Thurman M. Wheeler, MD, du Département de neurologie du Massachusetts General Hospital, est l'auteur principal d'un article publié dans Nature Communications, « Analysis of Human Urinary Extracellulaire Vesicules révèle un métabolisme rénal désordonné dans la dystrophie myotonique de type 1. »
Comment résumeriez-vous votre étude pour un public profane?
La dystrophie myotonique de type 1 (DM1), un trouble génétique, partage des caractéristiques qui se chevauchent avec une maladie rénale chronique, notamment la gaspillage musculaire progressif, la résistance à l'insuline du corps entier et la consommation d'énergie altérée essentielle au fonctionnement normal. Cependant, on ne sait pas que la maladie rénale chronique se produise chez les personnes atteintes de DM1 et on ne sait pas si la cause sous-jacente de dysfonctionnement cellulaire dans DM1 implique le rein.
Les résultats d'une étude précédente que nous avons menés suggèrent que le rein et d'autres tissus des voies urinaires peuvent être impliqués dans le développement moléculaire de DM1. Dans cette nouvelle étude, nous avons constaté que le rein était impliqué dans le DM1 et peut jouer un rôle important dans la faiblesse musculaire, la résistance à l'insuline et la consommation d'énergie altérée que les patients éprouvent.
Quelle approche avez-vous utilisée?
Nous avons analysé les vésicules extracellulaires (EV), qui contiennent des informations sur la santé des cellules qui les libèrent, à partir d'échantillons d'urine. Nous avons collecté les informations cellulaires contenues dans les EV et l'avons comparée au tissu rénal d'autopsie des personnes atteintes de DM1 à l'aide d'outils moléculaires, tels que le séquençage d'ARN et la PCR numérique de droplet, et des outils de calcul, comme la modélisation prédictive. Cela nous a permis d'examiner la relation entre les caractéristiques des véhicules électriques urinaires et les métabolites avec gravité clinique dans DM1.
Qu'as-tu trouvé?
Nos données suggèrent que le métabolisme rénal désordonné peut contribuer aux symptômes de DM1, notamment la faiblesse musculaire, la résistance à l'insuline et la consommation d'énergie altérée. Le travail révèle également que le rein, en particulier le tube proximal rénal, est un site où provient le dysfonctionnement cellulaire sous-jacent qui contribue à la maladie. Nos résultats mettent également en évidence l'utilisation potentielle des véhicules électriques urinaires en tant que biomarqueurs de la perturbation métabolique rénale chez les personnes atteintes de la maladie.
Quelles sont les implications?
Les véhicules électriques urinaires pourraient remplacer les biopsies des tissus musculaires invasifs pour identifier l'activité des médicaments thérapeutiques chez les patients atteints de dystrophie myotonique. La nature non invasive des véhicules électriques urinaires permet une surveillance fréquente, ce qui est impossible avec les biopsies musculaires invasives. Nos résultats suggèrent également que les recommandations de soins cliniques pour les personnes atteintes de DM1 devraient également être mises à jour pour inclure une surveillance régulière de la fonction rénale.
Quelles sont les prochaines étapes?
Les recherches futures devront explorer les options de traitement pour améliorer le métabolisme dans le rein en tant que thérapie pour les patients atteints de DM1. Nous sommes intéressés à combiner des véhicules électriques urinaires avec des méthodes de bioinformatique avancées, telles que l'intelligence artificielle, pour étendre notre compréhension des origines moléculaires DM1, identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et développer des marqueurs biologiques robustes de la maladie.