Le but dans la vie est un aspect essentiel du bien-être psychologique, car il est lié à de meilleurs résultats cognitifs chez les patients atteints de démence. Une récente Réseau JAMA ouvert L’étude évalue les changements dans le but de la vie d’un individu avant et après l’apparition d’une déficience cognitive.
Étude: Changement de but dans la vie avant et après l’apparition d’une déficience cognitive. Crédit d’image : imtmphoto/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Les personnes atteintes de démence semblent souvent retirées des activités qu’elles trouvaient autrefois significatives. Une solution à ce problème pourrait être d’avoir un but dans la vie.
Le but dans la vie est un élément essentiel du bien-être psychologique et est défini comme le sentiment que sa vie est orientée vers un objectif, a un sens et a une direction. La recherche a montré un lien entre l’objectif et la capacité cognitive, car ceux qui déclarent un objectif plus élevé obtiennent également de meilleurs résultats dans les tâches cognitives.
Chez les patients atteints de démence, avoir un but dans la vie peut réduire ou prévenir l’apathie liée à la démence. Ainsi, la participation à des activités sociales ou créatives, encouragées à tous les stades de la démence et à tous les âges, peut favoriser la santé globale de ces personnes.
La plupart des recherches sur les changements psychologiques au cours des troubles cognitifs se sont concentrées sur les marqueurs cliniques de la santé mentale et les aspects caractéristiques de la fonction psychologique. Cependant, des recherches récentes ont révélé que les soignants perçoivent une baisse significative de leur objectif de vie après un diagnostic de démence.
À propos de l’étude
La présente étude a utilisé les données de deux grandes études longitudinales basées sur la population : l’étude sur la santé et la retraite (HRS) et l’étude nationale sur les tendances en matière de santé et de vieillissement (NHATS). Les données HRS ont été obtenues de mars 2006 à mai 2021, tandis que les données NHATS ont été acquises entre mai 2011 et novembre 2021.
La sous-échelle du but dans la vie des mesures Ryff du bien-être psychologique a été utilisée pour évaluer le but dans la vie dans le cadre du HRS. Dans NHATS, le but dans la vie a été mesuré légèrement différemment avec l’item « Ma vie a un sens et un but » dans lequel les individus ont évalué cette affirmation de un ou « tout à fait d’accord » à trois, ou pas du tout d’accord. »
Principales conclusions
Dans les études HRS et NHATS, de modestes réductions du but dans la vie ont été observées avant le développement d’une déficience cognitive, avec des baisses nettement plus importantes signalées au cours d’une déficience cognitive. Le but de la vie a diminué d’environ 10 % d’un écart type au cours de la décennie précédant l’apparition des troubles cognitifs. Notamment, le schéma de changement dans les deux études était similaire malgré les différences entre les deux cohortes de l’étude.
Les changements dans l’apathie et le but, qui ont été documentés dans des études précédentes, étaient différents et plus notables que ceux rapportés dans la présente étude. Cela pourrait être dû au fait que les participants à la présente étude étaient toujours actifs dans les programmes HRS et NHATS et pouvaient faire part de leurs sentiments, car leur déficience cognitive était relativement faible.
Les résultats de l’étude suggèrent que les modifications des objectifs autodéclarés avant la déficience sont trop faibles pour détecter de manière significative une déficience imminente. Il est peu probable que ce petit changement soit perçu par les mesures cliniques standard.
Néanmoins, la présente étude contribue à la connaissance générale du but dans la vie et à l’histoire naturelle du but dans le contexte des troubles cognitifs. Des études futures sont nécessaires pour évaluer comment le but peut être soutenu lorsque la déficience cognitive commence et comment identifier et soutenir le but pendant la phase de récupération.
Conclusions
Des baisses reproductibles du but dans la vie ont été documentées à travers les stades précliniques et cliniques de la déficience cognitive. Ces réductions étaient significativement plus importantes en cas de déficience cognitive. Ainsi, des mesures visant à maintenir un objectif pourraient soutenir la santé cognitive avant et pendant la déficience cognitive.
La principale force de la présente étude réside dans l’utilisation de deux échantillons indépendants, qui garantissent la robustesse des résultats. La grande taille des échantillons et les évaluations longitudinales répétées ont également contribué à la robustesse des résultats, car des résultats similaires sur deux échantillons réduisaient la probabilité que les tendances observées soient dues au hasard.
Certaines limites de la présente étude incluent l’utilisation de mesures basées sur la performance pour identifier les déficiences cognitives. L’accent mis sur les premiers stades de la déficience cognitive pourrait également être considéré comme une limite de l’étude.
Les deux études ont été menées aux États-Unis, ce qui pourrait limiter la généralisabilité des résultats. Le nombre d’évaluations était également limité, en particulier dans HRS, ce qui suggère que certaines estimations doivent être interprétées avec prudence.
À l’avenir, plutôt que d’utiliser des données autodéclarées, un diagnostic clinique de déficience cognitive légère ou de démence pourrait être utilisé. Des échantillons provenant de zones géographiques plus diverses devraient également être examinés.