…ou dermolipectomie abdominale, plastie abdominale, mini-plastie-abdominale, cure de diastasis, etc.
Sommaire
Retrouver un ventre plat
Avec le temps, les grossesses, les variations de poids, le type de morphologie et de peau, les éventuelles chirurgies… le ventre plat de la jeune femme peut s’être modifié : du petit « bedon » jusqu’au ventre qui retombe au-dessus de la culotte, responsable de douleurs, de gênes, de macération, etc.
Le ventre doit être examiné « de l’intérieur jusqu’à l’extérieur » : quelle est ou sont les causes des troubles actuels ?
- Un contenu intra-abdominal trop important ?
- Les femmes qui grossissent plus du haut que du bas, développent plus la graisse qui se trouve autour des intestins.
- Un manque de tonicité des muscles abdominaux ou une position anormalement écartée de ceux-ci (diastasis des muscles) ?
- Une hernie, une éventration ?
- Une couche de graisse trop épaisse en surface ?
- Une peau vergéturée, ou de bonne qualité ?
Toutes ces questions permettent d’orienter sur une ou plusieurs solutions et sur les objectifs possibles.
Les solutions sont parfois juste des conseils comme :
- L’amaigrissement, en cas de surpoids, est systématiquement demandé. Parfois, il peut être la seule solution réelle.
- Le renforcement musculaire (par le sport) peut aussi être une solution, ou venir en complément d’une chirurgie (avant et après) mais doit parfois être déconseillé (en cas de diastasis).
Ou des gestes chirrugicaux comme :
La lipoaspiration
La lipoaspiration ou liposuccion est intéressante pour des excès de graisse isolés et modérés (« bedon »), et si la peau est de bonne qualité.
La plastie ou dermolipectomie abdominale
C’est l’intervention la plus complète. Elle permet d’affiner la taille, et de resserrer les muscles abdominaux si besoin (cure de diastasis).
Elle retend la peau : retrait de la partie de peau entre le pubis et le nombril. C’est la partie au-dessus de l’ombilic qui est tendue jusqu’en bas.
Elle emporte un certain nombre de cicatrices anciennes, parfois disgracieuses (appendicectomie, césarienne, etc.).
Et permet de retirer l’essentiel des vergetures (en dessous du nombril).
Une lipoaspiration est parfois réalisée dans le même temps : c’est une aide technique.
Une longue cicatrice dans le bas du ventre et une cicatrice ronde autour du nombril sont nécessaires.
La « mini-plastie » abdominale
Cette intervention s’adresse à des patientes dont le ventre est très modérément dégradé, mais dont la qualité de peau ne permettrait pas la réalisation d’une lipoaspiration isolée.
Seule une partie de la peau entre le pubis et le nombril est réséquée.
Il est rare de faire un geste sur les muscles grands droits dans le même temps.
La lipoaspiration fait partie de l’intervention.
Les cicatrices peuvent être réduites en longueur et il n’y a pas de cicatrice autour du nombril.
La cure de diastasis
Elle permet de resserrer les muscles abdominaux.
Le diastasis est une conséquence de la grossesse dans la plupart des cas (et plus fréquemment observé après des grossesses gemellaires): les muscles grands droits s’écartent puis se remettent en position paramédiane après l’accouchement.
C’est une pathologie qui peut faciliter la consitution d’hernies, et peut engendrer des désordres de la statique vertébrale.
Le diastais doit être objectivé par des examens radiographiques, avant une intervention.
La chirurgie consiste à rapprocher les muscles grand droits, de façon à les replacer en position anatomique (chirurgie prise en charge).
Il s’agit un peu du même type d’intervention que la dermolipectomie mais l’exerèse de la peau n’est pas systématique : la cicatrice est également en bas du ventre et autour du nombril. Elle peut être associée à d’autres gestes esthétiques (lipoaspiration notamment).
Le type d’intervention est conseillé suivant les éléments de l’examen et l’état de santé de la patiente.
La « lourdeur » de la dermolipectomie ou l’importance des cicatrices peuvent faire préférer parfois des gestes plus simples : les objectifs ne seront alors pas les mêmes.
La dermolipectomie abdominale peut faire l’objet d’une prise en charge CPAM.
Le médecin conseil examinera la patiente et son dossier ; il déterminera le cadre de prise en charge.
Les modalités de l’intervention
- La plastie abdominale est réalisée sous anesthésie générale.
- La durée de l’intervention varie de 2 à 3 heures.
- La sortie de la clinique se fait 3 à 4 jours après l’intervention.
- Des drains sont nécessaires, ainsi qu’une anti-coagulation par piqûre.
- Une gaine abdominale sera portée jour et nuit 6 semaines.
- Les soins de cicatrices sont faits ensuite tous les deux jours (par une infirmière ou par la patiente). Durée des soins :15 jours.
- Il faut prévoir 10 à 20 jours de convalescence, suivant l’importance du geste et en fonction du métier exercé.
- Le tabagisme est proscrit entre 2 mois pré-opératoire et 1 mois après.
- Le résultat définitif est évalué à 6 mois environ.
Complications et inconvénients
Les complications possibles et gênantes sont surtout précoces.
- Les actes chirurgicaux sur le ventre favorisent le risque de thrombose veineuse comme la phlébite et l’embolie pulmonaire. Ce risque de complication, qui peut être fatale, nous amène parfois à refuser cette intervention à des personnes à haut risque (notamment en cas de surpoids), et à imposer le port de bas de contention 3 semaines après l’opération, ainsi que des injections quotidiennes d’anti-coagulant.
- Comme pour toute autre opération chirurgicale, même s’ils sont très rares, un hématome et une infection peuvent survenir.
- L’hématome peut nécessiter une reprise opératoire durant le séjour à la clinique.
- L’infection sera traitée par antibiothérapie et soins de lavage.
Les inconvénients de l’intervention :
- Poches de lymphe possibles (évacuation spontanée).
- Troubles de la cicatrisation.
- Visibilité des cicatrices (dépend de la qualité de cicatrisation de la patiente).
- Troubles de la sensibilité de la peau (souvent transitoires).
Les interventions sur le ventre améliorent le confort et l’esthétique au quotidien : debout comme assise, nue comme habillée.