Des inquiétudes se développent au sujet d’une variante du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) qui présente des mutations similaires aux variantes sud-africaines et britanniques de la maladie.
La variante, qui serait originaire du Brésil, affecte les voyages en Amérique du Sud, car des efforts sont faits pour empêcher sa propagation. Pendant ce temps, des régions du Brésil connaissent une augmentation du nombre de cas de COVID-19 et les réserves d’oxygène s’épuisent.
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Sommaire
Identifié au Japon
Le 9 janvier, les autorités japonaises ont notifié à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) leur inquiétude concernant une nouvelle variante du SRAS-CoV-2 après l’avoir détectée lors de tests effectués à l’aéroport sur quatre voyageurs en provenance du Brésil. Le séquençage du génome entier a détecté le variant.
La variante détectée provenait de la lignée B.1.1.248. Ses mutations incluent la mutation N501Y, qu’elle a en commun avec les variants rapportés par l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni, et le E484K. Il s’agit du deuxième variant détecté au Brésil contenant la mutation E484K.
L’OMS travaille actuellement avec le Japon et le Brésil pour évaluer la variante, déterminer si cette variante est plus grave, a une transmission plus élevée ou si elle pourrait nuire aux thérapies, diagnostics ou vaccins actuels contre la maladie.
Des consultations techniques devaient avoir lieu les 12 et 15 janvier par le projet de R&D pour les épidémies au cours desquelles il a discuté de son agenda concernant l’évolution des variantes et des vaccins.
Partout dans le monde, de nombreux pays développent leurs propres équipes pour surveiller les variantes et leurs effets; par exemple, le Royaume-Uni a lancé aujourd’hui son projet G2P-UK, un groupe composé de scientifiques d’un large éventail de spécialités travaillant à évaluer de nouvelles variantes et leurs effets potentiels sur les vaccins ou la transmissibilité.
La situation au Brésil
Les cas au Brésil sont actuellement en augmentation et les hôpitaux manquent d’espace et d’oxygène. La situation a atteint de nouveaux niveaux à Manaus, une ville de l’État d’Amazonas, où des patients ont dû être transportés hors de leurs hôpitaux en raison d’une grave pénurie d’oxygène. La nouvelle variante, détectée par les autorités japonaises, remonte à cette région du Brésil.
On craint beaucoup que ce manque d’aide et de fournitures entraîne de nombreux décès car la situation devient plus désespérée et les travailleurs de la santé envoient des appels pour des fournitures d’oxygène.
Pourquoi cette variante est-elle préoccupante?
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si cette variante va augmenter les problèmes de santé publique négatifs. Pour le moment, il n’y a aucune preuve de variantes qui causent une maladie plus grave ou qui rendent les vaccins actuels inefficaces.
Semblable à la variante britannique et sud-africaine, la variante brésilienne semble avoir des mutations dans sa protéine de pointe qui pourraient la rendre plus hautement transmissible. On craint également que les variantes sud-africaine et brésilienne puissent porter une mutation leur permettant d’échapper à certaines des réponses immunitaires naturelles de l’homme, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour le confirmer. Si tel est le cas, cela pourrait réduire leur réponse aux vaccins actuels.
Les pays ont commencé à appliquer des mesures de protection contre l’introduction de la variante, le Royaume-Uni suspendant les arrivées d’Amérique du Sud, du Panama, du Cap-Vert et du Portugal.
Réduire la propagation
Ce qui reste important, c’est de réduire autant que possible la propagation du virus. Des mutations et de nouvelles variantes continueront de se produire à mesure que la pandémie se poursuivra. Plus il se propage, plus il a de chances de muter et plus il y a de chances qu’une mutation affecte les vaccins actuels.
L’OMS conseille à tous les pays d’augmenter les tests de séquençage des virus SRAS-CoV-2 lorsque cela est possible et de partager les données de séquence au niveau international, afin que les changements dans le virus puissent être surveillés. «
Organisation mondiale de la santé
L’OMS a encouragé les pays du monde entier à accroître le séquençage génomique du virus et à partager les données, ce qui permet une meilleure surveillance des variantes en évolution. Ils ont conseillé aux individus de continuer à utiliser des mesures de protection telles que le port de masques, l’éloignement physique, éviter les foules, aérer les pièces et se laver les mains soigneusement et régulièrement.