Dans une récente étude publiée sur bioRxiv* serveur de préimpression, les chercheurs ont montré que la variante préoccupante (VOC) Omicron du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) est plus stable sur les surfaces lisses et poreuses par rapport à ses cinq souches ancestrales.
Une étude récente a révélé que la protéine Omicron spike (S) est plus stable que celle de la souche ancestrale ; cela soulève peut-être la possibilité que le COV Omicron soit plus stable sur différentes surfaces.
Sommaire
À propos de l’étude
Dans l’étude actuelle, les chercheurs ont testé les stabilités du SARS-CoV-2 ancestral et du COV Omicron (BA.1) sur différentes surfaces d’une dimension de 1×1 cm2. Ils ont traité les surfaces avec une gouttelette de 5 µl de chaque virus (10^7 concentration inhibitrice demi-maximale (TCID50)/ml), puis incubé à température ambiante (21-22°C) pendant différents temps, et enfin, saturé dans un milieu de transport viral pendant 30 minutes pour récupérer le virus infectieux résiduel. Les chercheurs ont utilisé le TCID50 tests pour tester l’infectivité du virus infectieux récupéré dans des cellules Vero-E6.
Résultats de l’étude
Sur toutes les surfaces examinées, le variant Omicron BA.1 était plus stable que le SARS-CoV-2 ancestral. Après deux jours d’incubation, les titres infectieux du SRAS-CoV-2 ancestral, récupérés sur de l’acier inoxydable, une feuille de polypropylène et du verre, ont été réduits de 99,91 %, 99,86 % et 99,9 %, respectivement. Après quatre jours d’incubation, le SRAS-CoV-2 ancestral infectieux n’a pu être récupéré que dans un seul des trois échantillons de verre traités.
Dans un contraste frappant, l’Omicron infectieux a pu être récupéré de ces surfaces jusqu’à sept jours après l’incubation ; cependant, la réduction observée de leur TCID50 les titres étaient de 98,19 %, 99,65 % et 98,83 % sur l’acier inoxydable traité, la feuille de polypropylène et les surfaces en verre, respectivement. Notamment, les titres infectieux de la variante Omicron n’ont pas été réduits de 3 unités log10 sur aucune des surfaces examinées à la fin de la période d’étude.
La stabilité d’Omicron était également plus élevée sur les surfaces poreuses, telles que les mouchoirs en papier et le papier d’impression. Sur un tissu, le SARS-CoV-2 ancestral viable n’a pas pu être récupéré après 30 minutes d’incubation.
A l’opposé, l’Omicron viable a pu être récupéré après une incubation de 30 minutes, et la réduction de son titre était inférieure à 3 unités log10, c’est-à-dire 99,34 %.
Sur papier d’impression, le titre de SRAS-CoV-2 ancestral a diminué de 99,68 % en cinq minutes, et aucun virus infectieux n’a pu être détecté après 15 minutes d’incubation. Omicron était plus stable, avec un virus infectieux récupérable à partir de deux doublons sur trois après 30 minutes d’incubation.
conclusion
Ensemble, les données de l’étude ont indiqué qu’Omicron était plus stable sur différentes surfaces et matériaux que la souche ancestrale SARS-CoV-2. Il est donc évident qu’il est plus susceptible de se disséminer par la voie fomite.
Les auteurs ont basé leurs recommandations sur les résultats d’une étude récente qui a révélé une dose infectieuse de 10 TCID50 les unités pourraient infecter plus de 50% des sujets testés, et l’étude actuelle a montré une infectivité élevée d’Omicron sur toutes les surfaces. Ils ont fortement recommandé de maintenir une désinfection fréquente de l’hygiène des surfaces tactiles dans les espaces publics ; en outre, ils ont souligné la nécessité de revoir les directives de désinfection des sites contaminés.
Il est intéressant de noter que la stabilité et la transmissibilité des virus de la grippe aviaire (par voie aérienne chez les mammifères) sont associées, bien que les mécanismes sous-jacents à cette association restent flous.
Néanmoins, la stabilité améliorée d’Omicron observée lors d’études structurelles précédentes et de l’étude actuelle, explorant la même chose sur différentes surfaces, peut être pertinente pour la transmission par gouttelettes ou par aérosol du SRAS-CoV-2. À l’avenir, des études devraient examiner la stabilité d’Omicron dans les gouttelettes et les aérosols. De plus, ces études devraient explorer et recueillir des preuves de sa transmissibilité accrue au niveau communautaire.
*Avis important
bioRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.