CoV-2. De plus, isoler le membre infecté des autres membres et du chat, maintenir une bonne hygiène et suivre les protocoles de désinfection ont aidé à prévenir la transmission des fomites. Par conséquent, les chats domestiques doivent être maintenus en quarantaine pour éviter la transmission de l’infection par l’homme.
L’intensité du contact entre le chat et les membres du ménage a déterminé le risque de transmission de l’infection par le SRAS-CoV-2 – du chat à une personne non infectée (de négligeable à très faible). Le risque de transmission interhumaine du SRAS-CoV-2 était plus élevé que celui de transmission interhumaine.
De plus, le risque d’infection transmise par aérosol était beaucoup plus élevé lors d’un contact entre humains que lors d’un contact entre un chat et un humain. Cependant, les gouttelettes respiratoires des chats, le toilettage de la fourrure infectée ou les excréments infectés ont été identifiés comme des risques potentiels pour les membres immunologiquement compromis.
L’évaluation des risques était basée sur la transmission de l’infection par le SRAS-CoV-2 au chat par un humain infecté. Dans de tels cas, le risque a été estimé comme étant modéré dans les interactions par contact étroit.
Le risque de transmission de l’infection à une deuxième personne qui est en contact étroit avec le chat mais se tient à distance des membres humains infectés s’est avéré plus élevé, le chat étant le vecteur potentiel. La prévention des contacts étroits entre les humains infectés et les chats réduit considérablement le risque de transmission du SRAS-CoV-2. Le maintien de l’hygiène personnelle peut réduire davantage le risque de transmission de fomites.
Conclusion
La proximité des interactions chat-humain dicte le risque d’infection d’un deuxième membre du ménage – le risque allant de très faible à négligeable. L’infection chez les chats domestiques augmente le risque de transmission du SARS-CoV-2. Le maintien d’une hygiène personnelle et d’un isolement adéquat peut réduire considérablement le risque de transmission.