Une étude récente publiée dans la revue Rapports scientifiques constate que les personnes qui ont des animaux de compagnie et des contacts positifs plus fréquents avec des animaux développent des attitudes plus positives envers les autres animaux non domestiques, l’environnement biosphérique et les autres humains.
Étude: Explorer le rôle de nos contacts avec les animaux de compagnie dans l’élargissement des préoccupations pour les animaux, la nature et nos semblables : une étude représentative. Crédit d’image : NatRomero/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
La relation homme-animal de compagnie est une relation dynamique et mutuellement bénéfique qui peut influencer les attitudes et les comportements des humains et de leurs animaux de compagnie les uns envers les autres. Des preuves empiriques indiquent que le contact avec des animaux de compagnie peut déclencher des attitudes et des comportements plus positifs chez les humains à l’égard d’autres animaux non domestiques, tels que les animaux de ferme et les animaux sauvages.
On pense que les changements positifs dans les attitudes humaines et les préoccupations morales à l’égard des animaux sont associés à l’identification sociale aux animaux. L’identification sociale aux animaux est un processus d’élargissement cognitif qui relie les humains et les animaux, en plus d’augmenter les préoccupations morales des humains envers différents groupes sociaux.
Dans la présente étude, les scientifiques explorent si la possession d’un animal de compagnie et le contact avec des animaux de compagnie peuvent induire des attitudes plus positives chez les humains à l’égard des animaux non domestiques, de l’environnement, des autres humains et de la consommation de viande. Les chercheurs déterminent également si ces attitudes positives sont déclenchées par le processus d’identification sociale aux animaux de compagnie.
Étudier le design
L’étude s’est principalement concentrée sur deux types de contacts avec des animaux de compagnie, notamment la possession d’animaux et la fréquence des contacts positifs avec des animaux de compagnie. Au total, 619 propriétaires d’animaux et 450 non-propriétaires d’animaux résidant au Canada ont participé à l’étude.
Tous les participants à l’étude ont reçu un questionnaire pour rendre compte de leurs attitudes envers les animaux non domestiques, l’environnement biosphérique et les autres humains. Les niveaux de leur identification sociale avec les animaux dans trois dimensions, y compris la similitude homme-animal, la solidarité avec les animaux et la fierté animale, ont également été déterminés au moyen d’une enquête basée sur un questionnaire.
Observations importantes
Une identification sociale plus élevée aux animaux dans les trois dimensions a été observée chez les propriétaires d’animaux par rapport aux non-propriétaires d’animaux. La fréquence des contacts positifs avec des animaux de compagnie et des attitudes positives envers les animaux autres que les animaux de compagnie et les autres humains étaient également plus élevées chez les propriétaires d’animaux de compagnie.
En ce qui concerne les attitudes envers l’environnement, les propriétaires d’animaux de compagnie étaient associés à des préoccupations environnementales biosphériques plus élevées et à des croyances plus fortes en l’interdépendance entre l’homme et l’environnement que les non-propriétaires d’animaux de compagnie. De plus, une consommation hebdomadaire de viande inférieure a été constatée chez les propriétaires d’animaux par rapport aux non-propriétaires d’animaux.
Tout comme la possession d’un animal de compagnie, des contacts positifs plus fréquents avec des animaux étaient également associés à la plupart de ces variables d’étude.
Impact des dimensions de l’identification sociale aux animaux de compagnie
Les chercheurs ont également étudié si les dimensions de l’identification sociale avec les animaux de compagnie pouvaient prédire les variables de l’étude.
Parmi les trois dimensions, la solidarité avec les animaux a été identifiée comme le prédicteur le plus cohérent des variables de l’étude. Il a été constaté qu’une plus grande solidarité avec les animaux prédit indépendamment des contacts plus positifs avec les animaux, des attitudes plus positives envers les animaux non domestiques et les autres humains, des préoccupations environnementales biosphériques plus élevées et des croyances en l’interdépendance homme-environnement, une consommation plus faible de viande et une orientation sociale plus faible.
En ce qui concerne d’autres dimensions, une similarité plus élevée entre l’homme et l’animal prédit indépendamment une orientation de dominance sociale plus faible. Il a également été constaté qu’une plus grande fierté animale permettait de prédire indépendamment une consommation plus élevée de viande.
L’analyse mécanistique a révélé qu’un contact plus positif avec les animaux est associé à des similitudes homme-animal plus élevées, qui sont ensuite associées à une orientation de dominance sociale plus faible. Cette découverte indique que les individus qui perçoivent les animaux de compagnie comme un « groupe de statut supérieur » sont moins susceptibles de croire en une hiérarchie qui différencie les individus appartenant à des statuts sociaux divers.
L’association entre un contact plus positif avec les animaux et une plus grande solidarité avec les animaux s’est avérée avoir un impact positif sur les croyances en l’interdépendance entre l’homme et l’environnement. De plus, l’association entre un contact plus positif avec les animaux et une plus grande solidarité avec les animaux influence la consommation hebdomadaire de viande.
Importance de l’étude
L’étude met en évidence l’importance d’avoir des animaux de compagnie dans la vie humaine en termes de façonnage de la considération humaine pour un large éventail de problèmes sociaux. L’étude révèle que les personnes qui vivent avec des animaux de compagnie développent des attitudes plus positives et des préoccupations morales envers les animaux non domestiques, leurs semblables et l’environnement biosphérique.
L’approche basée sur les données, ainsi que les approches méthodologiques et statistiques rigoureuses utilisées dans la présente étude, contribueront à susciter davantage d’intérêt pour la recherche sur les relations homme-animal de compagnie.