Les aliments ultra-transformés contenant des niveaux élevés de sucre, de graisse et de sel ajoutés, mais manquant de vitamines et de fibres, sont des contributeurs clés au développement de la MII, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer ce qui la cause spécifiquement.
Maladie inflammatoire de l’intestin. Crédit d’image : SciePro/Shutterstock.com
Consommer plus de 5 portions par jour d’aliments ultra-transformés augmente le risque de MII de 82 %
La maladie inflammatoire de l’intestin (MICI) englobe deux conditions médicales; La maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, caractérisées par une inflammation chronique du tractus gastro-intestinal entraînant entre autres symptômes de la fatigue, une perte de poids, des crampes et une diminution de l’appétit.
Les MII sont plus courantes dans les pays industrialisés et des études antérieures ont fourni des preuves clés suggérant qu’elles sont liées à des comportements tels que le tabagisme, l’âge et l’hérédité. Des preuves préliminaires ont également montré que l’on pensait que les facteurs alimentaires pourraient jouer un rôle dans l’incidence des MII, mais le lien entre l’apport alimentaire spécifique et les MII est limité, en particulier lorsque l’on considère les aliments ultra-transformés.
Les aliments ultra-transformés sont des produits de boulangerie et des collations emballés, des boissons gazeuses, des céréales sucrées, des plats préparés contenant des additifs alimentaires et des produits à base de viande et de poisson reconstitués, qui contiennent des niveaux élevés de sucre, de graisse et de sel ajoutés, mais manquent de vitamines et de fibres.
Pour explorer davantage cette lacune dans les connaissances, une équipe internationale de chercheurs s’est appuyée sur des informations alimentaires détaillées provenant de 116 087 adultes âgés de 35 à 70 ans vivant dans 21 pays à revenu faible, intermédiaire et élevé participant à la Prospective Urban Rural Epidemiology (PURE) étude. Cette étude est un effort pour examiner comment la société influence les maladies chroniques dans différents pays du monde, avec des données datant de 2003 à 2016, et les participants ont été réévalués après 9,7 ans. Au cours de ce suivi, de nouveaux diagnostics de MII, dont la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, ont été enregistrés.
Tout au long de cette période, un total de 467 participants ont développé une MII (90 avec la maladie de Crohn et 377 avec la rectocolite hémorragique), à partir de laquelle les chercheurs ont corrigé les facteurs de confusion avant d’examiner le choix alimentaire de ces patients.
Les chercheurs ont découvert qu’une consommation plus élevée d’aliments ultra-transformés était associée à un risque plus élevé de MII. Par rapport aux personnes qui consommaient moins d’une portion d’aliments ultra-transformés par jour, l’équipe a constaté un risque accru de 82 % de MII chez ceux qui consommaient cinq portions ou plus par jour, et un risque accru de 67 % pour 1 à 4 portions par jour. journée.
Preuve supplémentaire que le choix alimentaire affecte la susceptibilité aux maladies
En divisant davantage les aliments ultra-transformés par catégorie, les chercheurs ont découvert que tous les composants, y compris les boissons gazeuses, les aliments sucrés raffinés, les collations salées et la viande transformée, étaient associés à des risques plus élevés de MII. En revanche, la consommation d’aliments tels que la viande blanche, la viande rouge, les produits laitiers, l’amidon et les fruits, les légumes et les légumineuses (comme les pois, les haricots et les lentilles) n’était pas associée à la MII.
Ces résultats étaient cohérents pour la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique ainsi que pour des facteurs tels que l’âge et la région, soutenant la robustesse des résultats.
Néanmoins, cette étude reste une analyse observationnelle basée sur des questionnaires uniques auto-rapportés qui ne peuvent pas établir de causalité spécifique. Ainsi, les chercheurs ne peuvent exclure la possibilité que d’autres facteurs non pris en compte aient pu affecter leurs résultats. Néanmoins, les chercheurs confirment leurs résultats « appuient l’hypothèse selon laquelle la consommation d’aliments ultra-transformés pourrait être un facteur environnemental qui augmente le risque de MII ».
En effet, étant donné que certains aliments n’étaient pas associés au développement de la MII, cette étude suggère que ce n’est peut-être pas l’aliment lui-même qui confère ce risque, mais plutôt la façon dont l’aliment est transformé ou ultra-transformé, expliquent-ils.
D’autres études sont nécessaires pour identifier les facteurs contributifs potentiels spécifiques parmi les aliments transformés qui pourraient être responsables des associations observées dans notre étude »,