Dans une récente étude publiée sur bioRxiv* serveur de préimpression, les chercheurs ont évalué l’effet de Artemisia annuelle extraits d’eau chaude contre la variante Omicron du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).
Sommaire
Arrière plan
Les vaccins contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) ont joué un rôle essentiel dans la réduction de la transmission du SRAS-CoV-2. Cependant, des études récentes ont signalé la diminution de l’efficacité du vaccin contre les variantes émergentes du SRAS-CoV-2. Par conséquent, il est urgent de développer des thérapies rentables et efficaces contre les infections à COVID-19.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont examiné l’efficacité de Artemisia annuelle extraits d’eau chaude contre le SRAS-CoV-2 Omicron ainsi que ses sous-variantes.
L’équipe a obtenu des extraits à l’eau chaude préparés à partir des feuilles séchées de Artemisia annuelle en faisant bouillir les feuilles dans l’eau pendant 10 minutes et en filtrant les solides avec un tamis. L’analyse de l’artémisinine (ART) a ensuite été réalisée par chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse. L’équipe s’est procurée des isolats de SARS-CoV-2 et a évalué la dose infectieuse de culture tissulaire (TCID) en titrant le virus après propagation dans des cellules Vero E6. La multiplicité d’infection (MOI) utilisée était de 0,1.
Des dilutions des extraits à l’eau chaude ont ensuite été incubées dans des plaques de culture tissulaire ayant une monocouche Ver E6. Le SARS-CoV-2 a ensuite été ajouté à chaque plaque après l’ajout de l’extrait à un MOI de 0,1. Les cellules ont été cultivées pendant trois jours avant l’évaluation des effets cytopathiques. Les valeurs de concentrations inhibitrices semi-maximales (CI50) correspondant aux nouveaux variants ou à la souche de type sauvage ont été normalisées en mesurant la teneur totale en ART dans les extraits à l’eau chaude.
Résultats
Les résultats de l’étude ont montré que les extraits à l’eau chaude obtenus à partir de quatre cultivars de Artemisia annuelle inhibé la variante SARS-CoV-2 Omicron et ses sous-variantes. L’équipe a noté des IC50 entre 20 µg et 106 µg de teneur en ART correspondant à chacun des cultivars. De plus, il n’y a eu aucune perte mesurable de viabilité cellulaire pour aucun des extraits de cultivar.
L’équipe a observé que l’ART affichait une activité anti-SARS-CoV-2. Une étude a montré que parmi les patients traités par ART-pipéraquine (ART-PPQ) ou un placebo, aucun titre viral n’a été détecté par réaction en chaîne par polymérase (PCR) chez les patients traités par ART-PPQ. Une autre étude a noté que les patients traités avec un spray oral contenant de l’ART, de la curcumine, de la vitamine C et de l’encens appelé ArtemiC ont montré une récupération plus rapide du COVID-19.
La présente étude a également montré que l’ART n’était pas le meilleur candidat pour un phytochimique thérapeutique contre le COVID-19 dans les extraits d’A. annia. Pourtant, l’identité des composés phytochimiques non-ART responsables de l’activité anti-COVID-19 était inconnue. Une autre étude a noté qu’un total de 19 composés ont été remarqués pour leurs caractéristiques immunorégulatrices, anti-inflammatoires et thérapeutiques. Parmi ces 19 composés phytochimiques, l’isorhamnétine et la lutéoline étaient les meilleurs candidats thérapeutiques contre le COVID-19.
L’acide rosmarinique, l’isorhamnétine et la lutéoline ont été détectés dans A. annua et a montré une activité substantielle contre la protéase principale du SRAS-CoV-2 appelée 3CLpro, qui est une protéase de type chymotrypsine qui joue un rôle important dans la réplication virale. De plus, des composés phytochimiques comme la myricétine et la quercétine présents dans A. annua a montré une activité anti-SARS-CoV-2 significative.
Conclusion
Les résultats de l’étude ont montré que les extraits à l’eau chaude de A. annua a affiché une activité substantielle contre le SRAS-CoV-2 ainsi que les nouvelles variantes émergentes, y compris Omicron et ses sous-variantes. Alors que les composés phytochimiques spécifiques responsables de l’activité anti-COVID-19 dans A. annua sont encore inconnues, plusieurs candidats potentiels ont émergé qui nécessitent de futurs essais cliniques.
*Avis important
bioRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.